Movistar KOI a validé sa place en playoffs du LEC Spring Split 2025 après une victoire nette contre SK Gaming. Le midlaner canadien Jojopyun est revenu sur son adaptation en Europe, les progrès de l’équipe, la préparation du format Fearless… et les ambitions du top 4.
« Honnêtement, il n’y a pas vraiment d’ego dans l’équipe »
Movistar KOI s’est imposé 2-0 face à SK Gaming et confirme son statut de prétendant pour le titre de champion du LEC. Avec cette victoire, l’équipe s’installe provisoirement à la troisième place du classement (5-3) et valide officiellement son billet pour les playoffs du Spring Split. Interrogé à l’issue de la rencontre, Jojopyun n’a pas caché sa satisfaction, tout en évoquant avec lucidité les étapes qui ont mené à cette dynamique plus stable. « C’était plus rapide que je ne l’imaginais », confie-t-il d’abord à propos du match du jour. « Mais quand t’es autant derrière que ce qui leur est arrivé, soit tu tentes des trucs, soit tu perds vite. Donc bon, c’est soit tu perds vite, soit tu essaies de gagner. »
Déjà assuré de jouer les éliminatoires, Jojopyun se projette plus largement sur le bilan du Spring Split jusqu’ici, et notamment sur les attentes en début de saison. « Franchement, je m’attendais à ce qu’on soit plus haut. Contre KC, on aurait dû gagner aussi. Fnatic, c’était une série de fou, tout le monde le sait. Mais je ne suis pas trop surpris, je pense qu’on est clairement en lice pour le top. »
« Mes coachs m’aident à jouer comme l’équipe le veut, tout en gardant ma façon de jouer »
Revenu au centre du jeu après un Winter Split compliqué, le midlaner canadien admet que son arrivée en Europe a représenté un choc d’adaptation. Il refuse cependant d’en faire une excuse prolongée. « Oui, ça m’a affecté, le manque de soleil, la bouffe, tout est très différent. Mais franchement, ce sont un peu des excuses pour ma performance. Ça ne devrait pas m’affecter autant. » Ce qu’il retient aujourd’hui, c’est le changement de dynamique dans son jeu : « Je pense que maintenant je joue beaucoup mieux, mes standards sont là. Et mes coachs font vraiment un bon taf pour m’aider à jouer comme l’équipe veut jouer, tout en gardant ma façon de jouer. Donc ça se passe bien. »
Jojopyun insiste également sur la qualité du travail collectif et l’état d’esprit qui règne dans le groupe : « Toute l’équipe est très déterminée. On a tous envie de gagner, on veut être sur la même longueur d’onde. Honnêtement, il n’y a pas vraiment d’ego dans l’équipe ce split. On cherche juste la meilleure façon de jouer. »
« On va commencer à scrim en Fearless en cinq manches »
Qualifiés pour les playoffs, les joueurs de Movistar KOI vont désormais devoir se préparer à un format bien particulier : celui du Fearless en BO5, qui interdit de rejouer un champion déjà utilisé dans une série en cinq manches. Jojopyun en parle avec pragmatisme. « Maintenant on va scrim en Fearless, en cinq manches, ça sera beaucoup mieux. »
Le joueur souligne que l’équipe dispose encore de nombreuses options en réserve : « On a encore plein de champions qu’on n’a pas montrés. Là, on va juste bosser les drafts, réfléchir aux champions qu’on veut jouer, et comme toujours, se mettre d’accord sur notre manière de jouer. » Mais il préfère ne pas compliquer les choses inutilement : « Faut pas rendre les choses trop compliquées. Si ça marche, on change rien. »
Enfin, interrogé sur le ou les adversaires qu’il souhaiterait retrouver en playoffs, Jojopyun cite les équipes du haut de tableau mais sans réelle préférence. « KC, G2, Fnatic… Toutes ces équipes peuvent gagner, nous aussi. Peu importe contre qui on joue, elles sont toutes fortes. » Derrière le ton détendu et les réponses spontanées, c’est un joueur plus à l’aise et une équipe visiblement soudée qui se profile à l’approche des matchs à élimination directe. À voir si Movistar KOI saura franchir un cap supplémentaire en playoffs, dans un format où la profondeur de draft et la cohésion d’équipe feront la différence.
- Lien pratique : le suivi complet du LEC Spring Split 2025