Après six ans d’activité sur League of Legends, la structure aixoise IziDream met fin à son aventure sur le MOBA de Riot Games. L’organisation a officialisé son retrait début octobre, marquant la fin d’un projet régional emblématique du paysage esport français.
Une page se tourne pour la structure aixoise
L’histoire d’IziDream sur League of Legends s’achève. Fondée en 2019 et basée à Aix-en-Provence, l’équipe avait fait le pari d’un projet régional mêlant ambition compétitive et ancrage local. Six ans plus tard, une décision a été prise : la structure a pris la décision de ne plus évoluer sur le titre phare de Riot Games. Dans un communiqué publié début octobre sur les réseaux sociaux, elle a officialisé son retrait définitif de la scène, évoquant une décision difficile mais réfléchie.
Le message marque la fin d’un cycle entamé à une époque où la LFL était en son plein essor. Le communiqué ne laisse guère de place à l’ambiguïté : l’organisation y explique que « la réalité, c’est que nous n’arrivons plus à trouver notre place dans l’écosystème actuel de la Division 2 ». Les coûts d’exploitation, la concurrence accrue et la nécessité de maintenir un effectif compétitif tout au long de l’année ont rendu le modèle difficile à soutenir. Sans résultats décisifs ni visibilité suffisante pour attirer de nouveaux partenaires, IziDream a choisi de se retirer avant de s’épuiser davantage. Une décision qui s’inscrit dans une tendance plus large : plusieurs structures françaises ou européennes de second plan ont également recentré leurs activités sur d’autres jeux ou projets plus viables économiquement.
— IziDream (@izi_dream) October 9, 2025
De la LFL à la Division 2, un parcours contrasté
IziDream avait fait ses débuts en LFL en 2020, avant de redescendre en Division 2 puis d’y construire une histoire faite de hauts et de bas. L’équipe avait connu un démarrage difficile. En 2020, sa première saison en LFL s’était soldée par un 0-14 sans victoire, un revers symbolique qui l’avait rapidement ramenée aux divisions inférieures. Mais IziDream ne s’était pas effondrée pour autant. La structure s’était reconstruite autour d’un modèle plus formateur, misant sur des jeunes joueurs français ou européens en quête d’expérience. En Division 2, les Aixois ont connu plusieurs campagnes solides, atteignant notamment trois finales en deux ans. Ces performances témoignaient d’un certain savoir-faire, mais le dernier palier vers la LFL est toujours resté hors de portée. À plusieurs reprises, l’équipe a échoué dans les séries de promotion, battue par des concurrents plus expérimentés ou mieux armés financièrement.
Malgré ces frustrations, IziDream s’était imposée comme une équipe importante du championnat français, avec la volonté de rivaliser avec les structures du circuit. Son engagement, associé à une identité marquée par son ancrage local, lui avait permis de conserver une base fidèle de supporters dans le sud de la France. Après six années d’implication sur LoL, le club laisse derrière lui un héritage modeste, celui d’une équipe qui, malgré ses limites, aura contribué à faire vivre la scène nationale et à offrir un cadre de progression à de nombreux joueurs. En se retirant de League of Legends, IziDream tourne une page importante de son histoire. Dans un paysage français en évolution et pas forcement au mieux de sa forme, cette décision illustre les défis auxquels sont confrontées certaines structures, prises entre passion, ambition et réalité économique.
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