G2 Esports s’impose 3-1 face à Movistar KOI et décroche son billet pour la grande finale du LEC Spring Split 2025. Avec cette victoire, l’équipe valide également sa qualification pour le MSI 2025 ainsi que pour le tournoi League of Legends l’Esports World Cup 2025, confirmant une fois de plus sa domination régionale.
Un choc entre deux équipes en forme
Au lendemain de leurs succès respectifs en ouverture des playoffs, G2 Esports et Movistar KOI se retrouvaient pour disputer la finale de l'Upper bracket du LEC Spring Split 2025. En ligne de mire : une place assurée en grande finale, mais aussi un ticket qualificatif pour le Mid-Season Invitational 2025 prévu au Canada et pour le tournoi League of Legends de l’Esports World Cup à Riyad. G2 arrivait fort de sa victoire maîtrisée face à Fnatic (3-1), tandis que KOI avait surpris en s'imposant face à la Karmine Corp au terme d’un Bo5 renversant.
Cette rencontre entre deux équipes en pleine forme a accouché d’une série dense, parfois disputée, souvent tendue, mais dans laquelle l’expérience et la qualité d’exécution de G2 ont fini par faire la différence. Malgré une troisième manche remportée par KOI, les joueurs de Dylan Falco ont su imposer leur rythme et verrouiller l’issue de la série dans une quatrième game dominée de bout en bout.
Game 1 : Hans sama et Labrov en mode rouleau compresseur
La première manche s’ouvre sur une draft bien pensée du côté de G2, articulée autour d’une Camille proactive en toplane, d’un duo mid/jungle Ahri–Wukong très mobile, et d’une botlane Senna–Nautilus jouant sur la pression et le contrôle. Dès les premières minutes, G2 impose son rythme : Hans sama et Labrov dominent la phase de lane, et SkewMond trouve le premier sang à la 4e minute sur un mouvement top side. G2 poursuit son installation avec un premier dragon sécurisé à 6 minutes, suivi d’un deuxième à la 17e. KOI parvient à répondre par séquences. À la 12e minute, l’équipe espagnole prend un dragon, puis tente de ralentir le tempo avec des outils de scaling comme Ryze et Smolder. Mais G2, plus actif et mieux organisé, empêche KOI de franchir les paliers nécessaires à son plan de jeu. Caps sur Ahri multiplie les rotations, Labrov trouve plusieurs engages décisifs, et l’équipe verrouille méthodiquement chaque zone.
Le Herald est pris à la 16e minute, permettant à G2 de casser la première tour dans la foulée. Un Athakan bien géré à la 20e renforce leur contrôle. KOI récupère un second dragon à 23 minutes, mais c’est trop peu pour inverser la tendance. G2 accélère le rythme autour de la demi-heure : Nashor sécurisé à 28 minutes, puis troisième dragon à 29, offrant à l’équipe tous les leviers pour conclure. Hans sama, irréprochable sur Senna, termine la partie avec une performance solide, bien épaulé par un Labrov très actif sur les timings d’initiation. G2 s’impose en 34 minutes, avec 27 kills à 14, 11 tours contre 2, et une maîtrise tactique nette. KOI, pris de vitesse et sans réponse en mid game, concède l’ouverture.
Game 2 : KOI frôle l’exploit, G2 tient bon
La 2e manche débute plus favorablement pour KOI. Jojopyun trouve le premier sang à la 6e minute, permettant à l’équipe espagnole de poser les premières pierres de son plan de jeu basé sur le scaling d’Azir, la défense d’Ivern et la mobilité d’Ezreal. Mais cette avance initiale ne suffit pas à contenir la montée en puissance d’un G2 structuré et méthodique. G2 reprend rapidement le contrôle de la carte : un premier dragon à la 10e minute, la première tour à 14 minutes après un bon Herald, puis un deuxième dragon à la 15e. Dès lors, la mécanique d’usure s’installe. Caps sur Taliyah et SkewMond sur Naafiri imposent leur tempo. Les objectifs s’enchaînent : troisième dragon à 21 minutes, Athakan dans la foulée, et premier Nashor pris à 25 minutes. KOI recule, défend, subit. À la 32e minute, G2 sécurise à la fois un 4e dragon et un deuxième Nashor, portant son avance à plus de 9k golds.
La base espagnole vacille. G2 détruit deux inhibiteurs et pousse jusqu’aux tourelles du Nexus. Mais alors que la partie semble pliée, KOI trouve un souffle inattendu. Jojopyun sur Azir réussit un hold défensif exceptionnel, bien couvert par d’Alvaro. À la 38e, KOI récupère l’Elder, puis enchaîne avec un Nashor à 39 minutes. La carte s’ouvre, l’équipe remonte son retard économique, et le scénario d’un comeback s’installe. Mais G2 garde son sang-froid. BrokenBlade sur Sion reste impérial, Hans sama sur Varus contrôle les zones, et Caps temporise les pushes adverses. Malgré l’Elder, KOI n’arrive pas à trouver le teamfight décisif. Au terme d’un ultime affrontement, G2 inflige un ace et termine la partie à 45 minutes. Un match à rebondissements, tendu jusqu’au bout, que G2 finit par emporter grâce à sa résilience collective et à une lecture plus claire des moments clés. KOI passe tout près d’un exploit.
Game 3 : Movistar KOI relance la série
Dos au mur, KOI parvient à relancer la série en s’appuyant sur une composition orientée teamfight et scaling, avec Rumble sur la toplane, Yone pour Jojopyun, et Kai’Sa en ADC. Face à eux, G2 mise sur une Gwen en toplane pour BrokenBlade, un duo jungle/mid Trundle–Annie et une botlane Xayah–Braum, plus orientée contrôle et réponse que tempo. La partie démarre sur un léger avantage pour G2. SkewMond sécurise le premier dragon à la 6e minute, puis le premier sang deux minutes plus tard sur un gank bien exécuté. La première tour est ouverte à 17 minutes grâce à un Herald bien placé, et G2 continue à contrôler les premiers objectifs : 2e dragon à 23 minutes, Athakan à 24 minutes. Mais malgré cette domination apparente, l’écart économique reste contenu. KOI s’appuie sur un Myrwn plus convaincant que BrokenBlade sur la toplane, et maintient la parité sans prendre de retard critique.
À la 29e minute, le tournant. Un teamfight explose sur la midlane, et KOI le remporte de manière nette grâce à une très bonne coordination entre la Lillia d’Elyoya, le combo Renata–Kai’Sa, et les dégâts explosifs de Jojopyun. G2 se fait punir, KOI enchaîne immédiatement avec un Nashor sécurisé à 31 minutes, puis récupère la soul à la 34e. La fin de partie est à sens unique. Supa dicte les teamfights avec Kai’Sa, Jojopyun trouve ses angles d’engage sur Yone, et G2 ne parvient plus à reprendre la main. Incapables de résister à la pression collective, les G2 concèdent la partie à la 35e minute, sur un score de 13 kills à 6.
Game 4 : G2 répond avec autorité
Revenus à 2-1, Movistar KOI espérait accrocher une cinquième manche. Mais G2, loin d’être ébranlé par sa défaite précédente, répond avec une prestation autoritaire dans cette quatrième game. Leur draft est claire dans l’intention : une composition ultra proactive construite autour de Swain en toplane, Maokai dans la jungle, Tristana mid, Draven ADC et Blitzcrank en support. L’objectif est simple : dicter le tempo, prendre l’avantage très tôt, et empêcher KOI de respirer. Et c’est exactement ce qui se produit. Malgré un premier dragon concédé à KOI à la 5e minute, G2 lance la machine dès le deuxième cycle d’objectifs. Le premier sang tombe à la 13e minute sur une rotation mid bien coordonnée. Le Herald est récupéré dans la foulée, et permet à G2 d’ouvrir la première tour une minute plus tard. À partir de là, les joueurs de Dylan Falco ne desserrent plus l’étau.
Le 2e dragon est sécurisé à la 17e, suivi du troisième, sans contestation. Les fights sont tous à l’avantage de G2, qui joue très haut sur la carte, contrôle la jungle adverse, et ne laisse aucun espace à Supa et Jojopyun pour s’exprimer. Labrov trouve plusieurs hooks décisifs, et le duo botlane Draven–Blitz enchaîne les trades gagnants. À la 25e minute, G2 accélère encore : Athakan pris sans opposition, puis Nashor dans la foulée. KOI tente de tenir mais leur draft manque de dégâts pour repousser la pression continue. La soul est récupérée à 28 minutes, et G2 conclut deux minutes plus tard, après un dernier siège propre et une ultime engage bien exécutée. Score final : 13 kills à 3, 10 tours à 1. Une démonstration nette, aussi bien dans l’exécution individuelle que dans le plan de jeu collectif. G2 termine la série avec autorité, empêche toute tentative de comeback et valide sa qualification pour la grande finale du LEC Spring 2025.
G2 Esports en finale, KOI renvoyé dans me losers'bracket
Avec cette victoire 3-1, G2 Esports confirme une fois de plus son statut de référence du LEC. L’équipe accède à sa huitième finale consécutive dans la ligue européenne, mais surtout décroche les deux qualifications les plus convoitées du split : une place au Mid-Season Invitational 2025 et une participation à l’Esports World Cup à Riyad. Pour SkewMond, ce sera une première apparition sur la scène internationale. Face à eux, Movistar KOI n’a pas démérité. Après une très bonne série contre la Karmine Corp, les Espagnols ont montré de la résistance, en particulier dans la deuxième game, et sont même parvenus à faire douter G2 lors de la troisième manche. Mais trop d’erreurs individuelles, une lecture parfois trop lente du tempo imposé par G2, et un manque d’initiative dans les moments décisifs les ont empêchés d’emmener la série jusqu’au bout.
KOI rejoint désormais le losers'bracket, attendant patiemment son prochain adversaire. Quant à G2, l’équipe peut déjà se tourner vers la grande finale avec la sérénité d’un groupe qui, une fois encore, a su faire parler son expérience dans les moments clés.
- Lien pratique : le suivi complet du LEC Spring Split 2025