Depuis le 26 août 2025, Riot teste sur le PBE le déplacement en ZQSD. Un changement inédit dans l’histoire de League of Legends, pensé pour l’accessibilité mais déjà critiqué pour ses risques sur l’équilibre compétitif. Son introduction divise déjà la communauté. Dans une vidéo publiée sur YouTube, YamatoCannon a livré son analyse, saluant l’accessibilité, mais redoutant un bouleversement compétitif.

Un changement inédit dans League of Legends

Depuis le 26 août 2025, Riot Games teste sur le PBE un nouveau mode de contrôle : le déplacement en ZQSD. C’est une rupture historique pour League of Legends, qui reposait depuis 2009 sur le clic droit de la souris comme unique méthode de déplacement et d’attaque. Riot justifie cette évolution par une volonté d’accessibilité, avec l’objectif de réduire la barrière d’entrée pour les nouveaux joueurs, souvent habitués à des FPS ou ARPG. L’éditeur insiste : le ZQSD doit rester une option, sans remplacer le schéma classique.

Cette nouveauté a fait réagir YamatoCannon, qui s’est exprimé dans une vidéo. L’ancien coach, habitué des analyses franches, s’inquiète des conséquences de cette nouveauté sur la scène compétitive. « Riot implémente le déplacement ZQSD (…) et toutes mes peurs les plus profondes se réalisent. » Pour Yamato, cette nouveauté risque d’augmenter fortement le plafond mécanique. « Même le joueur le plus moyen sera capable de kiter parfaitement. Je ne vois pas un monde où le ZQSD n’offre pas un plafond mécanique plus élevé. »

Il redoute que cette facilité d’exécution bouleverse l’équilibre entre générations de joueurs. « Chovy, Ruler, ces gars tirent le maximum de leurs champions avec la souris, mais demain, des joueurs formés directement au ZQSD pourraient les dépasser, car ils joueront dans des conditions différentes. »

L’intégrité compétitive en question

Le technicien suédois va jusqu’à comparer la situation à un changement de périphérique dans d’autres jeux. « C’est comme si tu mettais un joueur clavier-souris face à des joueurs à la manette avec aim assist. » L’impact serait majeur, jusqu’à remettre en cause le poids historique de certaines légendes. « Imagine un joueur comme Faker, qui a passé des dizaines de milliers d’heures à jouer de la même manière. On ne peut pas lui demander d’apprendre à utiliser le ZQSD face à des rookies qui grandissent avec. » Dans sa crainte la plus extrême, Yamato évoque une rupture avec l’histoire du jeu. « Si demain les Worlds sont remportés par une équipe de cinq joueurs ZQSD sortis de nulle part, alors autant appeler ça League of Legends 2. »

S’il comprend les motivations de Riot, Yamato appelle à un encadrement strict. « Si tu maintiens une touche de déplacement, le cancel d’animation est trop simple. Il faudrait forcer un appui répété pour que ce soit vraiment un skill, pas juste un maintien. » Il insiste : l’important est de préserver la valeur de l’exécution classique. « La souris doit rester l’épitomé du skill, parce que c’est ce qu’elle a toujours été. » Le ZQSD peut exister, mais sans devenir mécaniquement supérieur.

Le test du ZQSD illustre la volonté de Riot de moderniser League of Legends et d’abaisser sa barrière d’entrée, mais il suscite déjà une fracture entre accessibilité et intégrité compétitive. YamatoCannon résume son inquiétude sans détour : « Je suis effrayé par ce que ça peut signifier pour les joueurs historiques. Si le ZQSD devient optimal, alors c’est une autre époque. »