Movistar KOI n’évoluera plus au sein du VCT EMEA dès 2026. Dans une vidéo publiée ce week-end, Ibai Llanos a expliqué que Riot Games avait notifié au club son exclusion immédiate de la ligue, sans avertissement préalable. Quelques instants plus tard, les officiels de la ligue ont confirmé la décision par un communiqué, évoquant un non respect du contrat.

Une exclusion confirmée par Riot Games

Riot Games a officialisé la rupture du partenariat entre le Valorant Champions Tour et Movistar KOI, expliquant qu’il s’agissait d’une conséquence directe d’un non-respect du contrat liant l’équipe à la ligue. Le communiqué précise que la décision est limitée au VCT EMEA et n’affecte pas les autres activités esportives de l’organisation, notamment Movistar KOI Fénix, qui pourra continuer à évoluer en Challengers EMEA Spain: Rising.

Concernant les joueurs, ils deviendront free agents à la fin de la saison. Riot Games a mis en place une dérogation spéciale : bien que la fenêtre de transferts soit fermée, les anciens membres de Movistar KOI pourront signer dans d’autres équipes pour une durée limitée, jusqu’à la réouverture officielle du mercato. Une nouvelle structure remplacera Movistar KOI dans la ligue pour la saison 2026, sans réduire le nombre total de participants, puisque l’Ascension EMEA continuera à promouvoir deux équipes, maintenant le format à 12 formations.

Ibai assume l’échec mais déplore la méthode

Dans une vidéo publiée peu avant ce communiqué, Ibai Llanos a donné la version du club. Le cofondateur a reconnu les manquements accumulés par l’organisation depuis son entrée en VCT, évoquant des résultats sportifs insuffisants, une dynamique de contenu en baisse et une chute des ventes de skins. « Nous avons mal géré le slot depuis le début, nous avons échoué dans plusieurs domaines et il faut l’admettre », a-t-il expliqué, se disant en partie coupable.

Mais au-delà de cette autocritique, c’est la brutalité du processus qui a été dénoncée. Selon Ibai, la direction de Movistar KOI n’a reçu aucune alerte ni avertissement en amont. L’exclusion aurait été notifiée lors d’une simple réunion convoquée en urgence, à peine vingt-quatre heures avant son officialisation publique. « Hier, nous avons reçu un email pour une réunion urgente. Nous pensions que c’était lié à nos blagues sur les réseaux sociaux. En réalité, on nous a dit que nous étions sortis de la ligue », a-t-il résumé.

Cette annonce a pris l’organisation de court, alors même qu’elle venait de signer un coach pour 2026, Yaba, et avait engagé de larges discussions avec plus de cinquante joueurs. « Nous n’avons eu aucun temps pour préparer un communiqué, ni pour prévenir nos salariés et nos joueurs », a regretté Ibai, soulignant l’impact immédiat sur les personnes concernées.

Une hypothèse sur le retour de Gentle Mates

Dans son intervention, Ibai a également avancé une hypothèse personnelle : la décision de Riot Games pourrait être liée au retour potentiel de Gentle Mates, récemment relégué du VCT EMEA après une saison 2026 relativement castastrophique niveau résultats. Il estime que l’éditeur pourrait avoir cherché à libérer une place afin de permettre à l’équipe française de retrouver le circuit. Il a toutefois précisé qu’il s’agissait d’un ressenti et non d’une information confirmée.

L’exclusion de Movistar KOI met fin à une aventure débutée en 2022, lorsque le club avait obtenu son slot dans le cadre du lancement du partenariat. Malgré des ambitions réelles, l’organisation n’a pas su transformer l’essai ni sur le plan compétitif, ni sur celui de la valorisation commerciale. Si Riot Games insiste sur une rupture contractuelle, Ibai reconnaît que l’histoire de Movistar KOI dans le VCT est marquée par des erreurs structurelles et organisationnelles.

La ligue accueillera une nouvelle équipe en 2026, tandis que Movistar KOI devra se réinventer en dehors du circuit franchisé. Pour Ibai et ses associés, ce départ sonne comme un coup d’arrêt brutal, mais ils affirment vouloir trouver la motivation pour reconstruire ailleurs.