Après un nouveau week-end solide en LEC, G2 a confirmé son statut de favori. Invités dans l’émission EUphoria, Caps et Labrov sont revenus sur la victoire contre BDS, l’état du LEC et l’évolution du collectif, entre identité assumée et préparation pour les playoffs.

Retour sur le week-end

Face à BDS, G2 a fait parler sa solidité, malgré une première manche disputée. Caps reconnaît que l’équipe a mis du temps à trouver son rythme : « On a démarré lentement mais nous avons vite trouvé notre footing. Ensuite, tout était plus fluide. » L’équipe a ensuite déroulé, notamment autour d’un BrokenBlade impérial sur Mundo. Le toplaner allemand s’est offert un quadrakill décisif et a rappelé à quel point G2 pouvait compter sur des choix inattendus mais redoutablement efficaces.

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La rencontre contre Fnatic a confirmé la tendance. Si l’équipe noire et orange a progressé depuis l’arrivée de Popp, G2 a su exploiter les failles adverses. Caps note : « Fnatic a trouvé une base solide avec Popp, ils jouent beaucoup autour de leur botlane. Leur force vient de la cohésion, mais on sait aussi où ils sont vulnérables. » Labrov insiste sur l’importance de la lecture des moments clés : « Fnatic est très bon quand il impose le rythme en début de partie, mais si tu tiens l’early, tu peux les déplacer sur la carte et les forcer à commettre des erreurs. » Deux succès qui placent G2 en confiance avant la dernière ligne droite du split.

Forces et faiblesses du LEC

Au-delà des confrontations directes, Caps et Labrov se sont penchés sur la hiérarchie de la ligue. Pour le midlaner, les contours du haut de tableau restent clairs : « G2 est en tête, Fnatic a progressé, KC et KOI sont plus instables mais restent dangereux. » Une manière de rappeler que le top 4 paraît bien défini, mais que les outsiders peuvent encore surprendre.

Labrov, de son côté, insiste sur le facteur continuité : « Certaines équipes donnent de l’espoir puis retombent vite. La différence vient de la capacité à répéter les bonnes performances semaine après semaine. » Une remarque qui résonne particulièrement dans une saison où la régularité a souvent fait défaut, notamment du côté de KC et KOI.

Identité et style de G2

Si G2 reste au sommet, c’est aussi grâce à son style unique, mêlant créativité et adaptation à la méta. L’expérience de la Fearless Draft disputée à l’Esports World Cup a eu un impact direct. Caps explique : « Même si on n’est pas en Fearless ici, cette expérience nous a poussés à élargir notre pool. On a appris à être à l’aise sur beaucoup plus de champions. » Cette ouverture se traduit par une préparation plus flexible et des drafts capables de surprendre n’importe quel adversaire.

Labrov, arrivé en début d’année, souligne également l’évolution de la botlane avec Hans Sama : « Avec Hans, on a construit une bonne synergie. On s’entend bien sur les priorités de lane et ça se ressent dans le jeu. » La complémentarité entre l’ancien Rogue et l’ex-BDS s’affirme au fil des semaines et donne à G2 une assise supplémentaire dans les premiers niveaux.

Caps résume l’approche globale de l’équipe : « Nous avons toujours cette identité créative, mais nous savons aussi jouer la méta. La clé, c’est d’être capables de tout faire selon la situation. » Une philosophie qui illustre la force de G2 depuis plusieurs années : savoir surprendre tout en restant capable de performer sur les bases du jeu.

Vers les playoffs et au-delà

Avec une place déjà assurée dans le haut du tableau, G2 aborde la fin de saison régulière avec confiance mais aussi avec lucidité. L’équipe sait que l’objectif dépasse largement le simple split d’été. Caps conclut : « On veut continuer à montrer que nous sommes l’équipe à battre. L’objectif reste le titre LEC, mais aussi de prouver que nous sommes prêts pour les grandes scènes internationales. »

La référence aux tournois internationaux n’est pas anodine. Au MSI, G2 avait quitté la compétition sans convaincre, avant de rebondir à l’Esports World Cup en affichant un tout autre visage. Caps admet que ces expériences ont façonné l’approche de l’équipe : « On a appris de nos échecs, notamment à MSI, et ça nous a donné de la confiance pour EWC. L’idée est de garder ce niveau et de viser plus haut. » Pour G2, les playoffs du LEC ne sont donc pas une finalité mais un tremplin. L’équipe veut s’imposer à Madrid, mais son horizon reste tourné vers les Worlds. C’est là que se mesurera réellement la progression réalisée depuis un an, et c’est sur cette scène que G2 veut réaffirmer son ambition : être plus qu’un champion régional, un prétendant crédible au titre mondial.