Après un Spring raté, la Karmine Corp repart avec une approche radicalement différente. Caliste, Targamas, Vladi et Yike livrent une interview sans filtre à OTP, où ils reviennent sur leurs erreurs, l’arrivée de Nisqy, et les ambitions d’une équipe qui ne veut plus se mentir.
La Karmine pose les bases de sa reconstruction
Alors que la saison 2025 entre dans son sprint final avec le Summer Split, les quatre titulaires de la Karmine Corp sont passés devant les caméras d’OTP pendant le mediaday. Caliste, Targamas, Vladi et Yike se sont prêtés à une longue interview en plateau, menée par Chips et Noi, pour dresser un état des lieux honnête de leur saison, entre lucidité, autocritique et volonté de repartir sur des bases saines. À travers leurs propos, c’est une KCorp transformée qui se dessine, plus disciplinée, plus réaliste, et surtout plus cohérente dans son approche collective. Loin des effets d’annonce, l’équipe veut désormais construire dans la durée.
Le Spring Split : un échec assumé, une équipe qui s’est perdue
Dès les premières minutes, les joueurs ne cherchent pas à minimiser l’échec du Spring Split. Yike résume la situation sans détour : « Je pense qu’on ne savait même pas pourquoi on gagnait ou pourquoi on perdait. » Targamas va plus loin : « C’est notre faute. On n’était pas bien organisés, on était en retard sur la méta, et on avait tous des idées différentes. On n’a pas réussi à se mettre d’accord. »
Un constat partagé par Vladi, qui reconnaît que l’équipe avait parfois trop de confiance mal placée : « Même quand on gagnait, c’était sur des timings ou des situations pas reproductibles. On se disait qu’on était forts, mais ce n’était pas stable. » Chacun évoque aussi le stress accumulé, notamment lors des superweeks : « C’était juste trop », dit Caliste. « Trop de matchs, trop d’attente, et on n’avait pas de solution. »
L’arrivée de Nisqy : une nouvelle voix et une nouvelle structure
Pour repartir, la Karmine a intégré Nisqy dans son effectif, en tant que remplaçant midlane. Un choix destiné à apporter une voix d’expérience et un regard différent sur le jeu, sans remettre en cause le statut de titulaire de Vladi à ce stade. Son arrivée, selon les joueurs, a été bien accueilli. « C’est une voix claire, un vrai relais entre les coachs et nous », explique Targamas. « Il sait gérer les moments importants, il a une bonne lecture du jeu, et il pousse à garder un plan. » Yike insiste sur l’impact immédiat : « Tout le monde savait que ce n’était pas un problème de niveau individuel. Mais Nisqy apporte de la structure. Il challenge ce qu’on fait, mais il reste constructif. »
Bien que Nisqy ait rejoint l’équipe comme remplaçant, Vladi conserve sa place de titulaire en ce début de Summer. Il insiste sur la bonne entente dans le groupe : « Il n’y a pas de tension. On bosse ensemble, et je veux aider même si je ne joue pas. On a compris qu’on avait besoin d’un cadre. » L’apport de Nisqy est salué par tous, mais c’est surtout la méthode collective qui a changé. Caliste le résume simplement : « On a un plan, et cette fois on le suit. »
Une approche plus saine, des objectifs clairs
Tous les joueurs insistent sur la différence d’approche entre le Spring et le Summer. « Avant, on disait toujours ‘on veut aller aux Worlds’ », note Targamas. « Cette fois, on veut juste jouer correctement, match après match. » Caliste explique que l’équipe a tiré les leçons de ses excès : « On pensait trop au résultat. Maintenant, on se concentre sur la manière. Si on joue bien, le reste viendra. »
Les sessions de review sont plus structurées, les responsabilités mieux partagées. « Avant, chacun avait son idée et ça partait dans tous les sens », raconte Yike. « Maintenant, on est tous sur la même page. » Même les pauses ont été mieux gérées. « Après le Spring, j’ai complètement coupé », dit Vladi. « J’ai rejoué une semaine avant de reprendre. C’était nécessaire. »
Le regard sur la ligue, sans provocation
Invités à commenter le niveau du LEC, les joueurs restent sobres. Targamas cite Hans Sama comme l’un des meilleurs ADC du moment : « Il joue bien, et il ne prend pas de risques inutiles. » Sur la concurrence, ils notent simplement que les équipes sont proches les unes des autres. « La ligue est serrée », dit Yike. « Il y a peu d’écart entre les équipes du milieu de tableau. Tout peut se jouer sur une bonne semaine. »
L’interview semble nous montrer une équipe lucide sur ses erreurs, attachée à reconstruire sur des bases plus solides : la Karmine Corp ne veut plus se raconter d’histoires. L’équipe reconnaît ses erreurs, salue les apports récents, et avance avec une logique de progression maîtrisée. « Si on est bons, ça se verra. Pas besoin d’en parler », résume Caliste. La fin d’un cycle d’excuses. Et peut-être le début d’un projet qui tient.
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