Avant même le premier match de French Flair, TraYtoN a pris la parole en stream pour revenir sur la validation, puis le blocage, de son roster pour le LFL Winter Invitational. Il détaille la fameuse règle des vétérans, et pointe surtout la gestion des instances qui avaient d’abord validé son équipe avant de se raviser.
Un cadre flou autour de French Flair
French Flair est au cœur de l’affiche du Winter Invitational : une équipe d’influenceurs portée par TraYtoN, avec cinq joueurs bien connus du haut niveau. Quelques jours après la présentation officielle de la line-up, le débat autour du projet a rapidement tourné autour d’un point précis : le respect de la règle ERL qui limite le nombre de vétérans par roster. En live, TraYtoN commence par reconnaître l’image que la situation renvoie. Il explique qu’il se sent « un peu comme un singe », avec l’impression de ne pas être professionnel, avant de poser immédiatement le contexte qui, selon lui, change tout. Il insiste sur le fait que son cinq avait été validé en amont.
Les instances avaient donné leur feu vert, ce qu’il répète plusieurs fois pour appuyer son propos. Ce qu’il conteste, ce n’est pas l’existence d’un règlement, mais la façon dont il a été appliqué à son équipe, entre validation initiale et retour en arrière une fois que tout le monde s’était déjà emparé du sujet sur les réseaux.
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La règle des vétérans, au centre de l’affaire
Au cœur de son explication, TraYtoN revient en détail sur la règle en question. Il parle d’une règle ERL qu’il juge « plutôt compréhensible », qui limite le nombre de vétérans autorisés dans un même cinq. Dans sa bouche, les choses sont claires : une équipe n’a pas le droit d’aligner plus de trois vétérans.
Il précise ce qu’il entend par vétéran, en expliquant qu’il s’agit d’un joueur ayant disputé trois des cinq derniers splits en ligue de premier plan, le fameux Tier 1. Il cite des compétitions comme le LEC ou les autres ligues majeures. Sur cette base, il rappelle que plusieurs joueurs de French Flair entrent dans cette catégorie. Adam est concerné, Targamas aussi, tout comme Bwipo. Sur le plan strictement réglementaire, la règle des trois vétérans limite donc fortement les combinaisons possibles pour ce type d’équipe.
Dans son récit, ce n’est pas cette limite qu’il remet en cause. Il ne conteste pas le principe d’un encadrement pensé pour éviter que les ERL ne se transforment en refuge systématique pour des cinq entièrement composés de joueurs de ligue majeure. Ce qu’il met en avant, c’est la manière dont son roster a été traité dans ce cadre : une validation, puis un revirement. Et en filigrane, une conséquence très concrète plane déjà sur le projet : si l’interprétation la plus stricte de la règle est appliquée, French Flair pourrait devoir ajuster sa composition et se séparer d’un vétéran. Le nom de Bwipo revient logiquement dans les spéculations, même si, à ce stade, rien n’a été officiellement acté.
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« On m’avait validé l’équipe » : TraYtoN renvoie la responsabilité vers les instances
Le point central de son intervention est là. TraYtoN insiste sur le fait qu’au départ, French Flair avait passé tous les contrôles. Selon lui, son cinq avait été examiné et validé par les instances compétentes avant que la conversation publique ne s’enflamme. Il martèle que l’équipe avait reçu un accord, ce qui, pour lui, change la perception de son rôle dans l’affaire.
C’est à ce moment qu’il lâche la phrase qui résume le mieux son ressenti. Il explique que « les instances compétentes avaient validé l’équipe », avant d’ajouter que « le problème, c’est que les instances compétentes n’étaient pas très compétentes ». La formule est simple, mais elle traduit une idée claire : s’il apparaît aujourd’hui comme celui qui ne respecte pas les règles, c’est d’abord, selon lui, parce que ces règles n’ont pas été correctement appliquées par ceux qui en ont la charge.
Il évoque également la façon dont la situation a été exposée publiquement. Il rappelle que tout le monde a tweeté, que les réactions se sont enchaînées, laissant entendre qu’une fois la mécanique médiatique lancée, il a été difficile de revenir au calme. Il annonce d’ailleurs son intention de revenir plus en détail sur le sujet quand il aura davantage de monde en live, preuve qu’il sait que l’affaire dépasse le simple cadre de son stream habituel.
En exposant sa version, TraYtoN cherche à clarifier sa position : il se défend d’avoir ignoré les règles, et renvoie la responsabilité vers le processus de validation, qu’il juge défaillant. Pour lui, cela donne surtout l’image d’instances qui valident trop vite, puis tentent de corriger le tir une fois que la polémique a éclaté. Dans un Winter Invitational déjà très scruté, la prise de parole de TraYtoN ajoute une couche de plus au débat sur la manière dont la LFL et les ERL gèrent leur écosystème et l’arrivée de projets d’un genre nouveau. Elle fait aussi remonter une question très simple, mais embarrassante pour tout le monde : comment est-ce possible de monter une équipe sans que personne, ni du côté du projet ni du côté des organisateurs, ne prenne vraiment le temps d’ouvrir le rulebook, alors même que ces derniers peinent déjà à faire respecter correctement le règlement du circuit ?
Adam "Adam" Maanane
Gabriël "Bwipo" Rau
Lucas "SAKEN" Fayard
Thomas "3XA" Foucou
Raphaël "Targamas" Crabbé
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