Vainqueur pour son entrée en KeSPA Cup 2025 contre l'équipe japonaise, T1 démarre sur une victoire. Au micro de Fomos Esports, Faker revient sur la préparation, l’organisation du travail, Gumayusi, Peyz, l’accueil en Europe et son intérêt pour la lecture.

Un match simple à raconter, difficile à évaluer

Faker replace d’abord la performance dans un cadre très concret : la préparation n’était pas idéale, mais l’entrée en matière lui convient. Il explique ainsi que « on n’était pas spécialement dans une situation où la préparation pour la KeSPA Cup était très bonne, mais on dirait qu’on a bien joué dès le premier match, donc je suis satisfait ». Dans la foulée, il dit avoir trouvé la rencontre peu propice aux grandes analyses, parce que T1 a surtout déroulé sur un avantage pris tôt : « j’ai l’impression que c’était un match où il n’y avait pas tant de choses que je pouvais vraiment expliquer, et comme on a continué à bien jouer en se basant sur l’avantage du début, c’est un match qui est un peu difficile à évaluer. »

Sur l’organisation du travail, Faker insiste sur la priorité donnée à l’individuel, tout en reconnaissant un volume limité d’entraînement collectif à ce stade. Il résume la période ainsi : « pendant le temps restant, j’ai essayé de faire un maximum d’entraînement individuel, et même si on n’a pas encore pu faire beaucoup d’entraînement d’équipe, je pense qu’on s’est surtout dit que chacun devait faire du mieux possible ce qu’il peut faire. »

Peu d’émotion affichée, mais une satisfaction liée au travail accumulé

Interrogé sur son ressenti, Faker décrit un état d’esprit mesuré, avec une satisfaction qu’il rattache davantage à l’effort sur la durée qu’à une émotion du moment. Il l’exprime en ces termes : « je n’ai toujours pas vraiment l’impression d’avoir beaucoup de temps libre, donc je ne peux pas dire que j’ai une émotion très marquée. Mais je suis satisfait, parce que je pense que c’est un résultat qu’on a obtenu en travaillant tous ensemble très dur pendant la période des Worlds. » Il enchaîne ensuite sur la récupération et la projection : « pendant cette période, j’ai essayé au maximum de bien manger, bien dormir et bien me reposer, et en ce moment je réfléchis beaucoup à comment il faudra faire pour la saison prochaine. »

Faker glisse aussi un passage sur l’accueil en Europe à l'occasion du Red Bull League of Its Own 2025, en disant avoir senti un intérêt important et une reconnaissance plus visible qu’auparavant. Il explique que « même en Europe, ces derniers temps, j’ai clairement ressenti que la popularité de notre équipe et l’intérêt pour le jeu étaient importants », avant d’ajouter « comparé à avant, j’ai l’impression qu’il y a davantage de fans en Europe qui me reconnaissent, donc j’en suis très fier. »

Le regret Gumayusi, et l'avenir avec Peyz

Sur Gumayusi, Faker dit explicitement qu’il regrette de ne plus évoluer avec lui, tout en lui souhaitant de réussir dans la suite de sa carrière. Il explique que « c’est dommage de ne plus pouvoir jouer avec Gumayusi, qui a beaucoup travaillé avec l’équipe, et je le regrette », puis développe : « j’espère qu’à l’avenir, sur la période qui reste et ensuite, il pourra obtenir de bons résultats dans une autre équipe. Et si on se retrouve à jouer l’un contre l’autre, je pense que ce sera amusant. » 

Faker décrit ensuite Peyz surtout via son style de jeu, et explique que cela lui semble déjà visible, même sans véritable travail collectif entamé. Il dit : « concernant Peyz, j’ai pensé qu’il avait un style très agressif et plutôt porté sur l’initiative, et j’ai l’impression que cet aspect s’est bien vu, que ce soit aujourd’hui ou plus généralement. Même si je n’ai pas encore commencé l’entraînement d’équipe, ça ressort bien. » Il ajoute ensuite un point sur l’implication, tout en restant prudent sur le reste : « je pense clairement qu’il est très investi dans le jeu. Pour sa personnalité au quotidien, comme je n’ai pas encore passé beaucoup de temps avec lui, je ne sais pas vraiment. »

Après un “6e titre”, la même ligne : performance et progression

Même en évoquant son 6e titre de champion du monde obtenu en novembre dernier, Faker ne change pas de cap sur ses objectifs. Il le formule ainsi : « on a obtenu un bon résultat avec ce sixième titre, mais l’an prochain, mon objectif reste le même : montrer une bonne performance en tant que pro-gamer et continuer à progresser. » Faker termine par un remerciement et une promesse de travail : « merci aux fans qui m’ont soutenu toute cette année, et moi, à partir de maintenant, je vais continuer à faire de mon mieux dans les prochains matchs pour montrer de bonnes choses. »