Après une victoire renversante face à la Karmine Corp (2-1), Vitality a validé sa place en playoffs. Pour Lyncas, ce succès est un soulagement et un signe encourageant. Le jungler lituanien a livré ses impressions au micro de Hotspawn.
Un soulagement et une réaction attendue
La 3e semaine du LEC Summer Split de Team Vitality s’annonçait décisive, avec deux confrontations, une première contre NaVi et la seconde contre la Karmine Corp. Sorti vainqueur des deux, Lyncas a décrit le sentiment dans l’équipe : « C’était une semaine très importante et c’est un grand soulagement. Hier, on a gagné contre NaVi, aujourd’hui nous sommes qualifiés. Nous étions venus jouer le top 2, certains trouvaient ça un peu délirant après la défaite contre GX, mais maintenant nous sommes à 2-1 et déjà tournés vers le prochain match. »
La première manche contre la KC avait pourtant mal commencé. « En game 1, nous avons fait l’erreur d’avoir des champions assez faibles en early. Ils ont bien joué leurs matchups et il était très difficile de trouver des fenêtres. Une fois qu’ils en ont eu une, ils ont continué à snowball parce que c’est une bonne équipe. » Lyncas explique avoir rapidement basculé en mode réaction : « Pendant la partie, j’ai déjà commencé à penser à la suivante. Il fallait juste se concentrer sur la game d’après, repartir de zéro et rebondir. »
L’impression donnée par Vitality ces derniers mois est celle d’une équipe capable de fulgurances mais inconstante. Lyncas partage ce constat, tout en affirmant voir du progrès. « Même de mon point de vue, ça a toujours donné l’impression qu’on montait à chaque split puis qu’on retombait. Je pense qu’aujourd’hui nous avons un très bon groupe. Nous travaillons très bien ensemble, les scrims se passent beaucoup mieux que dans les splits précédents. J’ai vraiment l’impression qu’on progresse. J’espère seulement que ça continuera ainsi et qu’on ne s’arrêtera pas après quelques victoires en devenant un peu plus laxistes. »
Retrouvailles avec la Karmine Corp
Face à son ancienne équipe, le jungler n’affiche ni regrets ni amertume. « Quand je suis arrivé en LEC, je n’étais clairement pas aussi bon ni aussi confiant que maintenant. J’ai fait beaucoup de progrès chez Vitality. J’ai travaillé avec de très bons coachs, ce qui était une vraie motivation pour moi. Alors non, je n’ai pas de regrets. Jouer contre KC, c’est surtout amusant parce que c’est une bonne équipe avec une fanbase très bruyante, et ce sont aussi mes anciens coéquipiers. Forcément, gagner contre eux est encore plus satisfaisant. »
Vitality a beaucoup changé au poste de support ces derniers mois. Lyncas estime que l’arrivée de Fleshy a clarifié les choses. « Avec Fleshy, nous formons un bon duo. Il travaille dur, il est ouvert d’esprit et il progresse énormément. Quand il est arrivé, il lui manquait certains points, mais en deux semaines il a fait d’énormes progrès. Je suis vraiment fier de lui et très heureux. Je pense qu’aujourd’hui, nous sommes un groupe bien meilleur qu’avant. »
Confiance retrouvée et objectifs élevés
Sur scène, les Vitality semblent relâchés, parfois démonstratifs. Pour Lyncas, c’est une force. « Avoir du fun nous aide. C’est essentiel de profiter du jeu pour être à son meilleur niveau. On est sérieux 95 % du temps, mais garder ce plaisir en match crée des liens. Jouer sur scène, c’est ce qu’on veut, c’est le rêve. » Quant à la pression extérieure, il dit ne pas y penser. « Ce split je me sens beaucoup mieux, et nous avons un meilleur groupe. C’est plus facile pour tout le monde d’être confiant. Je ne me concentre pas sur ce qui se dit dehors. Tant que je travaille bien et que nous sommes bons en scrims, je peux jouer en étant pleinement confiant. »
Interrogé sur les ambitions de l’équipe, il n’élude pas : « Nous avons choisi ce groupe pour viser le top 2 et avoir une seconde chance en Bo5. Nos yeux sont sur Pékin, je pense que c’est tout à fait faisable. Nous voulons jouer le titre LEC. » Certains pourront juger ces objectifs démesurés. Lyncas assume : « On dira que je suis délirant tant que ça ne marche pas. Le jour où ça marchera, ça ne sera plus de la folie. »
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