Après une nouvelle victoire en LEC, Hans Sama s’est exprimé dans le cadre du PGL sur la dynamique de G2, l’évolution du groupe après un printemps compliqué, et les perspectives à venir. L’AD Carry français est revenu sur les moments difficiles, la gestion de la communication in-game, mais aussi sur son envie de retrouver un certain plaisir de jeu.
Un début de match compliqué mais une maîtrise retrouvée
Dès l’entame, Hans Sama a reconnu que les premières minutes n’avaient pas été idéales. « Même si les games ne se passent pas forcément comme prévu en early, on arrive à montrer qu’on peut gagner de manière convaincante, surtout dans le mid et late game en sécurisant les principaux objectifs. » Interrogé sur la partie compliquée de Caps lors du premier match, l’AD Carry a tempéré : « Il y avait beaucoup d’action autour de lui, il s’est retrouvé un peu derrière, mais il reste toujours très impactant. Même avec de nombreuses morts, il trouve des timings d’engage qui peuvent complètement retourner la partie. »
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Concernant l’ambiance au sein de l’équipe malgré ces difficultés, le joueur a souligné la constance de la structure G2 : « On est restés proactifs, en continuant à planifier. C’était un peu plus difficile pour Caps d’appeler les actions au début, mais après ça, on a repris nos habitudes. »
Retrouver le plaisir de jeu et assumer un rôle plus léger
Les casters ont rappelé à Hans Sama qu’il pouvait se montrer drôle et expressif, parfois absent de ses communications en LEC. Il a reconnu avoir travaillé sur ce point : « Après le MSI, j’ai commencé à mettre plus de fun dans ma manière de jouer. Parfois ça peut sembler un peu troll, mais ça me fait du bien de relâcher la pression et de ne pas tout prendre trop sérieusement. » Lorsqu’on lui demande qui est le plus farceur dans les voicecoms, il avoue que l’équipe est « plutôt sérieuse pendant la partie », avant que les animateurs ne rappellent qu’il était lui-même souvent à l’origine de quelques séquences légères.
L’interview est revenue sur un détail statistique : Hans Sama possédait un impressionnant KDA en LEC jusqu’à cette série. « Je ne m’étais même pas rendu compte que j’avais encore un KDA parfait. Peut-être que si je l’avais su, je n’aurais pas pris ce hook mid. Mais au final, ça n’a pas d’importance : mourir si mon équipe gagne derrière, ça me va. » Il a également souligné que les erreurs individuelles passaient au second plan quand le collectif prenait le dessus. « À la fin de la journée, je suis prêt à tomber si ça permet à mon équipe d’éliminer tout le monde en face. »
BrokenBlade, l’homme en forme
Le Player of the Series a été attribué à Broken Blade, notamment grâce à ses choix de champions atypiques tout comme la veille face à Fnatic. Hans Sama s’est amusé de voir son coéquipier performer sur des picks inattendus : « Il joue des champions complètement hors méta et il smurf avec. Que ce soit Kled, Mundo ou même Rek’Sai, il a eu une grosse influence. En game, ça paraît même broken quand je le vois tenir face à cinq personnes. »
À la question de savoir s’il n’était pas frustré de jouer toujours les mêmes champions standards, Hans Sama a reconnu qu’il aimerait voir revenir certains picks. « J’aimerais vraiment pouvoir rejouer Draven. Il n’est plus très fort en ce moment, mais ça reste un champion que j’adore et qui me manque. » Il a aussi évoqué la place grandissante de certains champions dans la méta, comme Varus, déjà omniprésent dans les drafts, ou encore Nilah, qu’il estime « très très forte et sans doute vouée à devenir un ban permanent ».
Une méta encore en transition
Selon lui, la dernière mise à jour n’a pas encore livré tout son potentiel. « Je pensais voir plus de changements. Les équipes s’adaptent encore lentement et conservent leurs habitudes. Même si c’était un gros patch, finalement Varus reste encore ban presque tout le temps. Je m’attends à une évolution plus marquée dans les semaines qui arrivent. » Et quand on lui demande si G2 prépare quelques surprises, Hans Sama reste prudent : « Il y a quelques champions exotiques qu’on pourrait sortir, mais ça dépendra beaucoup des drafts et des opportunités. »
Au-delà de la série elle-même, l’interview a pris du recul sur l’évolution de G2 cette année. L’équipe a traversé deux finales perdues et un MSI difficile. Pourtant, Hans Sama se montre confiant : « Ce n’est pas une surprise de nous voir aussi forts. L’expérience acquise à l’international a été énorme. Jouer autant de matchs nous a permis d’apprendre énormément. On sait maintenant sur quoi se concentrer, et si on devait affronter la version de G2 du printemps ou de l’hiver, on la battrait sans doute. » Le Français insiste sur l’investissement collectif : « Tout le monde travaille dur. Ce n’est pas facile de progresser, mais depuis ces tournois, on est devenus une équipe plus solide. »
Dernier match de saison régulière contre SK
G2 terminera la phase de groupes face à SK Gaming. Interrogé sur ce duel, Hans Sama a identifié la botlane comme clé du match. « Ce sera évidemment sur leur duo bot que ça se jouera. Avec Labrov, on travaille dur pour être toujours plus solides, et on veut montrer la meilleure version de notre duo. » Au terme de l’entretien, Hans Sama a résumé l’état d’esprit du groupe : malgré les hauts et les bas, G2 a trouvé un équilibre. La dynamique est positive, l’ambiance constructive, et la confiance semble revenue. Avec un premier seed assuré et une montée en puissance confirmée, G2 s’avance désormais vers les playoffs avec l’ambition de transformer l’expérience accumulée en résultats concrets.
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