Movistar KOI s’est imposé 3-2 contre Fnatic et décroche son billet pour les finales du LEC à Madrid ainsi que pour les Worlds 2025. Une nouvelle étape franchie pour Elyoya, qui participera une fois encore au rendez-vous mondial. Le jungler espagnol est revenu sur cette série disputée et sur son parcours.

Une série disputée, mais maîtrisée à la fin

Movistar KOI s’attendait à un duel difficile contre Fnatic. Le jungler l’a confirmé : « Nous savions qu’un 3-0 est presque impossible à ce niveau. Il y a toujours une draft préparée ou un pick qui surprend. Aujourd’hui, nous avons eu des performances irrégulières, comme la game quatre où nous étions largement devant mais incapables de conclure. C’était pareil en game une. Je suis heureux d’avoir battu Fnatic, mais ce sont des matchs à revoir. »

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L’utilisation de choix atypiques, comme la Qiyana de son côté ou la Rek’Sai toplane de Myrwn lors de la 4e manche, n’a pas toujours porté ses fruits. Elyoya en a plaisanté : « Ce qui n’a pas marché, c’est mon équipe. Ma Qiyana n’avait jamais perdu en tant que jungler, seulement en mid. Aujourd’hui, mes coéquipiers m’ont donné ma première défaite avec ce pick. Quant à la Rek’Sai, il y a encore du travail. »

La victoire ouvre les portes de la finale à Madrid. Elyoya l’assume : l’équipe monte en puissance. « Nous savions que ce split serait progressif. Nous avons changé des choses, même si tout n’est pas encore réglé. Parfois nous paraissons déconnectés, certains veulent forcer alors que d’autres ont une autre idée. Mais je suis confiant, dans deux semaines nous serons prêts et à notre meilleur niveau. »

Toujours présent aux Worlds

Depuis son arrivée en LEC, Elyoya n’a jamais manqué un seul championnat du monde. Un fait rare qu’il explique par sa mentalité et son environnement. « Si je dois retenir une chose, c’est l’ambition. Je cherche toujours à m’améliorer, individuellement et collectivement. Je ne me satisfais jamais vraiment, même si parfois je suis content d’un match. Et il y a aussi une part de chance : j’ai toujours eu de très bonnes équipes autour de moi. Les deux réunis font la différence. »

Cette constance lui permet d’aborder les finales de Madrid et les Worlds en Chine avec confiance. Même s’il reconnaît l’existence d’un blocage mental pour les équipes européennes face aux formations asiatiques : « Inconsciemment, quand on perd aussi souvent contre elles, ça crée une barrière. On appelle ça un blocage ou un traumatisme, mais c’est bien réel. J’ai travaillé dessus et trouvé des solutions, comme lors de l’Esports World Cup. »