Après l’annonce d’un plan social touchant 59 employés, la LVP serait sur le point de se retirer de l’organisation de la Superliga. Riot Games aurait assuré aux clubs que la ligue espagnole de League of Legends continuerait, mais confiée à un nouvel opérateur à partir de 2026.

Une continuité assurée, mais un changement historique

La Liga de Videojuegos Profesional (LVP), organisatrice historique de la Superliga, vit une année charnière. Début septembre, des informations faisaient état d’un plan social concernant 59 employés. Cette mesure, prévue pour entrer en vigueur en novembre, marquerait déjà un tournant pour la structure, qui se retrouve contrainte de réduire fortement ses effectifs. Quelques jours plus tard, un nouveau coup de tonnerre s’est abattu : d'après les informations partagées par les médias espagnoles, la LVP se retirerait de l’organisation de la Superliga, laissant à Riot Games la responsabilité de trouver un nouvel opérateur.

Lors d’une réunion récente avec les clubs, Riot Games aurait garanti que la Superliga ne disparaîtrait pas. À partir de 2026, elle continuerait d’exister mais sous une autre gestion. Plusieurs noms circulent déjà pour reprendre l’organisation, parmi lesquels GGTech Entertainment, LASTLAP (filiale d’Atresmedia) ou encore Webedia, D'après Sheep esport. Rien n’a encore été officialisé, mais la perspective d’un changement de mains est désormais une réalité que les équipes et les partenaires doivent anticiper.

Un contexte économique difficile

Ce retrait de la LVP s’inscrit dans une série de décisions liées à la situation financière de son propriétaire, le groupe audiovisuel Mediapro, qui avait racheté la société mère de la LVP (Fandroid) pour environ 22 millions d’euros en 2021. Depuis ce rachat, les résultats espérés n’ont jamais été atteints. Entre restrictions budgétaires, absence de nouveaux investissements et désormais réduction d’effectifs, la marge de manœuvre de l’organisateur est de plus en plus limitée. Le retrait de la Superliga apparaît comme l’aboutissement logique de cette stratégie de rationalisation.

Pour les clubs et les joueurs, l’annonce est lourde de conséquences. La LVP incarnait depuis plus d’une décennie la vitrine de l’esport espagnol. Son retrait de la Superliga constitue donc un véritable changement d’ère. Les équipes devront désormais composer avec un nouvel organisateur, dont les choix stratégiques pourraient influencer la qualité de la production, la couverture médiatique et la stabilité du championnat. Ce départ s’ajoute à une évolution déjà marquante survenue en 2025, et avec le retrait annoncé de la LVP, la scène espagnole poursuit sa recomposition dans un climat d’incertitude.

Un futur encore flou

Si Riot Games a tenu à rassurer sur la continuité de la Superliga, de nombreuses questions restent ouvertes. Quel opérateur prendra la relève ? Avec quels moyens financiers et techniques ? Et surtout, quelle sera la place de l’Espagne dans l’écosystème EMEA et du circuit ERL, au moment où la compétition européenne se structure de plus en plus autour d’organisations capables d’assurer un haut niveau de production ? Pour l’heure, la certitude est que la Superliga ne disparaîtra pas. Mais la fin de l’ère LVP marquera un tournant symbolique et pratique, avec des conséquences directes pour les clubs, les joueurs et l’ensemble du paysage esport espagnol.