Movistar KOI a décroché son billet pour Worlds et Madrid après une victoire 3-2 face à Fnatic. La botlane espagnole, Supa et Álvaro, est revenue sur ce succès au terme d’une série disputée, sur la force du collectif et sur les perspectives à l’international.
Movistar KOI valide son ticket pour Madrid et Worlds
La confrontation entre Movistar KOI et Fnatic a tenu toutes ses promesses, jusqu’à un cinquième match tendu où la botlane espagnole a notamment joué un rôle central. Pour Supa, ce succès prend une dimension particulière, puisqu’il ouvre la voie vers les finales du LEC Summer Split à Madrid et vers la Chine pour Worlds : « Je suis très heureux parce que nous allons jouer à Madrid. Quand nous jouons devant notre public, j’ai le sentiment que nous avons 100% de victoire. Cela signifie que nous allons gagner encore. »
Movistar KOI retrouvera ainsi la capitale espagnole avec le soutien de ses fans, un avantage que Supa considère comme un véritable moteur. Álvaro confirme que ce rendez-vous sur sol national représente bien plus qu’une étape de compétition, mais une source de confiance et d’énergie collective.
L’expérience internationale comme accélérateur
Les deux joueurs soulignent le rôle des compétitions internationales disputées plus tôt dans l’année pour expliquer la progression de Movistar KOI. Supa insiste sur les leçons tirées : « La grande différence avec l’équipe qui est partie au MSI, c’est l’expérience. Nous savons déjà ce qui a mal fonctionné et ce qui a bien marché. C’est important d’arriver aux Worlds en connaissant ces problèmes dès le départ. À l’EWC, nous étions déjà bien meilleurs que lors du MSI. Si nous utilisons tout cela, ce sera beaucoup plus facile. » Cette montée en puissance est aussi une réponse aux doutes exprimés sur la régularité de l’équipe. MKOI reconnaît avoir encore des habitudes à corriger, mais estime être désormais mieux armé pour aborder les grands rendez-vous.
Face à Fnatic, la botlane de Movistar KOI a souvent été la cible privilégiée des attaques. Supa détaille sa préparation : « J’ai écrit dans mon carnet qu’ils allaient être en botlane. Ces joueurs ne savent pas jouer autrement. Je savais qu’ils allaient insister. Même en le sachant, il y a des moments où nous avons accepté les trades, mais avant la dernière partie j’ai dit à Álvaro : cette fois, même s’ils gankent, ils mourront. Et c’est ce qui s’est passé. »
Álvaro confirme cette lecture, tout en reconnaissant que certaines erreurs auraient pu être évitées : « Nous savions ce qu’ils allaient faire, notre coach nous le répétait, mais parfois nous tombions quand même dans le piège. Ce sont de mauvaises habitudes qu’il faut corriger, car en respectant davantage ces situations, nous prenons déjà un avantage. » Interrogés sur le niveau de Fnatic avec Pobby par rapport à l’époque Humanoid, Supa et Álvaro estiment que l’équipe reste globalement similaire, avec les mêmes forces et faiblesses. Sur le plan individuel, Supa place la botlane Upset/Mikyx parmi les plus solides de la ligue, tout en soulignant la différence avec G2 : « En 2v2, ils sont probablement les plus forts avec la botlane de G2. Mais Fnatic reste focalisé sur tuer et prendre l’avantage en CS. G2 a compris que ce n’était plus suffisant, et c’est pour ça que je pense qu’ils sont meilleurs. »
Confiance avant d’affronter G2 Esports
Le prochain adversaire de Movistar KOI sera G2, pour une place directe en grande finale du LEC Summer Split à Madrid. Supa ne cache pas son assurance : « Nous avons l’instinct, de toute façon. Nous allons gagner. » Álvaro, plus mesuré, reconnaît néanmoins les progrès de leurs rivaux : « Ils jouent mieux autour de leur jungle, ils ont une idée claire de comment gagner et ils reproduisent ce plan avec beaucoup de régularité. C’est l’équipe la plus consistante de la ligue. » Un mélange de respect et de défi anime ainsi la botlane espagnole avant ce choc attendu. MKOI pourra s’appuyer sur une dynamique positive, même si l’adversaire représente sans doute l’obstacle le plus difficile de ce Summer Split.
Les deux joueurs reconnaissent que tout n’est pas toujours simple au sein du groupe. Álvaro explique : « Bien sûr qu’il y a des problèmes, parfois d’attitude, parfois d’ego. C’est normal dans une équipe qui vit ensemble longtemps. Mais nous nous connaissons depuis des années et même dans les moments difficiles, nous ressortons plus forts. »
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