G2 Esports s’est imposé 3 à 1 face à Movistar KOI en finale de l’upper bracket du LEC Summer 2025. Déjà assurés d’un ticket pour les Worlds 2025 de League of Legends, les Samouraïs ont pris leur revanche sur leurs rivaux du Spring Split et validé une neuvième participation consécutive à une finale de LEC.

G2 s’assure une neuvième finale consécutive

La confrontation entre G2 Esports et Movistar KOI était attendue comme l’un des sommets de ces playoffs. Les deux équipes avaient déjà sécurisé leur qualification pour les Worlds 2025 de League of Legends en atteignant le dernier carré, mais il restait un enjeu majeur : décrocher un accès direct à la grande finale du Summer Split et conserver l’avantage compétitif dans la course au titre.

Ces deux équipes se connaissent parfaitement, après s’être affrontées à de nombreuses reprises ces derniers mois. Movistar KOI avait eu le dernier mot lors de la finale du Spring Split, ce qui donnait à G2 l’occasion de prendre sa revanche et de confirmer encore une fois sa présence systématique dans les finales du LEC. Cette fois, l’expérience et la capacité d’adaptation des Samouraïs ont pesé lourd dans la balance.

Le tournant du deuxième match

La première manche a rapidement donné le ton. Avec une composition pensée pour imposer son rythme en teamfight (Kled, Xin Zhao, Taliyah, Zeri, Rell), G2 a pris l’avantage dès les premières rotations. Caps a dicté le tempo depuis le mid, la botlane a enchaîné les escarmouches gagnantes et le collectif a parfaitement converti ses réussites en dragons et Nashors. Résultat : une victoire en un peu plus de 30 minutes avec plus de 15k golds d'avance sur son adversaire, sans réelle contestation.

Le deuxième affrontement restera très certainement comme le moment fort de cette série. Movistar KOI avait pris une option sérieuse sur l’égalisation. Portés par Elyoya et un Pantheon incisif, les Espagnols ont réussi à creuser un important écart de près de 10 000 golds et semblaient intouchables après un Nashor sécurisé à la 26e minute. Mais G2 a prouvé une fois encore son savoir-faire en situation critique. Profitant d’une très grosse erreur de placement de son adversaire, l’équipe a renversé l’équilibre en l’espace de quelques minutes, remportant tous les combats d’objectifs et effaçant complètement l’avance adverse. Le Nexus de MKOI est tombé après 35 minutes, et G2 s’est retrouvé à mener 2-0 alors qu’il avait semblé au bord de la rupture.

 

Movistar KOI réagit, mais G2 conclut

Movistar KOI a néanmoins réussi à relancer la série lors de la troisième manche. Avec Gwen et Jarvan IV pour initier et un Ryze capable de dicter le tempo une fois la phase de lanes passée, l’équipe a su tenir un early game équilibré avant de prendre l’ascendant en milieu de partie. Une pause technique due à un problème de connexion d’Hans Sama n’a pas perturbé leur dynamique : de retour dans la partie, KOI a accéléré et transformé son avantage en victoire rapide. En moins de trente minutes, le score était réduit à 2-1.

La quatrième manche a définitivement scellé le sort de la série. G2 avait misé sur une composition articulée autour de K’Sante en front line et d’une Tristana épaulée par Zyra et de Renata. Ce mélange offrait à la fois de la stabilité dans les escarmouches et une capacité à accélérer le rythme sur les lanes. Dès les premières minutes, Caps et sa botlane ont pris l’initiative, forçant Movistar KOI à reculer et à céder progressivement le contrôle de la carte. La domination s’est traduite par une vision parfaitement verrouillée autour des objectifs neutres, empêchant MKOI de trouver le moindre timing de contestation. Malgré quelques tentatives de poke avec Ziggs et Jinx, les Espagnols n’ont jamais réussi à briser la structure défensive de G2. La partie s’est conclue en 30 minutes, scellant le score final de 3-1.

Si le score final laisse apparaître une victoire confortable, la physionomie de la série a révélé plusieurs visages. G2 a su d’abord imposer son rythme dès l’entame, puis démontrer sa résilience en renversant une partie quasiment perdue. Le collectif s’est montré supérieur dans la lecture des timings d’objectifs et dans l’art de punir chaque erreur adverse, transformant des situations fragiles en victoires nettes. SkewMond, désigné MVP, a été déterminant dans ce registre. Présent sur tous les timings importants, il a offert à son équipe la stabilité nécessaire pour contrôler les dragons et sécuriser les fights autour du Baron. Chez Movistar KOI, la prestation a été moins homogène. L’équipe a montré de belles séquences, en particulier en early game et lors de sa victoire en troisième partie, mais n’a pas su transformer ses avantages en résultats concrets dans la durée. La défaillance dans la deuxième manche, alors que la victoire semblait acquise, restera comme un tournant négatif.

Avec ce succès, G2 Esports valide une neuvième finale consécutive en LEC, une régularité qui illustre sa place centrale au sein de la ligue. Les Samouraïs disputeront une nouvelle fois le titre, mais restent en quête de leur premier sacre de l’année après deux finales perdues, au Winter et Spring Splits. Movistar KOI n’a pas dit son dernier mot. Reversé en lower bracket, le club espagnol garde une chance d’accéder à la grande finale, à condition de rebondir rapidement. Sa place aux Worlds est déjà assurée, mais la manière dont l’équipe abordera la fin du split conditionnera son état de forme pour le rendez-vous international.