Explications :
Pourquoi 4 marines seulement ?
La raison est simple : ce Build Order n’est pas un all-in, et doit vous permettre de ralentir une éventuelle B2 ou un push rapide de votre ennemi (type 3 casernes/4 Gates). Pour être le plus rapide possible quand à l’arrivée de votre drop chez votre ennemi, c’est nécessaire. Faire plus de marines ralentirais la vitesse d’acquisition des unités et de la technologie, et pourrais porter un préjudice au timing que je souhaite avoir. Par exemple, en position rapprochée aérienne sur la carte Metalopolis, cet opening permet, si correctement réalisé, de déposer vos unités dans la ligne de minerai à l’exact moment où se finit l’amélioration Amorce Infernale : à 7 minutes pile au compteur du jeu.
Pourquoi rester bloqué à 35/35 pendant plusieurs secondes ?
Question difficile. Pour commencer, il n’est pas facile de poser le 4ème dépôt sans bloquer la production quelques précieuses secondes et sans abandonner le bunker. De plus, ce BO ne se veut pas être un all-in, il faut donc produire des VCS en continu. Au moment où le Drop quitte votre base, vous avez 23 récolteurs et une mule (ou pas, si vous avez opté pour un scan), ce qui est supérieur a l’économie d’un 4 Gates push. Vous pouvez vous permettre de ne pas produire de récolteurs, la technique étant supposée également ruiner l’économie adverse, vous êtes sensés être devant en terme d’économie.
Et face à un all-in, 4 Marines dans un bunker, n’est-ce pas un peu léger comme défense ?
En effet, oui. Mais n’oublions pas qu’il faut en permanence s’adapter à ce que fait votre adversaire, et c’est d’autant plus vrai pour des BO théoriques demandant d’être rigoureux même après 30 de population. En reprenant l’idée d’un 4 gates, cette technique arrive effectivement au moment où vous mettez en actions vos Hellions, mais pour ce genre de all-in, conserver ses récolteurs est primordial. Si le protoss ne peut renforcer son armée, il ne pourra pas passer votre bunker. Il vous faudra donc, lorsque le 4 gates est scouté, retarder le drop, poser un second bunker et sortir un tank avant de droper pour couper la récolte de ressources et empêcher votre adversaire de déverser un flot continu d’unités protoss. Contre les all-in/early pushs Zerg, les Helions sont un excellent contre, et le bunker, si suffisamment bien réparé, s’assurera de repousser un early roach push.
Les petits détails qui font la différence
Où placer vos batiments ?
Dans Starcraft 2, la structure même de votre base est très importante. En souhaitant cacher ou montrer certains batiments, vous pouvez tenter d'influer sur la tech de votre adversaire et cacher la votre. Dans le cas de ce Drop Hellions, il est primordial de placer vos batiments en fonction de la race de votre adversaire :
- S'il est Terran, sa principale source d'information est le scan, ainsi que le scout au viking et lors des drops. Le viking peut être exclu, car le voir dans votre base entre 4m30 et 7m est fort peu probable. Selectionnez donc un emplacement pour votre Caserne. Le scan classique est généralement effectué entre votre Caserne et votre Centre de Commandement. Eloignez donc l'emplacement de votre Usine le plus possible de cette zone, puis faites de même pour votre Spatioport. Reperez une quatrième zone "discrète" dans votre base afin d'y cacher vos Hellions en attendant votre Medivac.
- S'il est Protoss, sa principale source d'information est l'Observateur et le phenix (illusion ou pas). Comme pour le viking, on écarte le Phenix. Même s'il recherche illusion afin de scouter, cela voudra dire qu'il n'a PAS recherché Warpgate, ce qui va considérablement réduire son nombre d'unité. Vu que l'Observateur peut tranquillement se balader chez vous, et que ce BO ne laisse pas de place à un Centre technique et une tourelle, vous pouvez disposer vos batiments comme bon vous semble, en évitant tout de même de les placer près de votre pente, afin qu'un Zealot curieux ne découvre pas ce qui se trame.
- S'il est Zerg, ses moyens d'informations sont le Zergling qui se suicide sur la pente, et le Dominant qui survole votre base vers 6m. Pour le Zergling, même réflexion que pour le Zealot curieux. En ce qui concerne le Dominant, il faut bien repérer là où votre adversaire l'a placé, afin de poser votre usine en conscéquence. S'il n'est pas encore en place, construisez votre Usine et votre Spatioport contre votre Centre de Commendement. Cependant, il vous faudra être réactif avec vos marines, afin de vous débarasser de ce dernier avant qu'il ne voit votre usine où votre Spatioport.
Où droper vos Hellions ?
Il est, si possible, idéal de droper directement dans la ligne de minerai. Maintenant, si votre adversaire est prévoyant, vous aurez un peu plus de mal à faire des dégâts. Mais cependant, n’oubliez pas la mobilité de cette unité. Ainsi, si une petite troupe vous attend, votre medivac vous offre une plus grande portée de vision que les unités au sol. Vous pourrez ainsi poser vos Hellions ailleurs, dans une zone sure, et utiliser la mobilité pour conserver l’effet de surprise et cramer des récolteurs.
Penser au map control
Vous n’avez que 4 marines, le map control va donc se révéler un petit plus technique que d’habitude. Lorsque votre second marine est produit, envoyez le premier prendre le contrôle d’une Xel’Naga. Si un bataillon ennemi s’approche, vous le saurez. Rapatriez alors votre marine afin de placer dans le bunker. Il est important d’avoir une zone sure ou faire voler son medivac afin d’éviter de faire tout le tour de la carte en rasant le bord, pouvant vous faire perdre plusieurs dizaines de secondes et donc totalement annihiler votre timing.
Ne pas perdre le Medivac
Pour se faire, il est important que le medivac, une fois les unités dropés, doit être déplacé dans un lieu sur, et proche d’une zone possible d’extraction de vos unités. Avec le temps, vous apprendrez à déplacer le medivac pendant le drop afin d’optimiser l’efficacité des hellions en choisissant avec soin la zone d’extraction en fonction du déroulement du drop. Ce medivac vous sera très utile a son retour dans vos quartiers, faites donc attention a ne pas le perdre.
