À l’issue de la victoire de Rogue contre SK Gaming lors de la 4e semaine du LEC Spring Split, Patrik a livré une analyse sur la dynamique de l’équipe, les erreurs récurrentes en mid/late game, et les perspectives pour les prochains matchs contre la Karmine Corp et MAD Lions KOI.

Une victoire qui relance la dynamique

Après plusieurs semaines difficiles, Rogue a signé une victoire importante contre SK Gaming, permettant à l'équipe de conserver des espoirs dans la course aux playoffs. Présent en interview d’après-match sur la scène de la Riot Games Arena, Patrik est revenu avec franchise sur la série et sur l’état actuel de son équipe.

Dès le début de l'entretien, Patrik résume son ressenti : « Team diff », lâche-t-il en souriant. Il insiste sur le fait que cette victoire n’a pas été le fruit d'une performance individuelle isolée, mais bien d’une meilleure cohésion collective. « Après la deuxième game, quand on a enfin gagné, ça nous a donné un énorme boost de confiance. On a vu que nos plays pouvaient fonctionner, alors pour la troisième, on était beaucoup plus confiants, beaucoup plus proactifs. »

Le changement de dynamique s’est opéré à un moment critique. Après avoir perdu la première partie, l’équipe aurait pu s'effondrer mentalement. À l’inverse, elle s’est libérée. « Peut-être qu’on s’est dit qu’on allait perdre de toute façon, alors on a arrêté de se prendre la tête. On a juste sprinté sur eux et on les a tués », raconte-t-il dans un ton à la fois lucide et détaché.

Le problème persistant du "Rogue Time"

Malgré cette victoire, Patrik reste conscient des failles structurelles qui minent Rogue depuis plusieurs splits, notamment leur difficulté à convertir des avantages en mid et late game. Une situation que les fans désignent souvent par le terme « Rogue Time ». Interrogé sur la manière de corriger ces erreurs, Patrik ne cache pas son incertitude. « Honnêtement, je ne sais pas encore comment le corriger. Parfois, on arrive à tenir nos leads, parfois on s’écroule. » Il avance une piste : « Peut-être qu'on devrait parler moins en game et que chacun se concentre davantage sur son champion, pour être sûr d'exécuter correctement individuellement. »

Il décrit des situations fréquentes où Rogue s'égare dans des combats désorganisés : « Certains teamfights sont juste n’importe quoi. Quelqu’un est à gauche, quelqu’un est à droite, un joueur est mort, mais on continue à fight comme si de rien n’était. »
Pour lui, la priorité est claire : « Il faut être beaucoup plus disciplinés sur nos engages. Quand on est un joueur down, il faut arrêter de forcer. »

Une progression collective à entretenir

Si la victoire contre SK Gaming apporte un peu de répit, Patrik reste réaliste sur le chemin encore à parcourir. Il souligne néanmoins des points positifs dans l’attitude de ses coéquipiers. À la question de savoir qui a particulièrement brillé dans cette série, il cite spontanément deux noms : « Larssen et Malrang. Ils ont été très proactifs aujourd'hui. Ce n'est pas toujours le cas, donc j'étais vraiment content de voir ça. »

Il reconnaît aussi la performance solide d'Adam dans la série, même si ce dernier n'était pas dans leur équipe. Le Kia Player of the Game est revenu à Adam pour sa domination sur Aatrox, un clin d'œil amusant que Patrik prend avec humour : « Bon, c'était un gros top diff aussi aujourd'hui. »

Aborder la suite avec pragmatisme

En se projetant sur les deux prochaines rencontres contre la Karmine Corp et MAD Lions KOI, Patrik affiche une confiance mesurée. S’il est conscient de la difficulté du calendrier, il ne se montre pas impressionné par ses futurs adversaires. « KC a l’air de struggle quand je les regarde. » Il ajoute à propos de MAD : « MAD, je ne sais pas... Ils ne sont pas super impressionnants non plus. »

Pour lui, tout reposera sur leur capacité à aborder ces matchs dans de bonnes conditions : « Si on a un bon draft et qu’on joue bien, on peut gagner. » Un discours sobre, sans fanfaronnade, qui reflète l’état d’esprit actuel de Rogue : lucide sur ses faiblesses, mais déterminé à saisir ses chances tant qu’elles existent.