On entend de plus en plus parler de LulzSec ces derniers temps, ce groupe de pirates aux contours flous a signé en particulier de gros faits d'armes sur plusieurs plateformes de jeux vidéo. Le premier et le plus grand était le piratage du PlayStation Network, s'en sont suivi les mises au tapis des serveurs de League of Legends, Heroes of Newerth, EVE Online, Minecraft et le vol de données de Bethesda Software, l'éditeur de Brink.

 

 

 

Parce qu’une news sur 4chan sans Paint n’est pas une news sur 4chan

 

Ces vols sont inquiétants, le moindre studio de jeux vidéo a-t-il besoin d'autant de sécurité que les serveurs du FBI pour garantir à minima la confidentialité de nos données personnelles ? C'est la question que pose ces actions de Lulzsec. Pourtant eux, du moins officiellement, ne se donnent tant de mal à nuire que pour le fun, le troll, la beauté du geste, l'e-fame, bref, le Lulz !

 

Il faut dire que LulzSec est issu d'une des communautés les plus avilissantes d'Internet, 4Chan, à l’instar d’Anonymous. Mais à contrario de ce groupe désorganisé, LulzSec dispose d’un semblant d’organisation avec un site web et un compte twitter officiel, et les dégâts étant donné la taille relativement réduite du groupuscule et l’expertise de ses membres sont beaucoup plus conséquents.

 

Ces piratages mettent une nouvelle fois en évidence le risque de la mise en ligne de données personnelles sur Internet et incitent les utilisateurs à utiliser des mots de passe différents pour chaque service. A l’heure du cloud et de la dématérialisation, c’est le point faible de ces nouveaux systèmes où la barrière entre réel et virtuel s’affaisse qui apparait au grand jour grâce à l’action de LulzSec.

 

Les difficultés d’accès à League of Legends ces derniers jours sont aussi probablement dues aux reliquats des attaques de déni de service distribué (DDoS) ayant eu lieu ces derniers jours. Nul doute que LulzSec prépare d’autres coups dans les jours à venir, et que ces hacktivistes comptent à nouveau faire parler d’eux.

 

Les services de police des différents pays ne sont pas en reste, le FBI a tenté de fermer leur site web en saisissant du matériel dans un data center, ce qui n’a causé que des dégâts collatéraux. De part sa provocation LulzSec s’attire aussi les foudres d’autres groupes, qui tentent de les sniper mais ne semblent atteindre que des victimes innocentes.

 

Aujourd’hui à Londres, Ryan Cleary, 19 ans, vaguement connecté au groupe, a toutefois été arrêté par Scotland Yard. C’est sans doute le début d’une série un peu moins « lulz » de répression judiciaire après que ce petit jeu soit allé un peu trop loin.