Des différences et des comparaisons : ergonomie et qualité générale


3 marques différentes (Sennheiser, Plantronics, Speed Link), 3 types de casques différents (studio, PC semi-ouverts, 5.1) : avec ces 8 casques entre les mains cela va faire beaucoup de différences entre les produits.
Afin de chercher la concision je vais vous présenter ces différences point par point et dans cet ordre :

  • Les oreillettes, le confort, le maintien
  • Les arceaux
  • Le poids
  • Les micros
  • Les réglages au câble
  • Les câbles et prises





Il y a 5 oreillettes différentes parmi ces casques : en effet PC 160 et 160 SK, PC 150 et 155 partagent la même conception. Seule la couleur change.

Le Medusa 5.1 USB a des oreillettes qui ne touchent pas les oreilles. Le contour est recouvert par du velours très doux et agréable. On peut faire pivoter de 90°  les oreillettes afin de poser le casque à plat avec l’arceau, ainsi que les replier sous ce dernier. Par contre l’anse qui les fixe a toujours cet angle ridicule de réglage (je mettrai le lien de la review du premier Medusa plus loin).
Une grille argentée parcourt la coque et le casque alors bicolore redonne un coup de jeune au design par rapport à une grille noire.
Ces oreillettes ont l’air d’être bien assemblées et solides, avec des matériaux de qualité, seule la fixation du micro parait faible. On peut appréhender le fait qu’il ne tienne plus verticalement au bout d’un moment et tombe alors. Le problème du tissu mal tendu à l’intérieur des oreillettes a totalement disparu. A croire que Speed Link a changé d’assembleur. C’est un mieux très appréciable.




Taille des oreillettes :
hauteur : 10cm au total, 9 sans le boudin.
Ouverture : 6,5 cm en hauteur, 4,3 en largeur.

Au bout d’une journée de port il n’y a rien à signaler point de vue confort, et ce malgré son poids. Le maintien est correct et meilleur que la première version, bien que encore un peu limité pour un casque de ce poids. On a encore l’impression, mais plus légère cette fois-ci, qu’il manque de maintien sur le bas des oreilles.


Le PC 130 est le petit Poucet de ce comparatif. Il n’a pas de contour en mousse et l’écouteur entouré de tissu repose quasi directement sur les oreilles. La couleur est agréable à l’ oeil mais surtout, tout a l’air d’être minutieusement monté et les matériaux de qualité. C’est assez étonnant qu’il se dégage de si petites oreillettes cette impression.
La fixation du micro semble tout à fait correcte.




Diamètre : 5 cm

Au bout d’une journée rien à signaler ici côté point noir. Juste peut-être un bémol : le fait que les oreillettes soient vraiment trop petites à mon goût et exercent une pression bien centrée sur l’oreille et un peu trop forte. Il n’y a pas d’espace entre le conduit auditif et le haut-parleur.
Pour ce qui est du maintien je dois signaler toutefois un autre petit bémol, cela ne vient pas des oreillettes mais de l’arceau qui a tendance à se tordre facilement, d’un côté ou de l’autre. Une fois le casque porté cela disparaît mais reste surprenant et un peu dérangeant lors de l’installation. Le maintien est correct, l’arceau toutefois a tendance à glisser aisément sur les cheveux.


Le PC 150 (et donc aussi 155 USB) inspire la même confiance pour ce qui est de l’assemblage, la conception et de la qualité des matériaux. C’est bien un point fort qui se confirme même si le Medusa semble un peu plus cossu, cela est surtout dû à la taille et au poids supérieurs. Cette fois-ci on a droit à un petit boudin de mousse. Il est assez étonnant dans ses proportions, ne laissant visible une ouverture que de 2,5 cm (le 155 est doré, le 150 gris) :




Diamètre total : 6,5 cm
Diamètre ouverture : 2,5 cm

Après la journée d’utilisation j’ai été conquis. Ce casque a su se faire oublier malgré quelques craintes. La pression s’est avérée être correcte bien que présente et je l’ai au final totalement oubliée. Son maintien est bon, cela est dû au bon compromis arceau/pression/taille.


Le PC 160 (et donc aussi 160 SK) confirme définitivement la grande qualité de fabrication et conception de la gamme PC Sennheiser. La différence pour les oreillettes par rapport à ses petits frères, hormis la taille, se situe au niveau de la coque en grille (mais d’un effet un peu moins appréciable que le plastique plein). D’ailleurs à propos de la taille des oreillettes il est étonnant de constater que ce n’est pas l’ouverture qui gagne en taille... mais le boudin en mousse recouvert de tissu ! De 0,5 cm environ. Etonnant, on aurait pu imaginer l’inverse.




Largeur totale : 7,5 cm
Ouverture : 2,5 cm

Le PC 160 sera le casque qui en test sur une journée me conviendra le moins au porter. J’imaginais l’inverse avant de finir une journée entière avec lui : il me fait mal aux oreilles. En effet il appuie sur toute la surface de celles-ci et c’est typiquement ce que -personnellement- je n’apprécie pas. Heureusement assez peu de personnes semblent être dans mon cas et au contraire préféreront le 160 aux autres casques PC. Le maintien est bon, bien que me semblant légèrement inférieur au pc 150. C’est peut-être dû à son poids supérieur et l’arceau un peu plus glissant.


Le Plantronics Audio 90 est très clairement le dernier de la classe pour ce qui est de la qualité de conception, d’assemblage et des matériaux. Il suffit de le prendre en main et le manipuler un peu pour ressentir immédiatement la différence d’avec tous les autres casques testés : le plastique grince de partout, ça sonne "creux". Il se dégage du Plantronics une impression de casque de supermarché. Quand on le regarde de près cela ne s’arrange pas : design dépassé, fixation des oreillettes bringuebalantes avec un câble qui se balade... Ce produit de base Plantronics a-t-il évolué depuis des années ?





Il se rattrape heureusement sur le confort, on le sent à peine grâce à la pression exercée sur les oreilles bien inférieure aux Sennheiser. Le maintien n’en souffre d’ailleurs pas particulièrement. Aussi les oreillettes sont plus larges que les semi-ouverts précédents, à part pour la largeur totale comparée au PC 160 :




Largeur : 7 cm
Ouverture : 3 cm

Après une journée il s’en sort quasiment aussi bien, ou même mieux, que le pc 150. Moins de pression et plus de surface de contact pour une "sensation" moins grande de maintien, on peut préférer aisément cette solution. La mousse est moins ferme, moins présente et le tissu aussi un poil plus doux, le boudin plus fin.


Le Sennheiser HD 280 Pro, comme le Medusa, ne touche pas les oreilles. Le confort est ferme et franc. La qualité est aussi au rendez-vous. Claustrophobes s’abstenir : on entend son coeur battre quant on le met, on rentre dans un monde clos. Le boudin est d’une surface de type peau et est très agréable.
Les oreillettes se tournent à 90° pour se poser à plat ou permettre aux DJ d’écouter d’une oreille avec le casque coincé à l’épaule. Elles se plient aussi afin de se ranger sous l’arceau. Cette conception "compacte" ajoutée au poids, bien que inférieur à celui du Medusa, donne à ce casque l’impression d’être le plus lourd. Le design n’est pas particulièrement aux goûts du jour mais reste hors temps par sa sobriété, contrairement par exemple à la série HI-Fi HD 515/555/595. Ce n’est pas pour autant qu’il est repoussant, inspirant même plutôt confiance.




Hauteur : 11x9 cm
Ouverture : 6,5x4,3 cm

Après une journée, assez étonnamment, on peut avoir moins l’impression de quitter un casque (hormis réentendre les bruits "extérieurs" et sentir l’air frais), puisqu’il n’y a pas eu de pression sur des oreilles mises à l’épreuve physiquement. Par contre lorsqu’il fait chaud il manque cruellement d’aération : un mal pour un bien.
Le maintien est ferme.






Les arceaux vont du plus simple au plus cossu :

La palme de la simplicité va au PC 130. Double maintien creux pour laisser le câble filer à l’intérieur, c’est celui qui a tendance à se tordre un peu facilement et aimer ça. C’est aussi celui qui glisse le plus facilement sur les cheveux. La pression sur les oreilles, son poids plume et double arceau rattrape le coup.








A propos de câble je me dois de signaler le câble visible du Plantronics Audio 90 qui a tendance à vouloir sortir de ses gonds. Ce casque se distincte une fois de plus et pas de la meilleure façon. Le repose tête est en un plastique mou, est détachable, et lui aussi a des tendance à surfer sur chevelure. 3,5 cm de largeur au maximum, comme tous les autres qui suivent à part le dernier.







Sennheiser PC 150 et 160 ont des arceaux très semblables. La différence se situera au repose tête : boudin de mousse simple pour les 150 et 155, recouvert de peau pour les 160. Une meilleure impression mais la mousse glisse légèrement moins.







Le HD 280 : une langue de peau qui fait le tour de l’arceau, avec de la mousse pour la tête mais une fixation des 2 extrémités qui n’est pas du plus bel effet et casse un peu.





C’est le Medusa USB qui reçoit la palme de plus bel arceau. Tout de peau revêtu avec une fine couche de mousse c’est aussi le plus large : 4 cm. Il est juste dommage que le réglage en hauteur grince un peu et réduise l’impression de qualité pourtant exceptionnelle.




 




Le poids des casques.

Les balances modernes sont formidables : on pose un récipient dessus et ça ne retiendra pas son poids, on allume et ça ne pèsera que ce qu’on y ajoute.





Le poids des casques est un facteur qui peut avoir son importance pour le nerd que vous êtes peut-être. Un casque trop lourd porté des journées entières peut à la longue provoquer un mal à la nuque. J’en ai fait la douloureuse expérience avec un casque qui avoisinait le demi kilo. La tolérance de chaque personne est différente mais sachez que le poids du Medusa reste celui d’un casque de vélo pour enfant.

En ce qui concerne nos casques, dont je n’avais pas pour tous les données constructeur, voici le résultat :





On note une très nette différence entre le poids plume PC 130, les autre casques PC et les HD-280 et Medusa, casques fermés.






Il est temps d’aborder l’ergonomie des micros

Le micro du Medusa est totalement flexible, et comme dit précédemment l’attache me paraît un peu faible. Il est à noter aussi que sa flexibilité ne lui est quasiment d’aucune utilité puisqu’il faut le tendre au maximum pour l’avoir au niveau de la bouche... On peut toutefois en avaler un bout si ça nous chante.







Le micro de l’Audio 90 est le seul réglable en longueur. Au minimum il est contre la bouche ma bouche, au maximum 2,5 cm plus loin mais toujours trop près si on le garde à cette hauteur.







Les PC Sennheiser bénéficient tous du même micro. Il n’y a que le PC 130 qui n’a pas de coude à l’attache oreillette. Droits les micros des PC 150 et 160 sont à environ 4 cm de la bouche, celui du PC 130 à 7 cm. Ils ont un tronçon en plastique caoutchouteux qui est pliable. Ils garderont la forme que vous leur donnerez. Le design est à l’image du reste : sympa.











Le HD 280 lui, n’a pas de micro...






Le réglage au câble.

Les Sennheiser PC ont tous la même réglette pour le volume au câble. Un switch on/off pour le micro, une molette à tourner pour le volume avec une petit fenêtre qui fait apparaître une trace blanche pratique qui symbolise le volume. On peut l’attacher à sa ceinture et le PC 155 aura en plus une petite pince détachable qui court le long du fil pour fixer le câble à ses vêtements.









Très légèrement plus grosse la réglette du Plantronics a exactement les mêmes fonctions. Il manque juste l’attache ceinture (un peu inutile il faut bien le dire), la peinture blanche (là c’est déjà un peu plus embêtant) et la molette un peu trop accéssible qui a plus tendance à se dérégler en frottant sur les vêtements. Un clip plus gros et détachable aussi court le long du fil.





Chez Speed Link on a voulu innover et c’est une très grosse réglette dorée à laquelle on a droit. Elle est accompagnée d’une impressionnante pince crocodile.
L’innovation vient de l’option molette + switch qui disparaît pour faire place à 3 boutons et 2 LEDs. Une LED rouge qui symbolise le volume et une verte qui symbolise le micro coupé. Si le bouton pour couper le micro ne pose pas de problème, ce n’est pas le cas pour les boutons du réglage de volume. Avec le bouton plus et moins séparés on perd en efficacité.
Il faut faire des pressions courtes et rapides (chaque pression augmente le volume d’un demi cran) et c’est assez laborieux. Malheur à celui qui laisse le doigt appuyé parce que ça ne va pas assez vite : le volume augmente en flèche. Pour le descendre on retombe sur le même problème...






 




Prises et câbles.


Medusa et PC 155 ont des prises USB classiques. Les autres des jacks. HD-280 et Plantronics bénéficient de prises plaquées or pour une meilleur connectivité. Ce n’est pas le cas de la gamme PC Sennheiser. Un détail décevant. Par contre les prises Sennheiser sont au couleurs standard ce qui est appréciable.





Une inquiétude aussi du côté des câbles de la gamme PC Sennheiser : ils sont extrêmement fins et paraissent bien fragiles pour résister à un accrochage malencontreux. A contrario Medusa et HD-280 ont des câbles épais de très bonne facture.
Le PC 155 a droit à un rouleau pour ses câbles avec une encoche de chaque côté pour le fixer. Le système ne m’a pas particulièrement convaincu. Seul, le rouleau devient un objet en plastique dont on ne sait que faire et à l’usage cela laisse le goût d’une solution de sauvetage improvisée qui pèse.





Je note que le principe du câble en spirale du Sennheiser HD-280 est celui qui est le plus pratique. L’ordinateur n’est jamais loin, les prises Jack de plus en plus régulièrement en façade : on ne sait que faire des 3 mètres de câbles qui traînent dangereusement au pied de la chaise à roulette, et tous n’ont pas de rouleau. Avec son mètre lorsqu’il ne se détend pas (et il de la marge avant de trop résister), il est de longueur idéale. C’est à l’usage aujourd’hui la solution  qui me paraît être la meilleure.