À quelques jours du début des Worlds 2025, le championnat du monde de League of Legends s’apprête à écrire un nouveau chapitre de son histoire. Faker s’apprête à disputer son dixième tournoi mondial, tandis que Fnatic et T1 confirment leur statut de piliers historiques de la scène.

Les chiffres qui racontent 15 ans de compétition

Quatorze ans après la première édition remportée par Fnatic en 2011, les Worlds de League of Legends restent l’événement majeur de la saison compétitive. En 2025, le tournoi s’ouvre sur un paysage renouvelé mais toujours marqué par la présence de ses légendes. Faker, Ruler, Chovy, Caps ou encore TheShy, Rookie et Knight figurent parmi les joueurs les plus expérimentés du circuit, et leurs statistiques témoignent d’une constance rare dans un environnement en perpétuel renouvellement. Cette édition est la quinzième du tournoi et coïncide bien évidemment avec les quinze ans de la scène compétitive de League of Legends, née avec les premiers tournois Riot Games. Quinze ans d’histoire, de records et de générations successives qui ont façonné le paysage actuel de l’esport mondial.

Avant le coup d'envoi du tournoi prévu le 14 octobre avec le Bo5 d’ouverture entre T1 et Invictus Gaming, retour sur les records les plus marquants de l’histoire des Worlds, entre domination coréenne, endurance européenne et évolution du jeu à travers les générations.

Faker, dix participations et une empreinte historique

Pour la dixième fois de sa carrière, Faker prendra part aux Worlds de League of Legends. Une étape symbolique qui le place seul au sommet du palmarès des participations, devant tous les autres joueurs de l’histoire. Depuis 2013, le midlaner et capitaine de T1 a participé à 10 championnats du monde sur 15 possibles (13 si l’on exclut les deux premières éditions sans équipe coréenne) et détient la quasi-totalité des records majeurs du tournoi : le plus grand nombre de titres (cinq), de finales disputées (six), de matchs joués (147), avec une demi-finale comme plus mauvais résultat, mais aussi des records de victoires, de kills et d’assists cumulés. Fait rare à ce niveau de compétition, Faker a disputé l’ensemble de ces dix éditions sous les mêmes couleurs, celles de SK Telecom T1 puis de T1, un symbole de fidélité et de continuité dans une scène où les transferts sont monnaie courante.

Ses 147 matchs au compteur représentent une longévité unique dans la compétition, accompagnée d’un taux de victoire de 74 %. Il domine également des catégories plus anecdotiques, comme le nombre de kills, d’assists ou de morts cumulées, ou plus révélatrices, comme les parties sans décès, dites “Perfect KDA” : 27 matchs terminés sans tomber une seule fois, un record absolu. Derrière ces chiffres se dessine une trajectoire de long terme, marquée par la régularité et la capacité à s’adapter à toutes les époques du jeu. À 29 ans, Faker est à la fois joueur, capitaine et symbole de continuité dans une discipline où la moyenne de carrière reste courte.

Classement repère :

  • Faker : 10 participations
  • Ruler : 8 participations
  • Caps : 8 participations
  • Deft : 8 participations (actuellement en pause pour effectuer son service militaire)
  • Chovy : 7 participations

La longévité, valeur rare sur la scène mondiale

L’expérience se mesure aussi au nombre de matchs disputés. Juste derrière Faker, on retrouve Xiaohu, cent matchs aux Worlds, puis Ruler (93), Deft (92) et Caps (84). La majorité de ces joueurs ont franchi le cap des huit participations, preuve d’une stabilité rarement atteinte à ce niveau. Les joueurs coréens et chinois occupent d’ailleurs huit des dix premières places du classement, confirmant la domination durable de ces régions.

Caps reste l’unique représentant européen dans ce cercle restreint. À 25 ans, le midlaner de G2 Esports s’apprête à disputer son huitième Mondial, poursuivant une carrière qui a déjà traversé plusieurs cycles compétitifs. De son côté, Ruler pourrait devenir le premier joueur à remporter un titre mondial avec deux équipes différentes, après son sacre avec Samsung Galaxy en 2017.

Classement repère :

  • Faker : 147 matchs
  • Xiaohu : 100
  • Ruler : 93
  • Deft : 92
  • Caps : 84
  • Canyon : 80
  • Meiko : 76
  • showMaker : 75

Les chiffres in-game : efficacité et exposition

Les statistiques du Main Event révèlent aussi des profils contrastés. Gumayusi, ShowMaker et Chovy figurent parmi les joueurs les plus efficaces en “Perfect KDA”, tandis que Faker domine cette catégorie devant ses coéquipiers et les figures de la LCK. À l’inverse, les chiffres des morts cumulées mettent en avant les vétérans les plus exposés : Caps, Hylissang, Mikyx ou encore Xiaohu. Leur présence dans ce classement reflète la prise de risque et l’agressivité propres aux styles européens et chinois, souvent centrés sur l’initiative et la création d’espace.

Ces indicateurs rappellent que les statistiques brutes ne traduisent pas toujours la performance : mourir plus signifie souvent être au cœur de l’action. Dans une équipe comme G2 ou Fnatic, l’engagement des supports et toplaners se paie en chiffres, mais s’explique par le rôle structurel qu’ils occupent dans la construction du jeu collectif.

Classement repère :

  • Perfect KDA : Faker (27), Gumayusi (26), ShowMaker (23)
  • Morts cumulées : Faker (311), Caps (236), Hylissang (230)

Les équipes les plus constantes

Certaines équipes sont devenues indissociables du tournoi mondial. Fnatic conserve la première place avec treize participations, devant T1 et Cloud9 (dix chacune). G2 Esports suit avec neuf apparitions, juste devant RNG, TSM et Movistar KOI (huit). EDward Gaming, Dplus KIA et Gen.G ferment la marche avec sept qualifications chacune.

Fnatic reste ainsi la structure la plus représentée de l’histoire du championnat, et la seule équipe européenne à avoir remporté le titre mondial, lors de la toute première édition en 2011 face à une certaine équipe aAa. T1, de son côté, domine en termes de palmarès, avec cinq trophées remportés et un total de six finales jouées. La Corée du Sud demeure la région la plus titrée avec 9 victoires, suivie de la Chine (3), tandis que l’Europe compte quatre finales mais aucun sacre depuis la création du tournoi.

Classement repère :

  • Fnatic : 13 participations (1 titre)
  • T1 : 10 (5 titres)
  • Cloud9 : 10
  • G2 Esports : 9
  • RNG - TSM - Movistar KOI : 8
  • EDG : 7 (1 titre)
  • Gen.G : 7
  • Dplus KIA : 6 (1 titre)

Les records à suivre pour cette édition 2025

Plusieurs trajectoires individuelles marqueront ces Worlds. Faker tentera d’ajouter un sixième titre à son palmarès, ce qui constituerait un record absolu dans l’histoire du jeu. Gen.G, champion du Mid-Season Invitational 2025 et de l’Esports World Cup 2025, vise un rare triplé majeur sur l’année, jamais réalisé depuis SKT en 2016. Caps et G2 auront pour objectif d’égaler le record européen de finales, tandis que la LCK pourrait décrocher un dixième trophée mondial, consolidant un peu plus sa suprématie historique.

Classement repère :

  • Faker : 5 titres, objectif 6
  • Gen.G : double vainqueur MSI + EWC, vise le triplé
  • Ruler : peut devenir champion avec deux équipes
  • Caps : 2 finales, peut égaler Fnatic
  • LCK : 9 titres, vise un 10e