Après un début de saison mitigé en LEC, Stend, support de Team Heretics, revient sur son adaptation au plus haut niveau, la dynamique interne de l’équipe et les différences avec des structures soumises à plus de pression.
Un point d’étape pour Heretics et son support
Recruté par Team Heretics en décembre 2024 en prévision de la prochaine saison de compétition, Stend a découvert un environnement où chaque détail compte. Le support français décrit un rythme de jeu plus rapide, des duels de lane plus exigeants et une intensité d’entraînement supérieure à ce qu’il a connu en ERL. Pour lui, l’adaptation ne se limite pas à la mécanique mais englobe aussi la régularité et les automatismes collectifs. « La plus grosse différence avec les ERL, c’est la vitesse à laquelle tout se joue. Les équipes punissent beaucoup plus vite et il faut être prêt dès les premières minutes », explique-t-il. Les ajustements passent aussi par l’échange avec d’autres joueurs : « J’ai beaucoup parlé avec Jun, on discute de la vision, des timings, de comment mieux gérer certaines situations de lane. Ce sont des détails, mais à ce niveau, ça change tout. »
Il insiste sur le fait que l’adaptation ne se fait pas uniquement en match. « Les scrims sont plus intenses, on joue contre des adversaires qui te forcent à t’adapter tout le temps. Chaque partie est disséquée, on corrige les erreurs immédiatement. Il n’y a pas de place pour refaire la même faute », déclare-t-il. Ce rythme oblige à assimiler rapidement les corrections et à garder un niveau constant, quel que soit l’adversaire : « Il faut jouer son jeu et garder la même intensité, sinon tu peux vite te faire dominer. »
LEC : un rythme et des exigences supérieures
La phase de lanes, notamment en 2v2 bot, est un terrain d’apprentissage permanent. « Le niveau mécanique est très élevé. Les joueurs savent exploiter la moindre ouverture et ça te pousse à être concentré sur chaque détail », précise-t-il. Selon lui, la marge d’erreur est beaucoup plus faible qu’en ligues régionales : « En ERL, tu peux parfois te permettre une mauvaise décision et rattraper plus tard. Ici, ça ne pardonne pas. »
Les sessions d’entraînement sont elles aussi plus exigeantes. « Les équipes en face sont capables de changer leur plan de jeu d’une partie à l’autre. Si tu ne t’adaptes pas assez vite, tu te fais balayer », ajoute-t-il. Stend admet que cette intensité peut être fatigante, mais il la considère comme essentielle pour progresser : « C’est ce qui te force à évoluer. »
Une dynamique d’équipe stable et détendue
Sur l’ambiance interne, le support se montre clair. « On n’a pas la pression des résultats comme certaines équipes. On sait ce qu’on veut mettre en place et on se concentre sur ça », affirme-t-il. Cette approche permet de garder un cadre de travail serein, même après une défaite. « On analyse, on corrige, mais on ne se met pas de poids supplémentaire », dit-il.
La relation avec Flakked est également un facteur important. « On se connaît bien, on communique beaucoup. Ça aide pour prendre des décisions rapides en match et pour ajuster notre jeu en fonction de la draft ou de la situation », précise-t-il. Il reconnaît que certaines équipes LEC vivent dans un environnement plus tendu : « Chez certaines équipes, on sent que les résultats immédiats priment sur tout. Ça peut mettre plus de stress sur les joueurs et influencer leur façon de jouer. »
Analyse du LEC et regard sur la scène européenne
En observant le reste du classement, Stend voit un milieu de tableau compétitif mais irrégulier. « Le milieu de tableau est assez ouvert. Certaines équipes peuvent battre les meilleures sur une bonne journée, mais elles manquent de régularité », analyse-t-il. Pour lui, la différence avec les meilleures formations vient souvent de la discipline et de la capacité à répéter les bonnes performances. Concernant les écarts avec les régions asiatiques, il ne se voile pas la face : « Ils jouent plus, ils sont plus disciplinés. Leur niveau collectif est encore au-dessus et ça se voit dans la façon dont ils gèrent les fights et les objectifs. »
Il revient enfin sur son arrivée au LEC et sur ce que cela implique pour un joueur issu des ERL. « Le mercato, c’est beaucoup d’entretiens, de tryouts. Tu dois convaincre en jeu, mais aussi montrer que tu peux t’intégrer à un groupe », explique-t-il. Aujourd’hui, son objectif est clair : progresser semaine après semaine et suivre la trajectoire fixée par l’équipe. « Tant qu’on continue d’apprendre et de mettre nos idées en place, on sait qu’on avance dans la bonne direction », conclut-il.
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