Triple champion NLC et double vainqueur des EMEA Masters en 2025, Los Ratones s’apprêtent à découvrir le LEC Versus avec YamatoCannon aux commandes. Dans un nouveau vlog, le head coach détaille bootcamp, scrims, patch S16 et première semaine face à Fnatic, KC et KCB.

Los Ratones, de l’année 2025 au défi LEC Versus

En 2025, Los Ratones, l’équipe portée par Caedrel, a enchaîné trois titres de NLC sur la même année, avec Winter, Spring et Summer remportés coup sur coup, tout en s’imposant aux EMEA Masters sur les éditions Winter et Spring avant de s’arrêter en demi-finale du Summer. Cette régularité, combinée à une identité très marquée autour de profils comme Thebausffs, Nemesis ou Rekkles, a propulsé le projet au premier plan du tier 2 européen. Au moment où Riot Games a remodelé son calendrier, Los Ratones ont été choisis comme l’une des deux équipes invitées au LEC Versus 2026, aux côtés de Karmine Corp Blue, sur un format qui remplace le Winter Split classique et offre un billet pour le tournoi international First Stand. Parallèlement, la structure a acté son retrait de la NLC et de l’ensemble des ERL pour 2026, recentrant son calendrier autour de cette parenthèse au plus haut niveau.

Le mercato a confirmé le changement de dimension du projet. Jakob "YamatoCannon" Mebdi a été recruté comme entraîneur en chef pour le LEC Versus 2026, tandis que Caedrel a glissé vers un rôle d’assistant coach, davantage tourné vers les scrims, la draft et l’analyse quotidienne. YamatoCannon a publié un deuxième vlog consacré au bootcamp et aux scrims de préparation, un long point d’étape où il décrit l’ambiance interne, le niveau de jeu actuel, les effets du patch S16 et les enjeux d’une première semaine déjà très relevée face à Fnatic, Karmine Corp et Karmine Corp Blue.

Un bootcamp à Munich dans une structure resserrée, mais très professionnelle

Le récit démarre à Munich, au SAP Garden, là où se tenait la League of Its Own. Los Ratones y ont enchaîné plusieurs jours de bootcamp offline avant de poursuivre les scrims en ligne. YamatoCannon insiste sur le confort du cadre et sur l’organisation autour du groupe, en expliquant qu’il s’est rapidement habitué au rythme imposé par la vie d’hôtel. Il raconte qu’il descendait chaque matin au buffet, qu’il se retrouvait à « manger des omelettes et littéralement tous les légumes et tous les fruits possibles », et qu’il a ressenti un vrai « choc au retour » quand il a fallu recommencer à se préparer lui-même son petit-déjeuner plutôt que de choisir dans « une sorte de buffet infini ».

Au-delà du confort, il insiste sur le fonctionnement interne de la structure, en soulignant que le projet repose sur un groupe réduit mais très impliqué. Il explique qu’il a eu le sentiment d’être « giga choyé » pendant le bootcamp et que « le travail de Ko sur la gestion du groupe et de tous ceux qui sont impliqués est impressionnant ». Il ajoute qu’il aime particulièrement le fait que « dans ce projet, chaque personne fait vraiment plus que ce qu’on attend normalement », que tout le monde « tire sur la corde et même au-delà », au point qu’il se surprend à penser que « quand certains disent que leur environnement de travail est comme une famille, ce n’est pas toujours vrai, mais ici, ça y ressemble vraiment ». Il précise enfin que Ko a clairement posé l’objectif d’éviter à ses joueurs « certaines galères qu’il a lui-même subies dans d’autres équipes » en s’assurant que « tout soit en place » dès le départ, ce qu’il décrit comme « un niveau de professionnalisme vraiment très solide pour une structure de cette taille ».

Scrims confidentiels et premiers signaux positifs

YamatoCannon annonce d’emblée qu’il ne donnera pas de détails précis sur les scrims, par respect pour le caractère partagé de ces séances, et qu’il considère cette information comme « sacrée ». Il se contente d’expliquer que la dernière journée de scrims de bootcamp a eu lieu le 16 et que Los Ratones ont affronté « une bonne partie des équipes » du plateau, même si certains adversaires n’ont pas pu être casés dans le planning. Il souligne que le staff connaissait déjà les affiches de la première semaine, notamment Fnatic, Karmine Corp et Karmine Corp Blue, et que cela a influencé la façon d’organiser les entraînements. Il raconte qu’ils ont scrim Fnatic assez tôt, puis qu’ils ont « sorti Fnatic de l’équation » et modifié leur planning pour éviter des situations où trop d’informations importantes filtreraient avant les affrontements officiels. Il insiste sur le fait que Los Ratones sont « une équipe particulièrement sensible à la question de l’information » parce qu’ils sont « très créatifs » et « très uniques dans la manière dont plusieurs joueurs conçoivent le jeu ».

Il rappelle que Thebausffs est l’exemple évident de ce côté atypique, mais il insiste aussi sur le fait que Nemesis possède lui aussi « une approche très particulière du jeu ». Il décrit Los Ratones comme « une équipe de gauchers » dans le paysage du LEC Versus, en prenant l’image du combattant southpaw face à un plateau majoritairement droitier, et il compare la situation à celle d’une formation comme SK qui s’appuie sur LIDER et son pool de champions très orienté mêlée et assassins. Pour Los Ratones, cette originalité renforce la nécessité de protéger leur identité stratégique en limitant les scrims contre certains adversaires directs. Sur le niveau de jeu proprement dit, YamatoCannon se dit plus qu’encouragé. Il explique qu’il est « agréablement surpris et même agréablement impressionné » par ce qu’il a vu pendant la préparation. Il insiste sur le sérieux des joueurs, en expliquant que « tout le monde prend ce projet extrêmement au sérieux et travaille très dur pour atteindre son meilleur niveau individuel ». Il souligne aussi que les résultats de scrim, sans entrer dans le détail, ont été « plutôt bons dans l’ensemble », avec une tendance à « s’améliorer au fil des jours ».

Early game solide, matchs “jetés” et patch S16 jugé peu adapté au haut niveau

En analysant plus finement le contenu des scrims, YamatoCannon identifie clairement l’early game comme le point fort actuel de Los Ratones. Il explique que « certaines des choses déjà révélées par les joueurs sont justes » et que l’équipe dispose désormais de « très bons early games, probablement notre plus gros point fort à l’heure actuelle ». Il décrit un contraste très net avec l’image que pouvait donner l’équipe auparavant, en expliquant que le travail de ces dernières semaines a conduit à une situation où « la majorité des défaites viennent de parties que nous avons nous-mêmes jetées ».

C’est à ce moment qu’il en vient au patch S16, qu’il juge très particulier. Il explique que, sur ce patch, les throws ont « un effet de whiplash énorme » parce que l’or qui, dans de précédentes versions, aurait été utilisé pour snowball disparaît désormais beaucoup moins de la carte, surtout après la minute 14, et reste disponible plus longtemps, permettant des retournements beaucoup plus violents. Il décrit la S16 comme « un patch très, très étrange » et annonce qu’il pourrait consacrer une vidéo séparée à ce sujet pour détailler ce qu’il n’aime pas dans cette direction.

YamatoCannon développe ensuite une critique plus générale de la philosophie de design actuelle. Il dit comprendre la volonté des développeurs de rendre le jeu « plus accessible aux joueurs plus jeunes et au grand public », mais il a le sentiment que Riot a conçu ce patch en se demandant « comment jouent les joueurs silver et gold » puis en rendant « ce pattern de jeu-là le plus gratifiant possible ». Il explique qu’il n’est « pas du tout fan de cette approche » et qu’il regrette aussi la manière dont Riot a rapidement « tapé très fort sur tout ce qui ressemblait à des tentatives créatives autour des quêtes », à mesure que les données de jeu remontaient. Il conclut néanmoins ce passage sur une note plus concrète en revenant à Los Ratones, en expliquant que, malgré ce patch qu’il apprécie peu, les résultats de scrim ont « continué à s’améliorer » jusqu’à se terminer sur « plusieurs journées franchement positives », ce qui le rend « très optimiste » pour la suite.

Bo1, répétition des drafts et avantage structurel de Los Ratones

Au cœur du vlog, un long passage est consacré au format du LEC Versus. YamatoCannon insiste sur le fait qu’il est « très content » que la phase de groupes se joue en Bo1. Il explique que ce format permet de « construire une base très concrète et très solide » avant de la décliner ensuite en best-of-three, ce qui rend la préparation beaucoup plus cohérente. Il développe l’idée qu’en Bo1, une équipe peut « répéter les mêmes stratégies, retravailler les mêmes drafts, affiner les mêmes patterns de jeu » au lieu de devoir constamment changer de champions et de compositions.

Il oppose cette logique à celle du format fearless en scrims, où une équipe « joue une première partie avec une certaine draft et certains champions, la reviewe en profondeur, puis passe tout de suite à quelque chose de complètement différent pour la game suivante ». Il considère que cette configuration rend beaucoup plus difficile la transmission d’une partie à l’autre, parce que « même si certains champions se ressemblent, comprendre précisément le rôle de ton champion dans un jeu donné, et comment ce rôle se façonne en fonction des champions adverses, est une compétence qui se construit dans la répétition ». À ses yeux, le Bo1 offre justement l’espace nécessaire pour développer ce type de compétences, ce pourquoi il estime que Los Ratones sont « clairement avantagés par ce format » compte tenu de la manière dont ils aiment construire leur identité de jeu.

Fnatic, KC, KCB : une première semaine très exposée, mais pleine d’opportunités

YamatoCannon aborde ensuite le calendrier du Winter et la première semaine de compétition. Il reconnaît que le programme est d’entrée « très difficile » avec Fnatic, Karmine Corp et Karmine Corp Blue. Il qualifie ces trois équipes de « top compétiteurs du LEC » et décrit cette entrée en matière comme « l’un des débuts de split les plus relevés possibles ». Il souligne que, dans ce format, le Winter peut devenir « toxique » pour la perception extérieure, parce qu’un bilan brut sur le papier peut sembler catastrophique alors que le contexte est beaucoup plus nuancé.

Il explique que, dans un tel scénario, un 0-3 contre Fnatic et les deux équipes de la Karmine Corp « peut donner l’impression que la situation est dramatique », alors qu’en réalité, « tout le monde avance à l’aveugle sur un patch nouveau, chacun court sa propre course à son propre rythme, sans savoir vraiment quelle distance il reste à parcourir ». Il insiste sur le fait que, à l’inverse, si Los Ratones parviennent à « arracher une victoire contre Fnatic ou Karmine Corp, ce sera déjà énorme ». Il précise que la rencontre face à Karmine Corp Blue prend une importance particulière, qu’il la voit comme « un match-clé à conquérir absolument » et qu’il s’agit « clairement d’une des affiches les plus importantes sur le plan sportif et symbolique » pour Los Ratones.

Il rappelle que, sur un patch aussi instable, « chaque équipe développe sa propre lecture, chaque joueur sa propre adaptation » et que les Bo1 créent « une volatilité très intéressante », où l’expérience et la capacité à lire vite la meta peuvent faire la différence. Dans ce contexte, il insiste sur la richesse du vécu du groupe, avec des joueurs qui ont déjà traversé des playoffs, joué des finales ou vécu des runs prolongés en LAN.

Discipline, rituels et pression : l’exemple "Rekkles"

Pour illustrer ce poids de l’expérience, YamatoCannon revient sur une discussion tenue pendant les premières réunions d’orientation du groupe. Il raconte qu’il a profité de ces échanges pour interroger Rekkles sur la gestion de la pression, en se demandant comment un joueur qui a déjà remporté des titres avait abordé les phases les plus tendues. Il explique qu’il lui a posé une question simple, du type « comment as-tu géré la montée de la pression en playoffs, au moment de gagner ces finales, alors que moi j’ai joué des finales sans jamais réussir à les remporter ? », et que la réponse du support suédois l’a marqué.

Il rapporte que Rekkles lui a expliqué qu’il s’était contenté de « maintenir sa discipline quoi qu’il arrive » et de « continuer à faire exactement les mêmes choses », en gardant « tous ses repères ancrés dans les mêmes rituels, sans rien changer à mesure que la pression montait ». Il dit avoir trouvé cette réponse « très rassurante et très utile », parce qu’elle rappelle que la vraie difficulté n’est pas tant d’inventer quelque chose de nouveau sous pression que de « réussir à préserver ce qui fonctionne déjà » lorsque l’enjeu grandit.

Il enchaîne en expliquant que, pour lui, « les matchs sur scène sont le moment où on apprend vraiment qui on est, individuellement et collectivement », parce que c’est là que l’on « voit pour la première fois la dynamique d’une équipe sous stress réel ». Il souligne que ce groupe a déjà « joué sur scène de nombreuses fois » au cours de l’année 2025 et qu’il a le sentiment qu’ils « ont souvent eu l’air meilleurs sur scène que dans les autres contextes », ce qui nourrit son optimisme au moment où le LEC Versus approche.

Une “fresh perspective” pour bousculer les habitudes d’un groupe déjà rodé

YamatoCannon revient aussi sur sa place dans un collectif qui a passé l’année entière à jouer ensemble sans lui. Il insiste sur le fait qu’il considère comme « l’une de [ses] plus grandes forces » le simple fait de ne pas avoir « vécu 2025 de l’intérieur » avec Los Ratones. Il explique que, dans n’importe quelle équipe, « on finit toujours par accepter certaines choses comme immuables parce qu’on les a vues encore et encore » et que l’arrivée d’un coach externe permet de « remettre ce type d’évidence en question ».

Il décrit son rôle comme celui d’un regard neuf qui vient « pousser le groupe à re-challenger des idées qu’il considérait comme figées », en redébattant de certaines façons de jouer, de certains réflexes collectifs ou de certains cadres de préparation. Il explique que ce travail est « très agréable à faire » avec ce groupe-là, précisément parce qu’il a le sentiment que les joueurs sont « très ouverts au dialogue et à la remise en question », surtout dans un projet de courte durée où tout le monde sait que l’objectif est concentré sur quelques semaines.

Sur l’évolution individuelle, il dit voir « très clairement les progrès des joueurs » depuis le début du bootcamp. Il explique que les profils les plus expérimentés, comme Nemesis, Rekkles ou Crowny, « savent exactement comment se remettre en forme, comment tirer le maximum des scrims, comment structurer leur routine pour monter en puissance ». À l’inverse, il rappelle que Velia et "Thebausffs" vivent « une expérience totalement nouvelle » en jouant dans un environnement sans scrims streamés, mais il ajoute qu’ils « accueillent très bien les conseils et l’attention supplémentaire qu’on leur apporte » et qu’il a le sentiment qu’ils « progressent à un rythme très rapide ».

Bootcamp offline, scrims online et retour au travail dès le 3 janvier

Une partie importante du vlog est consacrée à la différence entre le travail offline et les scrims online. YamatoCannon explique qu’en ligne, les séances sont « extrêmement concentrées sur le jeu », avec un fonctionnement très direct où l’on « enchaîne les parties en se concentrant sur ce qui vient d’être joué, ce qu’il faut corriger et la draft suivante ». Il décrit une boucle simple où le groupe se dit « on a fait ça, on a raté ça, améliorons ceci, passons à la partie suivante, voici la nouvelle draft », ce qu’il considère comme efficace pour la progression pure.

En revanche, il insiste sur le fait que le travail offline est « beaucoup plus personnel » et que c’est précisément ce qu’il recherche dans un bootcamp. Il explique qu’il est un coach qui a besoin de « voir les visages, les réactions, le langage corporel » pour vraiment comprendre comment un joueur se projette dans une idée, s’implique ou se ferme. Il admet que, en ligne, « un groupe peut sembler très silencieux, très discret », ce qui rend plus difficile de savoir « si les joueurs n’adhèrent pas à une idée parce qu’ils ne la jugent pas utile, ou simplement parce qu’ils pensent à autre chose ou qu’ils ont besoin de temps ». Il dit être « heureux d’avoir eu ce bootcamp » précisément parce qu’il lui a permis de « prendre la mesure de chacun dans un cadre physique », tout en conservant ensuite, en ligne, une approche plus mécanique centrée sur le contenu des parties.

En termes de calendrier, il annonce que les scrims reprendront le 3 janvier, après une courte coupure de fin d’année, et que l’équipe rejoindra Berlin dans la foulée pour se mettre en place sur place avant le début de la compétition. Il évoque brièvement le contenu à venir autour de Los Ratones pendant cette période, en expliquant qu’il y aura « des vidéos et du contenu à regarder » pour les fans, tout en réaffirmant que la priorité restera le travail quotidien et l’optimisation du temps de préparation.

Un projet sur un seul split, sans compromis à long terme

En fin de vidéo, YamatoCannon revient sur ce qui distingue ce projet de ceux qu’il a déjà connus. Il souligne que le fait de ne jouer qu’un seul split change radicalement la façon de penser le travail. Il explique qu’il a souvent dû, par le passé, arbitrer entre des priorités de court terme et des gains censés arriver plus tard dans la saison, en prenant l’exemple de la période où la meta du funnel dominait le jeu. Il raconte qu’il avait alors décidé de « ne pas la pratiquer en scrims » parce qu’il pensait que cela « éloignerait trop l’équipe du flow habituel du jeu » et qu’il était persuadé que Riot finirait par la retirer. Il reconnaît que cette décision leur a fait « souffrir plusieurs semaines » alors que le funnel était très fort, mais il ajoute que, « dès que la meta a été corrigée », son équipe a bénéficié d’un « avantage de pratique énorme » sur un jeu revenu à un état plus normal.

Il cite un autre exemple avec Splyce, où l’équipe s’était beaucoup appuyée sur le lane swap au moment où Riot annonçait des changements de tours défensives qui allaient rendre ce plan de jeu plus difficile. Il raconte qu’ils ont néanmoins continué à exploiter cette force parce qu’ils « avaient besoin de ces victoires à court terme », et il explique que la transition vers un jeu plus standard a été « très difficile » au moment des playoffs, face à une équipe H2K beaucoup plus centrée sur les lanes avec Forg1ven et Vander.

Pour Los Ratones, il rappelle que la situation est très différente. Il résume l’approche en expliquant que « pour ce projet, nous sommes là pour le Winter Split et nous sommes là pour faire des dégâts », et que la mission est « parfaitement claire ». Il ajoute que le fait de ne pas avoir de Summer ou de Worlds à préparer leur permet de « pousser très fort dès maintenant » et d’accepter certains compromis sur le style de jeu, en « assumant pleinement les forces et les faiblesses actuelles du groupe » plutôt que de chercher absolument à bâtir une équipe conçue pour tenir sur un cycle complet. Il conclut que, si jamais Riot leur proposait un jour de jouer un Spring ou un Summer, ils « verraient à ce moment-là comment s’adapter », mais qu’aujourd’hui, tout est concentré sur ces quelques semaines.

 Los Ratones

  •   Simon "Baus" Hofverberg 
  •   Veljko "Velja" Čamdžić 
  •   Tim "Nemesis" Lipovšek 
  •   Juš "Crownie" Maruši 
  •   Carl Martin Erik "Rekkles" Larsson 
  •   Jakob "YamatoCannon" Mebdi 
  •   Marc "Caedrel" Lamont