Le sport électronique toujours au cœur des préoccupations du comité international olympique, et cela malgré la pandémie de COVID-19.

L'esport aux Jeux olympiques ça se précise

Le sport électronique aux Jeux olympiques, voilà un sujet qui revient dans nos colonnes à intervalle régulier. Depuis longtemps maintenant les acteurs du jeu vidéo attendent avec impatience d'intégrer une organisation dite traditionnelle afin d'obtenir une certaine reconnaissance et toujours plus de moyens. Or quoi de mieux que les JO pour se retrouver au sein d'une des plus belles vitrines médiatiques du monde ? On savait déjà que les jeux vidéo intéressaient les membres du comité olympique, on envisageait même de voir des compétitions esport dès les JO 2024 à Paris. Et puis la pandémie est passée par là et ces sujets n'étaient plus franchement des priorités.

Mais hier le comité olympique a dévoilé sa feuille de route pour les cinq prochaines années. Si les étapes à franchir avant de voir un champion équipé d'une souris ou d'une manette remporter une médaille olympique sont encore nombreuses, on peut malgré tout se féliciter d'avoir gravi une nouvelle marche de l'escalier monumental nous menant vers l'officialisation. Parmi les quinze recommandations, deux nous intéressent, l'une a pour objectif "d'encourager le développement des sports virtuels et s'engager davantage auprès des communautés de jeux vidéo" et l'autre, plus vaste, s'attache à "aller à la rencontre de nouveaux publics au-delà de la communauté olympique". Le président du CIO, Thomas Bach, a commenté cette feuille de route :

Lorsque nous avons adopté l'Agenda olympique 2020 en 2014, nous l'avons fait sous l'adage "changer ou être changé". Cela reste vrai aujourd'hui. Le monde qui nous entoure continue d'évoluer. Rien n'illustre mieux cette situation que la pandémie mondiale actuelle de COVID-19 et ses conséquences pour la société. Aussi difficiles que les circonstances puissent paraître à l'heure actuelle, si nous tirons les bonnes conclusions, nous pouvons les transformer en opportunités. Pour ce faire, nous devons nous pencher sans tarder sur cet environnement futur. Nous devons faire avancer l'Agenda olympique 2020. C'est pourquoi nous avons élaboré l'Agenda olympique 2020+5 et ses recommandations avec la commission exécutive du CIO et sur la base des réactions que nous avons reçues des parties prenantes suite aux messages Olympisme et coronavirus.

La pandémie actuelle vient donc s'ajouter aux nombreux obstacles que le sport électronique a dû franchir au cours des années, déjà en 2008 nous vous parlions du rapprochement entre l'olympisme et l'esport et depuis ? Depuis nous avons connu des hauts et des bas, mais il semble désormais que le bout du tunnel approche et que l'une des dernières révolutions dans le secteur soit plus que jamais à portée. Est-ce que Paris 2024 sera vraiment précurseur ? Il semble en revanche que non COVID-19 oblige, il faudra très certainement plutôt attendre l'édition de 2028, qui se déroulera à Los Angeles, pour avoir les premiers compétiteurs esport officiels. En plein cœur de l'épicentre de l'industrie de la tech' mondiale ce choix ferait sens, mais il nous oblige encore et toujours à patienter.