Chovy s’est exprimé au micro de caedrel après la victoire de Gen.G contre T1 en finale du winner bracket du MSI 2025. Il revient sur son rythme d’entraînement, la gestion des BO5, l’approche des drafts et son évaluation de la scène européenne.

Chovy face à la compétition : entre charge de travail et adaptation

À l’occasion du MSI 2025, après la victoire de Gen.G face à T1, Chovy a répondu aux questions de Caedrel. Il évoque la façon dont il gère ses journées pendant un tournoi, ses choix en matière de soloQ, l’utilité réelle des échanges entre les matchs, et les points d’attention face à certains adversaires. Il décrit aussi ce qu’il perçoit comme les lacunes de certaines équipes européennes, sans entrer dans des comparaisons.

Rythme, sommeil et soloQ

Pendant un tournoi, ses horaires sont irréguliers. Il lui arrive de ne dormir que quatre heures avant de jouer et de reprendre directement l’entraînement. « Je suis pas tout le temps comme ça, mais dans un emploi du temps instable, ça m’arrive de ne dormir que quatre heures et d’enchaîner. » Avant les matchs, il boit une canette de Monster environ 30 minutes avant le début, et dit que le fait de bailler juste avant la partie est pour lui un indicateur positif : « personnellement, quand je baille avant de jouer, en général, je me sens plutôt bien. »

Il a réduit sa charge de soloQ pendant le MSI. Il dit ne plus y trouver un intérêt suffisant au regard de l’énergie que cela demande. « Récemment, j’ai un peu arrêté de jouer trop de soloQ, parce que j’ai réalisé que ça ne m’apportait plus grand-chose. » Il précise que ce n’est pas propre au serveur nord-américain, même si les parties en NA ne reproduisent pas les mêmes situations de jeu. « Ce n’est pas que les gens trollent, mais les situations qu’on rencontre dans ces games ne correspondent pas toujours à celles qu’on connaît en équipe. »

Organisation entre les matchs et gestion du BO5

Quand une série s’étend sur cinq parties, les temps morts sont courts. Chovy estime que passer du temps sur le feedback in-game n’est pas utile. « Dans un BO, faire du feedback in-game en détail a peu d’intérêt. » Il préfère se concentrer sur les consignes globales, l’état d’esprit du groupe, puis passer à la draft suivante. L’échange avec les coachs porte essentiellement sur le cadrage mental. « Nos coachs cherchent surtout à nous recentrer, à détendre l’atmosphère, puis on passe à la draft. »

Caedrel évoque la troisième partie contre T1, une game lente où Gen.G avait aligné Galio, Pantheon, Cassante et Senna. Chovy indique qu’ils n’avaient aucune inquiétude sur le scaling adverse. « On avait Senna, donc pour le late, il n’y avait pas de souci. Et Galio, K'sante ou Pantheon, ce sont des champions qui gardent une bonne valeur même tard dans la partie. » Selon lui, la situation était sous contrôle dès la fin du draft. « Une fois le draft terminé, on savait que si on forçait tôt, on allait gagner les premiers affrontements. »

Affronter T1, observer l’Europe

Contre T1, Chovy ne cite pas de matchup ou de joueur difficile, mais une forme de pression permanente sur les objectifs neutres. « Contre T1, ce qui nous inquiète le plus, c’est leur capacité à démarrer discrètement des objectifs. Baron ou dragon, ils savent les forcer quand tu t’y attends le moins. »

Enfin, interrogé sur la scène européenne, il ne fait pas de commentaire direct sur les joueurs ou les drafts, mais répond de manière générale. « On a joué contre eux, on a fait des scrims aussi, et je pense qu’aujourd’hui la méta a changé par rapport à avant, donc c’est possible que ces équipes deviennent compétitives. Mais si je devais dire une chose, ce serait que la draft est probablement ce qu’il y a de plus important en ce moment, peu importe la région. » Pour lui, la progression passe par une meilleure préparation stratégique, sans autre précision.

Chovy ne parle pas de méthode, ni de modèle. Il décrit une charge de travail qu’il ajuste pour préserver ses ressources. Il limite le volume de soloQ, se concentre sur l’essentiel entre les matchs, conserve des routines simples avant de jouer, et évite les analyses excessives pendant une série. Ce qu’il cherche, c’est maintenir un niveau stable tout au long du tournoi. Rien de plus.