Hanwha Life Esports a officialisé le recrutement de Lee "Gumayusi" Min-hyeong pour la saison 2026, une annonce majeure qui redistribue le rapport de forces en LCK. En stream, Kameto est revenu longuement sur ce transfert, compare Guma et Viper, évoque le clutch factor du triple champion du monde, s’interroge sur les choix de T1 et revient sur la pression exercée par certains fans.

Un recrutement qui redistribue les forces en LCK

Hanwha Life Esports a confirmé la signature de Gumayusi pour la saison 2026, finalisant l’un des plus gros mouvements du mercato du côté de la LCK. Le botlaner quitte T1 après une année marquée par un passage sur le banc, puis par une montée en puissance conclu par un titre nouveau mondial et un MVP en finale. HLE mise sur un joueur capable de porter une équipe dans les moments critiques et de transformer des séries serrées en victoires.

Cette officialisation a immédiatement suscité des réactions. Kameto raconte avoir été d’abord surpris par l’ampleur du changement, une réaction qui illustre le sentiment d’étrangeté provoqué par le départ d’un joueur intrinsèquement associé à T1 depuis des années. Il ajoute qu’il a « hâte de voir comment ça va se décanter cette histoire », convaincu que le joueur va devoir trouver de nouveaux automatismes dans une équipe qui n’a rien de comparable avec l’ancien cadre T1.

La fin du duo Guma–Keria, un choc pour Kameto

Pour Kameto, l’un des éléments majeurs de ce transfert est la fin du duo mythique entre Gumayusi et Keria. Il reconnaît que « ça va faire bizarre de le voir sans Keria », estimant que la relation entre les deux joueurs a fondé l’identité de la botlane de T1 pendant plusieurs années. Il insiste sur l’importance de cette complémentarité, expliquant que « les deux en même temps, ils étaient sur orbite » et que leur contribution conjointe a souvent été décisive dans les plus grands succès de T1.

Il développe ce point avec une citation plus longue : « Il y a trop de moments où si c’est pas Guma qui tient la souris, T1 gagne pas la game. Et en même temps, il y a trop de moments où si Keria est pas là, ça tombe pas non plus. C’est ça le truc. C’est pas l’un qui carry l’autre, c’est les deux. Les deux, les deux, les deux. » Cette vision nuance fortement tout discours simpliste opposant les deux joueurs ou cherchant à attribuer les titres à une seule individualité.

Viper, Guma et la logique sportive de HLE

Kameto ne minimise pas pour autant ce que perd HLE avec le départ de Viper. Il rappelle que « Viper, il collait très bien à leur gameplay, à leur playstyle. De toute façon, il colle à tous les playstyle ce mec », avant d’insister sur la qualité de son dernier BO : « Le BO de Viper est parfait. On était tous en mode miskin, no help, il joue seul. » Mais selon lui, la comparaison entre Gumayusi et Viper n’a pas de sens direct. Il répond qu’« il y a un vrai débat », avant d’argumenter plus longuement : « Même si HLE sort contre Gen.G, Viper fait un BO incroyable. Mais Guma apporte autre chose : le clutch. Il y a des moments, on parle de 20 minutes de jeu où tout se joue sur un teamfight, et c’est là où Guma te sort la souris en feu. Ce truc-là, tu l’achètes pas. »

La pression autour de T1, un facteur clé dans le départ

Au-delà du terrain, Kameto aborde aussi les raisons annexes qui ont pu encourager ce départ. Il explique que « chez T1, il y aura toujours un bouc émissaire quoi qu’il arrive », et rappelle que cette pression a visé plusieurs joueurs au fil du temps : « Au début, c’était Oner. Tout le monde bandait sur les Kanavi, mais personne voyait son impact dans les games. » Quand son chat évoque les attaques ciblées contre Gumayusi, il confirme avoir entendu que « Guma et son agent n'en pouvaient plus de la pression des fans négatifs, menaces et cetera », avant de développer une idée plus précise : « En Corée, dès que t’es dans un roster comme celui de T1, il y a une partie de la commu qui va te tomber dessus dès que t’es pas parfait. Et ça s’arrête pas à Twitter. Ça peut aller loin, trop loin. À force, je comprends que ça pèse, surtout après cinq ans à tout gagner. » Pour Kameto, cet environnement a participé à l’usure du cycle. Il ne voit donc pas ce départ comme une rupture soudaine mais comme une conséquence logique d’une dynamique interne en fin de course.

HLE gagne un joueur majeur, T1 entre dans un nouveau cycle

Kameto estime qu’HLE réalise une excellente opération en recrutant « un top, un top top player au même rôle », tandis que T1 se tourne vers une botlane nouvelle autour de Peyz. Selon lui, les deux équipes suivent une logique cohérente : HLE renforce un roster déjà compétitif, T1 renouvelle une partie de son identité tout en conservant son noyau.

Il conclut son analyse en soulignant l’enjeu sportif de 2026 : « Ça va être dingue de le voir en face de T1. C’est un BO que tout le monde va attendre, même ceux qui suivent pas la LCK. C’est trop lourd symboliquement. » Une rivalité HLE–T1 relancée, un nouveau projet pour Gumayusi, un cycle qui s’ouvre pour T1 : la saison 2026 s’annonce explosive dès le mois de janvier et le Winter Split/LCK Cup.