Arrivé comme remplaçant chez la Karmine Corp pour le Summer Split du LEC 2025, Nisqy a pris la parole pour détailler les contours exacts de son rôle. Il écarte toute ambiguïté : il ne rejoint ni le staff, ni le cinq titulaire, mais rejoint l'équipe comme un sub sous contrat, prêt à aider si besoin.

Un retour dans l’ombre pour rester dans le jeu

Quelques temps après l’annonce de son arrivée au sein de la Karmine Corp en tant que remplaçant, Nisqy a pris la parole en direct sur son stream pour éclaircir les contours de ce rôle particulier. À l’approche du coup d’envoi du LEC Summer Split, fixé au samedi 2 août, le joueur belge, ancien midlaner de SK Gaming et support de Vitality, a tenu à poser les choses. Son contrat ne fait pas de lui un membre du staff, ni un coach de substitution. Il s’agit d’un poste de joueur remplaçant, avec une marge d’intervention encadrée et conditionnelle.

Dans ce long échange avec sa communauté, Nisqy a commencé par poser un cadre précis : « Déjà, faut savoir que je ne suis pas coach, d’accord ? Je ne suis pas positionnal coach de Vladi. Je ne suis pas coach de la KC, je suis le sub. » Il décrit une fonction flexible, au service de l’équipe si besoin, sans implication directe dans le processus de coaching. « Je regarde tous les scrims pour voir comment l’équipe se porte. Si Vladi a besoin d'analyser des 1v1, avoir un avis sur quelque chose, ou s’il est pas au courant d’un matchup... je suis là pour aider. » Il précise avoir déjà disputé quelques scrims, et se dit prêt à en faire davantage si l’équipe en éprouve le besoin.

Sur son rôle exact, il ajoute : « Le staff m’utilise comme il le souhaite. Je donne du feedback quand je regarde les scrims, sur la com, sur certains points de jeu... Mais ça change pas grand-chose à ma vie. Je continue mes streams, je vis à Berlin. »

Un contrat de joueur, pas un emploi fictif

Conscient des spéculations autour de son statut, Nisqy insiste sur le fait qu’il est bel et bien sous contrat : « J’ai un contrat comme un joueur normal. C’est pas du bénévolat. Je suis payé pour être là, pour aider si besoin. » Il rejette l’idée d’un poste fictif ou décoratif : « Je suis dans l’effectif. Si demain ils veulent me faire jouer, ils peuvent. S’ils veulent me garder en sub sans m’aligner, ils peuvent aussi. » Le rôle peut aussi évoluer dans le temps, selon les décisions du staff : « Je suis sub, donc ils font ce qu’ils veulent. S’ils veulent faire un six-man, me garder en back-up, m’envoyer au studio ou non, ça dépend d’eux. »

Loin de tout projet de reconversion vers un travail de coach, Nisqy assume un objectif clair derrière ce choix : rester actif dans l’environnement compétitif du LEC. « C’est gagnant-gagnant. Moi ça me permet de rester en forme, d’être dans une dynamique de tryhard, et potentiellement d’avoir plus de chances de retrouver une équipe l’année prochaine. » Il indique avoir reçu d’autres propositions de niveau équivalent, mais a choisi la KC pour l’environnement et les ambitions du groupe : « J’avais plusieurs offres du même calibre, mais j’ai choisi la KC. Je crois vraiment dans le groupe. »

La collaboration semble s’être mise en place rapidement, sans accroc : « La KC m’a DM, j’ai dit “Why not”. J’ai signé il y a quelques jours. J’ai déjà été à l’office plusieurs fois, mais je ne suis pas là tous les jours. Je reste chez moi. »

« Je ne suis pas là pour remplacer Vladi »

À plusieurs reprises, Nisqy prend soin de ne pas alimenter l’idée d’une concurrence directe avec Vladi, le midlaner titulaire. « Si Vladi vient vers moi pour avoir un avis sur un matchup ou une review sur un pick, je suis là. Mais c’est à lui de faire le pas. Moi, je ne suis pas là pour le coacher, ni pour lui dire quoi faire. » Il ajoute qu’il n’y a eu aucune tension autour de ce recrutement : « Le groupe se porte bien, avec Vladi ça se passe bien. Il n’y a rien qui change. »

Quant à l’idée de jouer en match officiel, Nisqy reste réaliste : « C’est pas impossible que je joue. C’est possible aussi que je joue pas une seule game. Le futur nous le dira. »

Dans une structure aussi exposée que la Karmine Corp, l’intégration d’un joueur comme Nisqy en soutien silencieux peut paraître atypique. Mais l’intéressé l’assume pleinement. Son objectif est double : apporter un œil extérieur utile à l’équipe, et se maintenir prêt pour une éventuelle relance compétitive. Il conclut simplement : « Je suis remplaçant, point. » Pour la Karmine Corp, engagée dans une course au titre estivale et à une qualification potentielle aux Worlds, ce type de profil pourrait s’avérer précieux en cas d’imprévu.