Fnatic quitte les Worlds 2025 dès le Round 3 du Swiss Stage après sa défaite face à Movistar KOI. Une élimination brutale pour la formation européenne, incapable de corriger ses erreurs récurrentes malgré une saison marquée par des progrès visibles. Le coach Grabbz a livré une analyse sur les raisons de cet échec et sur l’avenir du projet. Analyse que l'on vous partage avec notre partenaire Turtle Beach.

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Une élimination logique selon le coach
Encore sous le coup de la déception, Grabbz n’a pas cherché à masquer sa responsabilité : « Au final, je suis responsable de la performance. Si c’est le niveau que nous avons montré, alors c’est sur moi. Je pense qu’on pouvait faire mieux, mais pour plusieurs raisons, ça ne s’est pas produit. » Sans se réfugier derrière les circonstances, il évoque des problèmes structurels persistants : « Ce n’est pas une surprise. Nous n’avons pas réussi à corriger les mêmes erreurs dont on parle depuis des semaines. Peut-être que cela vient de la manière dont le staff aborde les choses, peut-être de la résistance au changement de certains joueurs. Je ne sais pas encore exactement. »
Fnatic termine la compétition sans victoire, un constat amer que le coach aborde dans cette interview : « C’est une compétition, et ce que nous avons montré ici, c’est notre niveau actuel. Si nous avions affronté d’autres équipes, peut-être que le résultat aurait été différent, mais dans les faits, on quitte ces Worlds sur un 0-3. »
« Ce n’est pas une surprise, c’est notre vrai niveau »
Interrogé sur la différence entre le visage affiché en LEC et celui des Worlds, Grabbz nuance : « À Madrid, contre la Karmine Corp, nous avons fait un bon match face à un adversaire qui, honnêtement, n’était pas dans son meilleur jour. Ensuite, contre MKOI, on retombe dans les mêmes travers. On joue avec un style trop chaotique, trop aléatoire. C’est ce que Fnatic incarne depuis longtemps, mais nous n’avons pas réussi à en sortir. » Le coach évoque un plafond de verre que le groupe n’a pas su dépasser : « Peut-être que c’est un problème d’encadrement, ou simplement un cycle qui s’achève. Cette équipe, telle qu’elle est aujourd’hui, a atteint la fin de son parcours. Il faut tout remettre à plat, le staff, les joueurs, la structure. »
Grabbz insiste sur la nécessité d’un changement profond : « Il faudra que l’organisation décide si un autre coach pourrait faire mieux. Mais ce que nous avons vu ici reflète notre vrai niveau, pas un accident. On ne peut pas se cacher derrière une bonne série à Madrid. En interne, on savait déjà qu’il restait beaucoup de travail. » Il regrette notamment que les enseignements tirés à l’entraînement n’aient pas été appliqués sur scène : « En scrim, on commençait à progresser. Mais aujourd’hui, sur scène, on n’a pas mis en pratique ce qu’on répétait. On avait parlé de certaines situations précises, comme le combat du Héraut dans la première partie, et on a refait exactement les mêmes erreurs. Peut-être que la pression a joué. »
Un mot pour les supporters
Avant de conclure, le technicien allemand tient à adresser un message aux fans : « Je ne vais pas prétendre que c’est la faute des joueurs. C’est ma responsabilité. Je veux les remercier, ainsi que le staff. Nous devons maintenant regarder l’ensemble de la saison et identifier ce qu’il faut changer. Aux fans de Fnatic, je suis désolé. Sortir de cette manière est inacceptable pour une organisation comme celle-ci. » Malgré la déception, il garde un regard tourné vers le reste du contingent européen : « G2 est une bonne équipe, je pense qu’ils peuvent aller loin. Selon le tirage, ils ont de bonnes chances d’atteindre les quarts. »
- Lien pratique : le suivi complet des Worlds 2025