Après la défaite de G2 Esports face à Top Esports en quart de finale des Worlds 2025, le head coach Dylan Falco s’est exprimé sur la préparation du match, les choix stratégiques, les erreurs de draft et le ressenti global après cette élimination. Entre satisfaction partielle et frustration, il dresse un premier bilan de la saison.
Une élimination frustrante malgré la confiance accumulée
À chaud, l’entraîneur reconnaît un sentiment mêlé de déception et de regrets. « C’est un peu triste et frustrant. Je pense qu’on a montré beaucoup de choses positives dans ce tournoi, nos vrais points forts. C’est pour ça qu’on avait confiance aujourd’hui, mais c’est dommage de finir comme ça. » Interrogé sur la préparation de la série, Dylan Falco explique que G2 avait concentré son plan autour des tendances de jeu de Top Esports. « On savait que c’est une équipe qui aime beaucoup jouer autour de la botlane et accélérer très tôt, alors on avait prévu nos plans en conséquence », explique-t-il.
L’équipe a particulièrement soigné ses débuts de partie. « On avait mis l’accent sur les premières phases et les séquences de jeu initiales, et la deuxième manche s’est très bien passée à ce niveau-là. » Mais la suite s’est avérée plus compliquée : « Une fois qu’ils ont pu contrôler la carte et abuser du poke, on a eu du mal à trouver des ouvertures. »
Le choix du red side assumé
Tout au long de la série, G2 a préféré le côté rouge, un choix délibéré fondé sur la confiance dans leur capacité à exploiter les derniers choix du draft. « En tant qu’équipe, on est bons pour utiliser les 3ᵉ et 5ᵉ picks afin de contrer ou de surprendre l’adversaire. On avait de très bons résultats en scrims et sur scène avec cette approche, donc c’était une décision logique. » Les compositions présentées par G2 ont surpris, notamment avec des sélections inattendues comme Mundo ou Ivern. Dylan Falco détaille ces choix. « Mundo est un très bon pick quand l’équipe adverse manque de dégâts. Il ne meurt quasiment pas, et contre Qiyana, c’est un excellent contre : il est plus rapide et il gagne le duel », explique-t-il.
Mais il reconnaît aussi des erreurs d’appréciation. « En game 1, notre composition était faible face à Akali, et c’était une erreur de draft. On savait qu’ils aimaient la jouer, donc c’est une faute claire. » Le coach revient aussi sur la troisième manche, marquée par la composition Caitlyn–Ivern. « On n’avait pas un bon engage, et en plus leur scaling et leur poke étaient excellents. On n’a pas trouvé la façon de répondre, et ça a rendu la partie très difficile. »
De bonnes semaines d’entraînement, mais un manque d’initiative sur scène
Dylan Falco estime que G2 avait de bonnes raisons d’aborder ce quart de finale avec confiance. « Les deux dernières semaines de scrims ont été vraiment très bonnes. C’est rare que les équipes occidentales dominent autant à l’entraînement, mais cette fois, les résultats étaient excellents. » Pourtant, la prestation sur scène n’a pas reproduit cette dynamique. « Si je dois résumer, nos drafts ont été décevantes et on a joué plus passivement que pendant les scrims. C’est probablement ce qui nous a coûté la victoire. » En prenant du recul sur l’année écoulée, le coach retient des avancées tangibles, mais un objectif encore manqué. « Par rapport à avant, on a clairement progressé. Mais malgré ça, il reste de la déception et des regrets. »
- Lien pratique : le suivi complet des Worlds 2025