Movistar KOI s’est imposé 2-0 face à NAVI. Après le match, Elyoya est revenu sur la prestation de son équipe, la gestion d’un calendrier chargé et l’adaptation en cours vers un style de jeu plus rapide inspiré de la LCK.
Une victoire, mais des doutes sur le contenu
Dès le début de l’entretien, Elyoya a tenu à tempérer l’enthousiasme lié au score. Il a reconnu que les parties avaient manqué de maîtrise, reflet d’une semaine d’entraînement compliquée. Il explique notamment que « nous essayions une approche différente et honnêtement je ne pense pas que ce soit notre meilleure prestation aujourd’hui. Les games étaient vraiment chaotiques et on voyait bien que nous n’étions pas toujours sur la même longueur d’onde. C’est aussi normal : nous venons d’une semaine de practice qui n’était pas la meilleure ». Conscient de ces difficultés, il préfère retenir l’essentiel : « au moins, nous avons réussi à gagner. Ce n’était pas le plus propre, mais un 2-0 reste deux victoires ».
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Interrogé sur le contexte, le jungler de MKOI a rappelé à quel point les dernières semaines avaient été chargées pour lui et ses coéquipiers : deux tournois internationaux disputés après leur sacre, des obligations médiatiques et un retour aux scrims retardé. Il confie que « c’est acceptable pour le moment parce que nous sommes encore loin des playoffs, mais ce n’est clairement pas ce que nous voulons. C’est loin de notre standard et il va falloir travailler très dur dans les semaines à venir ».
S'adapter au style de la LCK
Au-delà de la fatigue, Elyoya a reconnu que l’équipe traverse une phase d’ajustement tactique. Après avoir observé la vitesse d’exécution des formations coréennes, MKOI cherche à intégrer ce style à son propre jeu. Il souligne que « quand tu essaies d’apprendre quelque chose de nouveau, il y a toujours un processus. Tout le monde sait que l’apprentissage n’est pas linéaire. Actuellement, chacun voit des opportunités de jeu différentes et nous ne cliquons pas encore parfaitement ensemble, mais nous croyons que cela fait partie du processus ». Une approche ambitieuse qui entraîne forcément des ratés, mais que le jungler assume comme une étape nécessaire.
Désigné joueur de la série, Elyoya s’est montré humble. Il reconnaît volontiers que « peut-être en game deux, j’ai été une des raisons de la victoire, mais je ne suis pas sûr d’être satisfait de ma performance ». Toujours autocritique, il préfère partager le mérite : « je suis heureux d’avoir reçu le titre, sûrement grâce à mes fans, mais je ne veux pas retirer de crédit à NAVI. Ils ont bien joué aujourd’hui. Et au final, nous devons savoir apprécier nos victoires ».
Un objectif clair : élever le standard
Au terme de l’interview, un message ressort : la victoire contre NAVI ne doit pas masquer les lacunes du moment. Pour Elyoya, l’équipe est consciente de son potentiel mais doit encore aligner ses ambitions avec son niveau de jeu réel. « Nous ne sommes pas satisfaits et nous savons combien de travail reste à fournir. C’est une étape, pas un aboutissement », conclut-il, déterminé à transformer ces succès encore imparfaits en une véritable montée en puissance.
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