Mais alors quid du jeu en réseau ?

Déjà il faut savoir que pour jouer en réseau, il faut payer un abonnement. Et oui, ceux qui pensaient se retrouver sur #clanwar en tapant frénétiquement "Seek war Dead or alive 4 - level high+ - server off - PV me" seront déçus. Chez Microsoft, avant d’envisager de jouer en réseau, il faut s’acquitter d’un droit d’entrée de 59,99 € (pour une année of course, bah oui faut pas rêver non plus).
Une fois connecté, il faut créer son GamerTag (profil de joueur). Le GamerTag correspond en gros à un identifiant unique. Une fois encore Microsoft n’a rien inventé puisque que ça ressemble fortement à ce que l’on retrouve dans les jeux en réseau sur PC. A l’instar de Guild Wars ou encore de Counter Strike, vous pouvez voir si vos amis sont en ligne et les rejoindre rapidement s’ils sont en jeu.

Bref c’est pratique, encore faut-il avoir des amis, ce qui en soi, n’est pas donné à tout le monde ^^

Le GamerTag permet aussi de participer à des tournois mondiaux et le système de ranking permanent est de plus en plus généralisé dans les jeux online de la Xbox. C’est un bon point pour la compétition en ligne car les consoles sont moins sujettes aux tricheurs. L’architecture "fermée" de ces machines, les rend, par définition, beaucoup plus difficiles à pirater que des ordinateurs.

Malheureusement la première Xbox nous a prouvé le contraire et parfois, les rankings étaient tellement bidons qu’ils en devenaient risibles. La faute aux modchips qui ont permis de faire basculer la Xbox du côté obscur de la force, avec notamment une modification du Dashboard (l’interface graphique du système d’exploitation).

Assez étonnamment Microsoft a été très peu actif contre ce phénomène de triche généralisée. A défaut de les pendre sur la place publique, il aurait été pourtant très facile pour le géant de Redmond de fermer les comptes de tous les cheaters en culottes courtes.

Néanmoins Microsoft nous assure que le système a été renforcé grâce à l’apport du Valve Anti Cheat (nan, je déconne, c’est pas vrai). Bref les gamers les plus assidus attendent plus de rigueur de ce côté là.



Malgré cela, la Xbox 360 apparaît comme une machine propice au développement du sport électronique. Premièrement sa librairie graphique est une variante du DirectX que nous connaissons tous. Il y a fort à parier que d’ici quelques temps nos deux mondes se rapprocheront plus ou moins fortement.

Autre point : les joypads de la Xbox 360 sont compatibles PC (port USB). Ca peut paraître anecdotique dit comme cela mais il faut savoir que la technologie employée dans cette manette de jeux est brevetée sous toutes ses coutures. Il est donc impossible, pour un accessoiriste, de fabriquer une manette "compatible" Xbox 360 sans montrer patte blanche à Microsoft. Nous avons pris contact avec deux accessoiristes Français : Sylvain Guiraud, Directeur Général de Madrics France et Yannick Wermuth Directeur Général de VGA International. Tous les deux sont unanimes : "les manettes sont verrouillées au niveau des brevets déposés et pour fabriquer des manettes compatibles Xbox 360, il faut payer une licence à Microsoft. La licence étant élevée, la différence de prix entre une manette officielle et une non-officielle ne sera pas très importante"

Mine de rien, Microsoft tente d’harmoniser la façon de jouer sur PC et sur consoles.

Est-ce un bien, est-ce un mal ? Ce n’est pas à nous de juger mais il faut reconnaître que pour qu’un sport soit équitable, on doit lutter à armes égales. Actuellement, avec trop de différences (trop de supports ?), ce n’est pas le cas.

Ainsi pour un tournoi PES 5, les joueurs PC ne seraient pas perdus avec l’utilisation d’une manette Xbox 360. Actuellement les joueurs consoles utilisent bien souvent des joypad officiels et les joueurs PC, des manettes PlayStation avec l’aide d’un adaptateur PS2/USB ou un traditionnel paddle USB. Donc rien de bien homogène …

Néanmoins ce rapprochement PC/Xbox 360 pourrait favoriser une certaine standardisation de la compétition. Microsoft marque donc un point crucial dans ce domaine. Ajoutez à cela le portage facile des jeux PC sur Xbox 360 et on obtient un moyen d’augmenter à long terme les amateurs de sport électronique.

Avec les récentes conversions PC de Quake 4, Call of Duty 2 sur Xbox 360 ou encore Doom 3, Counter Strike et Half-Life 2 sur Xbox première génération. On imagine que ces choix, loin d’être anodins, peuvent faciliter une "harmonisation" du sport électronique.

Pour Billou, les joueurs PC et Xbox ayant eu la même "culture vidéoludique", le passage d’une plate-forme à une autre se fera sans accrocs.