Quatrième volet de Waulk in History, pour (re)découvrir l'histoire de Street Fighter III.


Esport

C'est avec Street Fighter III qu'est née la première mythologie des jeux de combat, avec l'avènement des cinq dieux du Japon. Ces cinq joueurs ont chacun marqué l'histoire des jeux de combat à leur manière. Le moins connu actuellement est Nuki, mais sa Chun-Li a marqué l'histoire de Street Fighter III. Outre d'excellentes prestations sur le plan national, Nuki a remporté trois fois l'EVO sur Third Strike en 2005, 2007 et 2008. Nuki a cessé de se déplacer aux événements internationaux en 2017 et semble peu actif depuis cette date. Le second dieu est Haitani, un joueur de Makoto. Il était très difficile à affronter, car il avait l'habitude de changer de style de jeu en plein milieu d'un match. Il se concentrait sur le contrôle de l'espace en début de round, jouant de manière équilibrée, puis devenait de plus en plus agressif au fur et à mesure que ses ressources augmentaient.

Bien qu'il soit le moins titré des cinq dieux, sa place parmi eux est indiscutable, et il est toujours en activité aujourd'hui dans l'équipe Shinobism Gaming. Sako est le doyen des cinq dieux, tout en étant reconnu comme le dieu de l'éxecution, utilisant le personnage le plus compliqué à maîtriser dans quasiment tous les jeux auquel il a joué. Tout comme Haitani son palmarès n'est pas impressionnant mais aujourd'hui encore il est l'un des tout meilleurs joueurs du monde, et toujours sur des personnages demandant une excellente exécution. Parmi les meilleurs joueurs de jeux de combat il existe des génies capables de briller sur de multiples jeux, et parmi eux il y a Tokido. Connu et reconnu sur la scène Street Fighter pour son Akuma, il s'est également illustré sur les licences suivantes : King of Fighters, Guilty Gear, BlazBlue, Tekken, Soul Calibur, Virtua Fighter, Capcom vs SNK, Marvel vs Capcom, Melty Blood, Street Fighter X Tekken et Dead or Alive. Bien que Tokido soit également connu pour son utilisation de personnages top tiers, son talent reste indéniable. S'il a peu brillé sur Street Fighter III comparé à d'autres dieux, son nom résonnera sur d'autres titres et il est certainement le meilleur des cinq dieux encore en activité aujourd'hui.

Le dernier des dieux n'est autre que l'ultime légende des jeux de combat : Daigo Umehara. S'il n'a pas remporté de tournois majeurs sur Street Fighter III, il fut responsable de l'action la plus mémorable de l'histoire de ce jeu. En 2004 lors de la finale loser de l'EVO, Daigo était au 0 de vital face à son adversaire, qui déclencha alors la Super de Chun Li, dans le but de tuer avec des dégâts de gratte. Seulement la Bête en décida autrement, réalisant 15 parades consécutives en quelques secondes, avant de finalement ouvrir la garde et remporter le match. Cette action a marqué l'esport, et est aujourd'hui encore considérée comme l'une des actions qui ont fait l'esport, tous jeux confondus.


Le come-back de Daigo contre Justin Wong

Néanmoins les cinq dieux n'ont pas été les seuls à s'illustrer sur le jeu de Capcom. Justin Wong, l'adversaire de Daigo lors de son come-back à l'EVO 2004 fut certainement le joueur américain à avoir le plus marqué le jeu. Il remporta d'ailleurs l'EVO 2009 sur ce jeu, en partenariat avec le Japonais Issei Suzuki. Parmi les joueurs japonais, Kenji Obata, connu sous le pseudo KO, marqua également l'histoire du jeu en remportant l'EVO en 2003 et 2004. Yoshihiko Togawa, dit Nitto, remporta aussi l'EVO en 2006. Le premier rival américain de Daigo, Alex Valle, s'illustra aussi à diverses reprises sur le jeu. Côté européen, l'un des joueurs les plus emblématiques de la scène fut sans doute le britannique Ryan Hart qui réalisa plusieurs belles performances en tournois internationaux.