Fondé à Stockholm en Suède en 2014, Esportal est la version nordique de FACEIT ou encore ESEA. Le site propose ainsi de jouer des parties sur Counter-Strike: Global Offensive avec un système anti-triche spécial, un contrôle et des lots à gagner régulièrement notamment.

Ça devrait lui passer l'envie de recommencer

L'entreprise est moins importante que ses concurrents FACEIT ou ESEA, mais ça ne l'empêche toutefois pas d'être rentable grâce à la présence de quelques grands noms de la scène comme Emil "HeatoN" Christensen ou Tommy "Potti" Ingemarsson. Ayant fait l'acquisition du célèbre cybercafé de la capitale suédoise Inferno Online en 2017 le groupe poursuit sa croissance discrètement mais sûrement, la structure des Ninjas in Pyjamas a d'ailleurs basé une grande partie de son programme de détection des jeunes prodiges suédois sur Esportal, signant un contrat de partenariat avec eux et créant un jury où les deux entités participent.


Le partenariat avec NiP et le coach des jeunes Fredrik "JAEGARN" Andersson

Ce succès, à moins que ce ne soit la rage qui peut émaner des défaites dans les jeux vidéo parfois, attire la rancœur autant que la convoitise. Ainsi durant cet été le portail a régulièrement subi des attaques DDoS de la part d'une ou plusieurs personnes qui souhaitaient rendre le service indisponible. Vraisemblablement il n'y a pas eu de revendication particulière de la part du ou des personnes concernées, mais les problèmes ont débuté à compté du 20 juin 2021 et ont duré jusqu'au 6 août. La société a enquêté en interne et a cherché à sécuriser le plus possible ses serveurs pour minimiser autant que faire se peut les effets de ces multiples attaques. Cela a également permis d'obtenir des informations concernant les potentiels coupables et de les transmettre à la police fin juillet.

Il y a quelques jours un suspect a donc été interpellé chez lui, depuis il n'y a plus eu d'attaque DDoS sur les serveurs d'Esportal ce qui ne signifie pas pour autant que le coupable a été attrapé. Comme c'est bien trop souvent le cas d'ailleurs, Esportal précise qu'ils ont dû passer du temps au commissariat pour bien expliquer la gravité des faits et pousser les fonctionnaires à agir rapidement. Ces derniers ont donc arrêté une personne qui aujourd'hui risque une amende et une peine de prison pouvant aller jusqu'à 6 ans comme le précise le code pénal suédois dans son chapitre 4 (atteintes à la liberté et à la paix) section 9c. Les attaques DDoS sont monnaie courante et peuvent avoir de lourdes conséquences pour des entreprises qui ne fonctionnent que par internet. Dernièrement c'était CSGO et le streamer star Michael "shroud" Grzesiek qui en étaient victimes pendant un match.