Riot Games a annoncé que l'enquête tierce menée à l'encontre de Nicolas Laurent suite aux allégations d'harcèlement sexuel n'a trouvé aucune preuve d'actes répréhensibles et a recommandé à ce que le PDG ne reçoive aucune sanction.

Un premier soulagement pour Nicolo Laurent

Le 10 février dernier, nous apprenions que Riot Games avait ouvert une enquête interne suite aux allégations faites par Sharon O'Donnell, ancienne employée licenciée en juillet 2020, et suite à la plainte déposée devant la cour de justice du comté de Los Angeles le 7 janvier. Cette ancienne assistante de direction accusait Nicolo Laurent, l'actuel PDG de Riot Games, de discrimination sexuelle et de harcèlement sexuel. Dans sa plainte, Sharon O'Donnell déclarait que Nicolo Laurent s'était livré à diverses formes de conduite discriminatoire et de harcèlement sexuel, affirmant que le PDG lui aurait fait des avances sexuelles non désirées, notamment en lui demandant de voyager avec lui en dehors du travail et qu'il se serait mis en colère lorsqu'elle aurait refusé ses avances sexuelles.

Suite à ces allégations et à la plainte déposée devant la cour de justice du comté de Los Angeles, Riot Games avait demandé l'ouverture d'une enquête qui a été supervisée par un comité spécial du conseil d'administration et menée par un cabinet d'avocats externe.

Pour donner confiance aux Rioters dans notre engagement en faveur de la transformation de la culture de l'entreprise, il est essentiel de prendre toutes les allégations de harcèlement ou de discrimination très au sérieux, d'enquêter de manière approfondie sur les réclamations et de prendre des mesures contre quiconque aurait enfreint nos politiques. Dans ce cas, comme certaines des réclamations concernent un dirigeant exécutif, un comité spécial de notre conseil d'administration supervise l'enquête, qui est menée par un cabinet d'avocats externe. 

Ce comité spécial a publié hier un rapport indiquant qu'ils n'ont trouvé aucune preuve à l'encontre du PDG de la société, Nicolo Laurent, à la suite d'allégations portées contre lui et Riot Games par une ancienne employée, il n'y a aucune preuve qu'il ait harcelé, discriminé ou exercé des représailles contre la plaignante. Dans une lettre ouverte partagée en interne par la direction de Riot Games, le comité a recommandé que Nicolo Laurent ne soit pas démis de ses fonctions et ne reçoive aucune sanction. La nouvelle, partagée en interne avec les employés de Riot, a été suivie peu après par un email de Nicolo Laurent au personnel de la société et relayée par le Washington Post :

il est important que vous entendiez ceci directement de ma part : les allégations de harcèlement, de discrimination et de représailles me concernant ne sont pas vraies. Rien de cette nature, ni même de loin, ne s’est jamais produit.

Cette conclusion du comité spécial arrive certainement au moment le plus opportun pour Riot Games, le studio américain faisant actuellement face à une "crise commerciale" ; nous apprenions hier qu'Alienware aurait décidé de mettre fin prématurément à son partenariat mondial, accord qui devait initialement prendre fin en janvier 2022, et de couper tous liens commerciaux avec Riot Games/League of Legends suite aux allégations de harcèlement sexuel à l'encontre de Nicolo Laurent. Dans un article publié sur Daily Esports, nous apprenons qu'Alienware aurait fait part de ses préoccupations concernant l'image publique de Riot Games suite à ces allégations de harcèlement. Riot Games s'était refusé à tout commentaire pour le moment, prétextant des raisons de confidentialité, précisant juste que le logo de la marque Alienware avait été supprimé des différents programmes. 

La décision du comité spécial est arrivée le jour même où Riot a déposé une demande d'accélération des procédures judiciaires dans le but de transférer finalement l'affaire à l'arbitrage. Selon la demande, déposée à la Cour supérieure du comté de Los Angeles, Riot Games demande la mise en place une conférence de mise en état - dans laquelle le juge donnerait des indications sur la façon dont l'affaire devrait se dérouler - qui a été motivée par une falsification de témoin par la plaignante, nous rapporte le Washington Post. GhostCrawler a rendu public le document complet qui a été déposé à la court supérieur de justice de Californie, dans lequel nous pouvons notamment lire que la plaignante se serait livrée à un comportement harcelant et/ou apparemment menaçant envers des témoins potentiels dans cette action, qu'elle a offert une compensation individuelle pour avoir témoigné en son faveur, et qu'elle a encouragé ces personnes à intenter une action en justice contre Nicolo Laurent et/ou à se joindre à sa poursuite afin qu'elles puissent en bénéficier personnellement, bien que les individus aient déclaré qu'ils n'avaient aucune réclamation contre Nicolo Laurent.