Sous pression après la publication du #ROCKETLEAGUEISDEAD, porté par des joueurs professionnels et toute la communauté, Psyonix et Epic Games publient une mise au point sur les attaques qui sabotent Rocket League : patchs, détection DDoS, hausse des bans, filtrage du trafic et renfort de capacité serveurs.

Une réponse officielle après plusieurs jours de mobilisation

Depuis plusieurs semaines, la frustration est remontée d’un cran autour de la ranked, avec des matchs dégradés, interrompus, parfois rendus impossibles à jouer. Dans ce contexte, une partie de la scène compétitive et de la communauté a relayé le hashtag #ROCKETLEAGUEISDEAD, principalement pour dénoncer l’impact des attaques réseau et, plus largement, la présence de bots et de triche en ligne. Au cours de ces dernières heures, Psyonix a publié un communiqué sur r/RocketLeague afin d’expliquer le phénomène, de rappeler ce qui a déjà été déployé, puis de décrire les pistes de travail prioritaires. Le studio mentionne aussi, dès l’introduction, être conscient des préoccupations sur les bots et promet “plus à partager” sur ce sujet à l’avenir.

Dans son message, Psyonix distingue d’abord deux grandes familles d’attaques : les DoS, qui surchargent un serveur en le forçant à effectuer des tâches inutiles, et les DDoS, qui reposent sur un grand nombre de machines (un botnet) pour noyer le serveur de trafic et empêcher le traitement du trafic “légitime” d’un match. Le studio rappelle aussi un mécanisme qui a contribué à rendre ces attaques “rentables” en compétition : à une période, un attaquant pouvait provoquer des déconnexions et récupérer une victoire au forfeit s’il restait le dernier à quitter la partie.

Psyonix affirme avoir répondu à cette première vague en renforçant la résilience du code serveur et en ajoutant des briques de détection DDoS destinées à éviter que l’attaquant ne soit récompensé par une victoire au forfeit, tout en continuant à bannir des comptes liés à ces pratiques. Le studio indique ensuite qu’une nouvelle variante a émergé, fondée sur une autre manière de saturer les serveurs, et qu’un correctif a été déployé “plus tôt cette année”, période à laquelle le volume de bans liés aux attaques aurait également augmenté.

Une lutte qui se déplace sur la capacité réseau et l’identification en temps réel

Le cœur du message concerne toutefois l’état actuel du problème. Psyonix parle d’un “jeu du chat et de la souris” et décrit des attaques d’aujourd’hui plus massives, alimentées par des botnets plus importants. La réponse annoncée se situe sur plusieurs couches : augmentation de la capacité réseau et de la “flotte” de serveurs pour encaisser davantage de trafic avant impact sur les matchs, identification en temps réel, filtrage et rejet du trafic malveillant avant qu’il n’atteigne les parties, et poursuite des actions contre les acteurs à l’origine des attaques, y compris pour limiter les dégâts sur l’échelle compétitive.

Par la suite, Psyonix annonce vouloir continuer à améliorer prévention et détection, accélérer et élargir les bannissements, et travailler à empêcher le retour via des comptes alternatifs. Le studio demande aussi aux joueurs de signaler en jeu, via le motif “Cheating”, lorsqu’ils pensent avoir été victimes d’une attaque en match. Une nuance importante est assumée : malgré les efforts, certaines attaques peuvent encore passer à mesure que les méthodes évoluent, avec un engagement affiché à réagir au fil des améliorations déployées.

Cette prise de parole s’inscrit dans une chronologie plus longue. Dès 2024, Psyonix avait déjà communiqué sur des changements d’infrastructure et sur la façon dont les serveurs gèrent certaines déconnexions associées aux attaques, avec notamment un traitement “No Contest” pour éviter des pertes/gains de MMR dans certains scénarios, et l’objectif de réduire l’effet “noisy neighbor” (l’impact d’une attaque sur d’autres matchs hébergés sur la même machine). Côté scène et communauté, la publication est globalement reçue comme un point d’étape utile, mais qui ne suffira pas seul à calmer la colère tant que la ranked restera instable et que l’effet sur les entraînements et la compétition persistera.