Après l’annonce de son recrutement par Team Vitality pour le Spring Split du LEC 2025, Yasin « Nisqy » Dinçer a pris la parole lors d’un live pour expliquer les raisons de ce choix et son état d’esprit à l’approche de cette transition. D’abord sceptique à l’idée de quitter la midlane, il a finalement trouvé la motivation pour relever ce défi.

Une transition réfléchie de Nisqy, vers le poste de support

Après l’annonce officielle de son recrutement par Team Vitality pour le Spring Split du LEC 2025, Yasin "Nisqy" Dinçer est revenu sur cette transition lors d’un live. Longtemps attaché à son rôle de midlaner, il a admis que ce changement de poste n’était pas initialement prévu. Son objectif était d’attendre une place en mid pour l’été ou la fin de l’année, mais les opportunités étaient limitées. « J’ai regardé s’il y avait des équipes qui voulaient potentiellement changer de mid pour l’été ou la fin d’année, mais il n’y avait pas beaucoup de place », a-t-il expliqué.

En parallèle, il a multiplié les allers-retours à Berlin et a retrouvé l’envie de rejouer en voyant le niveau du LEC. C’est à ce moment-là que Team Vitality l’a approché pour lui proposer un changement de rôle. « Ça fait deux-trois ans qu’on m’a demandé plusieurs fois de roll swap en support, parce qu’on me disait que je jouais bien la map, que j’avais une bonne communication et que je n’avais pas peur d’engager », a-t-il confié. D’abord sceptique, il a pris quelques jours de réflexion avant d’accepter le défi.

Carzzy, un facteur clé dans sa décision de rejoindre Vitality

L’un des éléments qui ont pesé dans la balance a été la présence de Matyáš "Carzzy" Orság, son ancien coéquipier chez MAD Lions et actuel ADC de Vitality. « Un changement de rôle, c’est dur, mais si tu as le bon AD qui t’aide sur la lane et dans le jeu, je trouve que ce n’est pas si compliqué », a affirmé Nisqy, convaincu que cette transition serait plus fluide grâce à cette synergie préexistante. Il considère également que jouer sous la direction d’un staff qu’il connaît bien a facilité son intégration. « Je vais chez Vita, mais ce n’est pas un saut dans l’inconnu. Je connais le coaching staff, c’est un staff avec qui j’ai gagné le LEC ».

Nisqy en LEC
Nisqy et Carzzy vont de nouveau faire équipe, mais sur la même lane (c) Riot Games

Un projet qu’il veut porter au plus haut

Conscient des interrogations autour du projet Vitality après un Winter Split difficile, Nisqy défend le potentiel de l’équipe et justifie son choix. « Je sais qu’il y en a beaucoup qui vont me dire ‘Pourquoi tu rejoins un roster qui vient de flop ?’ Mais moi, je crois vraiment au projet. Naak Nako a fait un bon split en tant que rookie, Czajek, pour un premier split, c’était plus que correct. Carzzy, c’est un des meilleurs ADC d’Europe et Lyncas, je pense vraiment qu’il n’a pas encore montré ce dont il est capable ».

Il met aussi en avant son rôle au sein du groupe, affirmant qu’il veut pousser ses coéquipiers à s’investir pleinement. « Si je rejoins, ce n’est pas pour être là et faire deux soloQ par jour en mode ‘bonne chance’. Je vais faire en sorte que tout le monde spam, que tout le monde ait envie de gagner. Même si je roll swap, je vais apporter de la communication, de la gestion d’équipe ».

Un objectif clair : s’imposer parmi les meilleurs supports

Si Nisqy est conscient que cette transition ne sera pas simple, il affiche une ambition forte. « Si à la fin du split, je ne suis pas top 4 support, pour moi, c’est un échec », a-t-il annoncé. Il estime que le niveau des supports en Europe laisse encore de la place pour de nouveaux profils. « Quand je pense aux meilleurs supports, je pense à Mikyx, Jun, Targamas et peut-être Alvaro. Mais à part ça, il y a de la place pour s’imposer ».

Avec un contrat signé jusqu’en novembre, il envisage plusieurs scénarios pour la suite. « Si mon objectif est accompli, il y a de grandes chances que je reste support et que je continue en LEC. Si je floppe et que je suis le pire support de la ligue, peut-être que je reviendrai au mid, ou peut-être que j’arrêterai tout, qui sait. Mais dans ma tête, je sais que je ne vais pas flop ».

Confiant et motivé, Nisqy se montre optimiste quant à ses chances de réussir cette reconversion. « Je sais que ça peut surprendre, mais je suis heureux. Je retourne en LEC, je vais bosser à fond et je suis excité par ce que ça peut donner. Maintenant, c’est à moi de prouver que ce choix était le bon ». Le Spring Split du LEC 2025 sera donc un test grandeur nature pour lui, une reconversion qui pourrait bien relancer sa carrière sous un nouveau jour.