G2 Esports s'est lourdement inclinée en finale du LEC Winter 2025 face à la Karmine Corp. Battus 3-0 sans réelle opposition, les joueurs de Romain Bigeard terminent le segment sur une note amère. Le General Manager de G2 est revenu sur cette défaite, le niveau de KC et le bilan des scrims de son équipe.

Une finale à sens unique et une prise de conscience pour G2

Le score sec de 3-0 reflète une réalité : G2 Esports n’a jamais vraiment été en mesure de contester la victoire de la Karmine Corp lors de cette finale de LEC Winter 2025. Dès la première partie, KC a pris l’ascendant, imposant une domination en phase de lane et un meilleur contrôle des objectifs. G2 n’a pas trouvé de réponse, accumulant les erreurs en combat d’équipe et se montrant dépassé dans l’exécution des stratégies.

Romain Bigeard n’a pas cherché à minimiser la performance de KC ni à excuser la contre-performance de son équipe. "On s’est fait archi détruire, honnêtement je ne sais pas trop ce qui s’est passé", admet-il dans son intervention post-match sur OTP. "Ils ont déroulé leur jeu, ont pris confiance et ont puni la moindre de nos erreurs. J’aimerais pouvoir blame les drafts, mais on ne cliquait pas, on n’était pas là sur les fights, on les regardait jouer." Le manque d’impact de G2 dans la série a été frappant. L’équipe n’a remporté aucun dragon en trois parties, une statistique révélatrice de son incapacité à contester la map face à une KC plus proactive et plus tranchante dans ses décisions.

Les joueurs G2 Esports
Les joueurs G2 ont manqué leur finale (c) Riot Games

Des scrims G2 en demi-teinte mais un niveau de jeu global encourageant

Si G2 a chuté lourdement en finale, son parcours global dans ce Winter Split reste solide. L’équipe a montré de belles choses pendant la saison régulière et pendant les playoffs, et ses résultats en scrims témoignent d’un niveau de jeu compétitif, bien que parfois irrégulier. Durant l’ensemble du split, G2 a alterné entre domination et difficultés, notamment face à la Karmine Corp, qui s’est révélée être un adversaire particulièrement coriace. "On savait que KC serait un gros compétiteur cette année", explique Bigeard. "Ils ont un bon mix entre rookies et joueurs confirmés, et ils jouent sans peur. C’est une équipe qui progresse vite, et ça se voit."

Malgré quelques scrims difficiles, notamment contre KC, G2 a réussi à s'imposer contre la majorité de ses adversaires européens, confirmant son statut d’équipe de haut de tableau. Mais la finale a mis en lumière des failles dans la structure de jeu et l’approche des grandes rencontres, des éléments que le coaching staff devra analyser en vue du prochain segment.

Objectif Spring Split et retour au travail

Avec la fin du Winter Split, G2 Esports va désormais entrer dans une phase de repos bien méritée. "C'est notre plus longue période de vacances depuis deux ans", confie Bigeard. Si les joueurs profiteront d’une semaine de break, ils resteront actifs en solo queue, tandis que le staff technique prendra le temps de souffler avant de préparer la reprise. L’équipe enchaînera ensuite avec deux semaines de scrims avant le début du Spring Split, qui marquera le passage à un format en BO3. Un changement bien accueilli par G2. "C'est une excellente nouvelle pour nous", affirme Bigeard. "Les BO3 permettent d’avoir un meilleur aperçu du niveau des équipes sur la durée. Le format Fearless utilisé dans certains scrims a été un succès, et j’espère qu’il restera une référence."

Le staff G2 Esports
Le staff G2 en plein travail (c) Riot Games

Malgré la déception de cette finale, G2 reste confiant pour la suite. "Il y a un nouveau boss en ville et c'est une bonne chose pour la région", conclut Bigeard. "Ça va nous pousser à nous améliorer et à revenir plus forts." Le rendez-vous est donc pris pour le Spring Split, où G2 Esports aura l’occasion de prendre sa revanche et de montrer que cette finale n’était qu’un accident de parcours. En attendant, c’est la Karmine Corp qui représentera l’Europe au First Stand 2025 en Corée du Sud, avec l’ambition de performer sur la scène internationale.