Avec Thierry Ascione, Pier Gauthier et Ludovic Lacay, Team Vitality crée un département performance pour aider son équipe CS:GO à atteindre son objectif : devenir la meilleure équipe du monde.

L’année 2020 vient tout juste de débuter, mais la structure française voit les choses en grand pour cette nouvelle saison de compétition et a mis la barre très haute en termes d’objectifs. Pour les réaliser et avoir une vision sur le long terme, la Team Vitality a récemment annoncé la création d’un département de la performance afin de mettre en place de nouveaux standards du côté de l’encadrement et de l’entraînement des athlètes esport. Thierry Ascione, ancien joueur professionnel de tennis de 2000 à 2010 et ancien entraîneur d'Elina Svitolina et Jo-Wilfried Tsonga, prend la tête de ce département en tant que directeur de la performance ; il a déjà travaillé avec l’équipe CS:GO de Vitality par le passé, juste avant le tournoi de l’EPICENTER 2019, une compétition que l’équipe a d’ailleurs remportée.

La création de ce nouveau département s’accompagne du recrutement de deux nouveaux membres, deux personnalités issues du monde du sport et de la compétition ; pour aider Thierry Ascione dans ses nouvelles fonctions, Team Vitality a fait appel à Pier Gauthier, ancien joueur et coach professionnel de tennis ayant travaillé sur la préparation mentale depuis 20 ans, ainsi qu'à Ludovic Lacay, ancien joueur de poker professionnel français. Dans un premier temps, ce trio aura notamment pour mission de développer les méthodes, les tactiques de préparation et l'entraînement de l’équipe CS:GO. Ces nouvelles méthodes de travail seront associées à des bootcamps (semaines d'entraînement intensif en équipe) au sein du Stade de France, où Team Vitality possède un centre d'entraînement de pointe unique en son genre. Une fois que tout sera en place, ces nouvelles méthodes de travail pourraient éventuellement être étendues aux autres équipes faisant partie de Team Vitality, comme League of Legends, Rainbow 6 et Rocket League, comme nous l'explique Ludovic Lacay, a qui nous avons la chance de poser quelques questions : 

Les amateurs de poker ont pu suivre votre très beau parcours il y a quelques années, notamment avec la team Winamax et un titre EPT, quelles raisons vous ont poussé à arrêter le poker ?
Une envie de changement pour être honnête. Après presque 10 ans de poker, j’avais eu l'occasion de me réinventer plusieurs fois, d'atteindre la plupart des objectifs que je m'étais fixés dans le jeu et mes objectifs de vie ne s'alignaient plus avec la vie de joueur de poker. Je voulais apprendre quelque chose de nouveau.

Pourquoi avoir rejoint Team Vitality ? Comment cela s'est-il passé ?
Étant ancien joueur de CS 1.6, j’ai toujours gardé un œil sur l’esport, CS:GO et la scène française. En bon fan j'ai pris mes tickets pour aller voir Vitality à la finale ECS à Londres et j'ai rencontré sur place Nicolas Maurer. On a discuté de l'esport, de la scène Counter-Strike, des exemples du sport et de comment la team Winamax avait réussi à apporter un encadrement focalisé sur la performance aux joueurs de poker de la team dont je faisais partie... Un super échange.
Thierry avait en parallèle commencé à discuter avec Fabien, Pier lui avait déjà un pied dans l’esport via quelques joueurs de Fortnite... Tout est allé assez vite après ça.

Est-ce votre passion pour CS:GO qui vous a poussé à vous investir dans ce projet ?
Oui, le point de départ c’est ma passion pour CS:GO et la conviction que le monde du sport électronique va continuer de grossir et de connecter des centaines de millions de joueurs.
L’autre aspect, c’est le parallèle entre l’esport aujourd’hui et le monde du poker en 2005, un marché qui explose, des jeunes joueurs qui se retrouvent sur le devant de la scène, qui font le tour du monde en vivant de leur passion, mais qui ne sont pas forcément mis dans les meilleures conditions pour atteindre leur meilleur niveau et y rester longtemps.
Ce projet avec Vitality, c’est l’opportunité d’apporter un cadre de performance de haut niveau à des joueurs extrêmement talentueux en reprenant des approches du sport, de ce qui était fait dans le poker, et en s’adaptant ou innovant autour des problématiques uniques de l’esport.


La Team Vitality CS:GO remporte l'EPICENTER 2019

Votre expérience de joueur de poker professionnel peut-elle être très complémentaire avec la vision esportive de CS:GO ?
L'idée c’est de partager mon expérience et d'accélérer l'utilisation de ce qu'on met en place avec le pôle performance. Je comprends le monde du jeu vidéo, je sais ce que c’est que d’avoir 20 ans, de beaucoup voyager et d'être un compétiteur. Comme eux j'ai connu l'euphorie, le doute, les entourages douteux, la fatigue, le stress... Je peux donner aux joueurs des axes de travail sur lesquels bosser avec le reste du pôle.

Comment va s'articuler votre travail, en compagnie de Thierry Ascione et Pier Gauthier ?
Thierry apporte tout son réseau et bosse avec la direction sur la direction à long terme, Pier bosse individuellement avec les joueurs sur la préparation mentale et je m’occupe de la coordination sportive. Un ou plusieurs d’entre nous accompagneront l’équipe sur tous les tournois jusqu’au major.

Quels sont vos objectifs dans ce nouveau projet ?
L’équipe est déjà très entourée d’un point de vue sportif avec Remy et Matthieu notamment.
L’objectif du pôle c’est simplement la progression de l’équipe en dehors du sportif, que ça soit sur la santé, le travail mental, l’environnement, ou même le bien-être.

Votre travail sera-t-il uniquement centré sur l'équipe CS:GO ou est-ce que les autres équipes Vitality (League of Legends, Rainbow 6, etc.) pourront également en tirer avantage ?
On bosse uniquement avec l’équipe CS:GO pour le moment. On verra plus tard avec Vitality s’il y a des besoins dans les autres jeux, mais l’idée est clairement d’apporter à la performance de toutes les équipes qui sont demandeuses et en ont besoin.