La SuperLiga envisage la possibilité d'instaurer le "Salary Cap", un plafond salarial, dès le début de la saison 2024. Sur une initiatives des structures elles-mêmes, cette mesure vise à encadrer les dépenses des équipes participantes, mettant ainsi fin à une croissance financière incontrôlée qui avait atteint des niveaux difficilement soutenables.

La LFL pour emboiter la pas de la SuperLiga ?

En juillet dernier, nous avions appris que les ligues ERL, notamment la LFL et la SuperLiga, envisageaient de modifier leur format pour adopter celui de leur grande sœur, la LEC. La saison 2024 pourrait ainsi être divisée en trois "splits", ce qui simplifierait considérablement la gestion des effectifs entre les ERL et la LEC lors des intersaisons. En plus de ces changements de format, Riot Games étudierait la possibilité de mettre en place un plafond salarial (Salary Cap) pour les ERL à partir de 2024. Rien n'est encore définitif du côté du studio américain, mais les montants envisagés actuellement seraient de 200 000 € par an (pour l'ensemble de l'équipe) pour la ligue espagnole, tandis que la LFL pourrait bénéficier d'un plafond légèrement supérieur. De plus, afin d'aider les équipes espagnoles à réduire leurs coûts de fonctionnement, Riot Games pourrait envisager de supprimer la règle qui oblige les structures à disposer d'une "gaming house".

Selon de nouvelles informations récemment dévoilées par un journaliste d'EsportsManiacos, il semble que le Salary Cap sera effectivement mis en place du côté de la SuperLiga à partir de 2024. Cette mesure serait également adoptée du côté de la LFL à la suite d'une série de réunions entre Webedia, Riot Games et toutes les équipes de la ligue française. Selon l'article d'Eros, ce sont apparemment les clubs espagnols qui ont été à l'origine de cette initiative en lançant des discussions entre eux, puis en organisant des rencontres avec leurs homologues français. En mai 2023, les clubs de la SuperLiga ont commencé à proposer ces mesures à la ligue espagnole elle-même. Au cours du même mois de mai, les représentants des clubs de la SuperLiga et de la LFL se sont réunis pour discuter de ces mesures avec Riot Games lors de différentes réunions.

Au fil des années, les coûts liés à la gestion d'une équipe de League of Legends ont connu une augmentation significative, atteignant un seuil insoutenable pour la plupart des clubs engagés dans cet écosystème. Parmi les principaux facteurs contribuant à cette hausse, on note particulièrement une inflation des salaires des joueurs et du personnel, conduisant certaines équipes de l'ERL à afficher des dépenses supérieures à celles de certaines équipes de la LEC, même en l'absence de possibilité de promotion dans cette ligue. Cette situation s'est encore compliquée ces derniers mois, notamment en raison de la crise économique qui a touché l'ensemble des entreprises, provoquant ainsi une réduction des investissements privés, une baisse des contributions de la part des marques, et des difficultés accrues dans l'obtention de financements. Face à ces défis, les organisations espagnoles ont été contraintes de mettre en place des règles de contrôle des dépenses dans le but de préserver la viabilité à long terme de leurs équipes.

Les clubs et les ligues sont actuellement engagés dans des négociations pour rédiger des accords juridiques, et ils bénéficient du soutien d'experts juridiques spécialisés ; cette démarche est nécessaire étant donné que chaque pays dispose de sa propre législation. Riot Games adopte actuellement une position en retrait, mais maintient un contact direct avec toutes les parties impliquées dans ce processus.

Dans le cadre des nouvelles mesures potentiellement mises en place pour le lancement de la saison 2024, il est envisagé d'établir des limites de dépenses de fonctionnement qui couvriront différents postes budgétaires. Ces mesures comprendront également des mécanismes de surveillance ainsi que des sanctions en cas de non-conformité. Cette proposition vise à fixer des plafonds de dépenses pour chaque poste budgétaire spécifique, et ces plafonds seront sujets à des audits effectués par des entités externes spécialisées.