Nicolai "HUNDEN" Petersen avait été banni le 19 août 2021 pour avoir enfreint le code de conduite de l'ESIC, après qu'il ait été découvert qu'il avait partagé des documents stratégiques d'Heroic avec un membre d'une équipe concurrente avant les IEM Cologne 2021. Suite à un appel en justice menée par Petersen et ses avocats, l'ESIC a ce 29 novembre, annoncé que le coach danois de 31 ans serait à nouveau libre de participer aux événements de l'ESIC.

Le retour d’HUNDEN : vraie jurisprudence ?

HUNDEN a déclaré sur Twitter qu’il avait contesté, avec succès, son interdiction de coacher une équipe par l’intermédiaire d’un conseiller juridique. En effet, la bataille juridique avait encore lieu en coulisses entre HUNDEN et la Commission d’intégrité du sport électronique (ESIC), mais cette dernière a cette semaine annoncé que Nicolai "HUNDEN" Petersen serait autorisé à participer aux événements organisés par les membres signataires de l’organisation, après la levée de l’interdiction qui devait durer jusqu’en août 2023. Petersen est donc dorénavant autorisé à participer aux événements organisés par les membres de l’ESIC suite à une décision qui a été prise "à la lumière d’un engagement constructif" selon la commission, un deal acté entre les deux parties ce 29 novembre 2022 qui n’a pas tardé à faire réagir la planète counter-strike. Lors des discussions, HUNDEN aurait accepté de suivre une "formation pertinente" et l’ESIC a promis de "revoir ses politiques et procédures pour s’assurer qu’elles sont conformes aux bonnes pratiques de l’industrie et qu’elles sont adaptées à leur objectif".

Pour rappel, HUNDEN avait été banni le 19 août 2021 pour avoir enfreint le code de conduite de l’ESIC, l’ESIC avait considéré que le fait de partager le dossier seul constituait une menace pour l’intégrité d’un événement organisé par un membre de l’ESIC mais voici que quelques mois plus tard, l’enquête ne figure déjà plus dans le registre public des enquêtes ouvertes de l’ESIC. Le coach danois avait d’ores et déjà purgé une peine de huit mois suite à l’enquête concernant l’utilisation du fameux bug des entraîneurs, pour lequel environ 40 coachs ont été interdits de toutes compétitions.

dans le flou, La communauté ne cautionne pas

Comme dit précédemment, la communauté CS n’a pas tardé à emboîter le pas de l’annonce. Les différents acteurs de la scène, et les journalistes en première ligne, n’ont pas hésité à mettre leur mécontentement en avant sur les réseaux sociaux. Inquiets concernant la crédibilité de l’ESIC et de la jurisprudence que vient de créer HUNDEN malgré le fait qu’il ait dérogé aux règles protégeant l’intégrité d’un événement compétitif. La déception à l’égard des actions de l’ESIC est palpable, au vu notamment du manque de transparence de cette dernière et de son incapacité à maintenir des sanctions à l’encontre des entraîneurs qui ont recours à une aide juridique. Notons que d’autres coachs tels que Nicholas "guerri" Nogueira sont toujours bannis de tout major malgré le fait qu’ils aient purgé leur peine pour les événements ESIC, Valve considère les interdictions différemment et maintient l’interdiction d’exercer leur coaching en matchs officiels. Faisons la courte : L’ESIC et Valve n’exercent pas une juridiction de manière conjointe, chaque partie inflige ses propres sanctions sans prendre en compte les éléments de l’autre partie. Cela créant de vrais imbroglios.


Hunden, la grande controverse. (c) Dreamhack

L’autre élément prêtant à confusion n’est autre que l’avenir de HUNDEN sur CS. Un rapport publié par Dexerto en août indiquait qu’Astralis avait confirmé qu’ils seraient "heureux d’embaucher le coach de 31 ans après qu’il ait purgé sa peine". L’équipe étant encore sans coach, cette déclaration a suscité des spéculations visant à savoir si l’organisation danoise irait jusqu’au bout de son raisonnement en embauchant l’ex technicien d’Heroic.

 

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