La grande finale du MSI 2025 entre Gen.G et T1 s’est jouée en cinq manches. Dans son débrief, Zaboutine revient sur une série maîtrisée par Gen.G, qui a su punir chaque erreur de draft ou de tempo côté T1, tout en contrôlant la map avec rigueur et constance.
Une série plus fermée qu’il n’y paraît
Le score serré donne l’illusion d’un duel équilibré, mais Zaboutine est catégorique : chaque victoire de Gen.G a été nette, chaque défaite digérée avec intelligence. « On a cinq games, donc on a une série qui paraît compétitive. Mais dans ce format, à ce niveau, dès qu’un petit avantage est pris, il est rarement perdu. Chaque snowball a été bien mené. » C’est cette gestion de l’avantage qui fait, selon lui, toute la différence. Même lorsqu’ils sont derrière, Gen.G ne panique pas. Et quand ils sont devant, ils verrouillent sans rien laisser passer.
Dans la lecture du jeu, dans la gestion des prios et des objectifs neutres, Gen.G a constamment imposé son tempo. Les réponses de T1 ont parfois été bonnes, mais jamais suffisantes pour vraiment briser le rythme adverse. « Ce n’est pas que T1 a mal joué. Mais Gen.G a mieux joué. Et surtout, ils n’ont laissé aucune ouverture. »
T1 : de bonnes idées, mais trop d’hésitations
Sur certaines manches, T1 a montré qu’il pouvait répondre. Mais Zaboutine pointe une faiblesse récurrente dans la manière dont l’équipe construit ses drafts ou adapte son plan. Il cite notamment une partie où la botlane choisit Tahm Kench alors que Rakan est disponible. « Ils se brident. » À plusieurs reprises, les choix de champions ont manqué d’impact ou de cohérence face à ce que Gen.G proposait.
L’agressivité, pourtant caractéristique de T1 sur certains profils comme Oner ou Keria, est restée contenue. Le pick Jarvan a permis d’ouvrir la série positivement, mais la suite a été plus passive. Même lorsque T1 joue des compos agressives, la transition mid-game n’est pas toujours assurée. « Dès que Gen.G prend l’espace, il n’y a plus d’ouverture. »
Discipline, gestion de map et capacité à conclure
L’une des constantes relevées par Zaboutine est la discipline de Gen.G dans la gestion du terrain. Vision, tempo des resets, tempo de map : « chaque ward, chaque vague, chaque objectif est pris au bon moment ». Là où T1 cherche parfois à créer des fights pour inverser le momentum, Gen.G joue les timings naturels. Leur force réside dans leur capacité à ne rien forcer inutilement, tout en sachant punir la moindre approximation.
Même en situation délicate, comme dans la dernière manche, Gen.G ne cède pas. Le pick Pyke, inattendu mais assumé, en est l’illustration. Duro n’avait plus d’option simple, alors il tente le play à haut risque. « Il ne voulait pas jouer un champion moyen. Il tente le clutch, et ça passe. »
Une série pleine de maîtrise
Zaboutine insiste : si Gen.G a gagné cette finale, ce n’est pas sur un coup d’éclat. C’est parce que sur cinq manches, ils ont su imposer leur structure de jeu, mieux lire la draft adverse, et surtout prendre l’avantage au moment où il comptait. « Gen.G ne donne rien. Ils ne paniquent jamais. Ils adaptent, ils absorbent, ils punissent. » Le 3-2 peut laisser penser à une finale équilibrée. Mais dans l’analyse du contenu, la supériorité de Gen.G ne fait aucun doute.
- Lien pratique : le suivi complet du MSI 2025