Créer des scènes locales fortes et compétitives.
Ce week-end, la ville de Paris a accueilli les finales du segment d'été des LCS Europe. Nos confrères du site Le Monde Pixels ont profité de cette grande occasion pour interviewer Guillaume Rambourg, directeur de Riot Games France. Il parle de l'esport aux Jeux olympiques et des futurs projets sur League of Legends. En voici un extrait :
Intégrer les JO de 2024, c’est désormais une ambition assumée pour Riot et League of Legends ?
Ce n’est pas une fin en soi. Certes, League of Legends est une discipline compétitive, qui se joue en équipe, avec une dimension tactique, stratégique, mécanique… Il y a de nombreux points communs avec le sport mais on ne cherche pas vraiment à mettre d’étiquette. Nous, notre objectif, c’est de créer une pratique cérébrale et compétitive qui fasse plaisir aux joueurs du monde entier.
Maintenant, c’est vrai qu’aller aux Jeux olympiques permettrait de démocratiser l’e-sport et expliquer au monde entier en quoi consiste cette discipline. Il y a un vrai travail d’éducation et de synthèse à faire et les Jeux olympiques seraient la scène idéale pour cela. D’autant que l’on a de nombreuses valeurs en commun. On fait tout ce que l’on peut pour promouvoir le fair-play de notre côté, le jeu d’équipe, des valeurs saines et positives, nos joueurs ont des préparateurs psychologiques et physiques pour avoir un esprit sain dans un corps sain… Mais il faut que l’on réfléchisse au format qui serait pertinent pour l’introduire aux Jeux olympiques.
Les Jeux olympiques fonctionnent par nations, ce qui est très éloigné du modèle de League of Legends.
C’est vrai, aujourd’hui l’e-sport est surtout constitué de clubs. Tôt ou tard il faudra se pencher sur la dimension « pays », c’est certain. Pour cela il faut déjà des scènes locales fortes et compétitives, avec d’importants viviers de talents locaux, et par ricochet une forte identification locale aux équipes locales. Quand on aura ça, on aura tous les ingrédients nécessaires pour faire une équipe nationale dont les gens soient fiers et avec des talents derrière. C’est la prochaine étape pour nous. On pourrait apprendre beaucoup du CIO et de leur capacité à démocratiser un sport dans le monde entier. Il y a des points de vue très intéressants à échanger.
Modifié le 17/04/2019 à 15:17
Modifié le 17/04/2019 à 15:17
Modifié le 17/04/2019 à 15:17
"désolé mais on peut pas discuter, c'est aberrant. "
Ce qui est très drôle avec des gens comme toi, c'est dès qu'il y a débat contre leurs idées, ils sortent l'argument qu'on ne peut pas discuter alors que justement avant, et bien ça discutait très bien. Relis tous les commentaires, tu es le seul à être agressif.
Quant à la marseillaise et les drapeaux tricolores, j'ai aussi vu beaucoup de maillots de Fnatic. Et je crois me souvenir que lors des phases de poules des Worlds 2015, la Marseillaise était chantée même sur des matchs sans Français. On chante la marseillaise parce qu'on est le public français. Pas forcément parce qu'il y a des joueurs mangeurs de baguette.
Modifié le 17/04/2019 à 15:17
A quoi bon rester dans sa bulle, avec un modèle qui marche certes mais qui atteint ses limites aujourd'hui, pas besoin de ressortir les chiffres EU comparé aux NA.
Le débat se situe plus sur le terrain des formats de compétition annuelle à mon avis. Le système CS EU est ridicule aujourd'hui et ne permet pas aux équipes de se construire pour aller en LCS EU (sauf cas exceptionnels). Cela ressemble à une jungle n'offrant de sécurité pour personne, que ce soit financière, structurelle, ou même temporelle puisque personne n'a de roadmap pour savoir ce qu'il va se passer.
Une compétition à seulement 6 équipes, qui dure 5 semaines avec des BO2, où seulement 4 équipes sont en possibilité de rester et de ne pas être éjecter sans préavis, cela ressemble plus à un environnement chaotique qu'à une chambre de formation de joueur.
Un constat intéressant, avec explication du fonctionnement avait été fait par Romain BIGEARD l'année dernière. Il pointait les mêmes problèmes que H2K aujourd'hui. Les LCS EU, et les CS EU ne fonctionne pas, leurs modèles sont inadaptées à 2017.
Il paraît inapproprié de vouloir s'attaquer à quelque chose d'aussi vaste que les JO si de base le modèle compétitif de Riot ne paraît pas pérenne.
Avis personnel la scène compétitive européenne devrait être revu de fond en comble, afin de satisfaire le plus d'acteur possible plutôt que de rester sur un format datant presque de la saison 3 (sans compter les CS), Riot augmente certes les subventions d'année en année, mais trop d'incohérence structurelle mettent à mal la compétition, les équipes, les structures, et par conséquent le public qui ne trouve plus ce qu'il attend.
Ce qui avait été proposé c'est que l'esport LoL soit séparé de Riot afin que les structures puissent participer au fonctionnement de la compétition, ou du moins puissent donner un avis "éclairé". Cela permettrait également à cette entité de fonctionné avec le budget de la vente des droits de cast, publicité, sponsoring, etc..., et par la même occasion d'être indépendant de la maison mère. Cela avait été proposé par des européens.
Un système que je trouve intéressant est celui de la Corée du Sud qui se veut le plus indépendant de Riot, puisque le cadre légal est géré par la Kespa, la diffusion par l'OGN et SpotTV. Il paraît pérenne de l'extérieur et donne d'excellent résultat sur le plan compétitif.
Après passer par un système plus "national" peut être une bonne idée, mais aujourd'hui rien ne nous indique que la maturité nécessaire est présente pour prévoir ce genre de compétition.
Les JO pourquoi pas, mais que l'ensemble des problèmes initiaux soit résolus avant plutôt que de s'engager à corps perdu dans une compétition ou personne n'a de visibilité sur quoi que ce soit. Cela rappel Blizzard qui veut se lancer sur des projets esports pharaonique avant même d'avoir pérennisé le moindre format.
Modifié le 17/04/2019 à 15:17
Je laisse ça la.
Sinon Riot a toujours anoncer que sa vitrine serait l'esport, qu'il compter ne pas faire de pub.
A partir de la ils auraient tord de ce privé de cette publicité gratuite qu'est les Jo pour être vu du très très grand public.
Puis meme si ils sont pas pris, les débats que ça entraîne vont suffisamment faire parler d'eux. Sur le coup c'est un peu une communication a la eclypsia qu'ils nous font la.