Après avoir bloqué toute nouvelle autorisation de jeu vidéo depuis le mois de mars, la puissante administration de la presse, radio, film et télévision (SAPPRFT) a autorisé la mise en vente de 80 nouveaux titres. Deux grands absents : Tencent et NetEase.

 

La rumeur était apparue il y a une dizaine de jours, la censure chinoise s’apprêtait à accorder de nouvelles licences de commercialisation. Celles-ci n’ont finalement été accordées qu’au compte-goutte : environ 80 titres d’éditeurs de petite et moyenne envergure pourront être monétisés légalement.

 

Avant l’application de ce nouveau tour de vis, entre 700 et 800 jeux étaient autorisés chaque mois sur ce marché très dynamique. Un retour rapide vers ces ordres de grandeur est peu probable étant donné les nouvelles contraintes. L’industrie vidéoludique a grandement souffert en bourse de ce durcissement, Tencent et NetEase perdant notamment un tiers de leur valeur, dans le sillage des autres valeurs technologies, également impactées par la guerre commerciale avec les États-Unis.

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Selon les experts, même si aucun de leurs titres ne figure dans cette première liste, les gros éditeurs devraient profiter à long terme de cette plus grande sévérité qui réduira la concurrence. Toutefois, leur expansion à l’international pourrait souffrir, à moins qu’ils ne trouvent la recette pour créer un blockbuster attirant les gamers occidentaux tout en promouvant les « valeurs culturelles positives » souhaitées par le gouvernement chinois.

 

C’est donc un coup dur pour les petits éditeurs indépendants, mais également pour Steam (toujours en attente du lancement de sa version locale), dont le catalogue risque d’être encore plus restreint qu’envisagé initialement. D’autant plus que la faille, largement exploitée, permettant à un jeu de rester indéfiniment en bêta, a été colmatée.