Il faut savoir que seulement 10 jeux sont disponibles à la sortie de la PlayStation 2 au Japon. On se retrouve donc avec de la baston avec Dead or Alive 2 et Tekken Tag Tournament qui utilisent un système de combat proche à 2 personnages contre 2 mais aussi du sport et de la course (SSX, Ridge Racer V, FIFA 2001, Madden NFL 2001, Midnight Club). TimeSplitters et Unreal Tournament sont aussi de la partie. Les nippons ont par ailleurs apprécié les sorties de Dynasty Warriors 2 et Kessen malgré une critique partagée, le premier montrant un assez bon aperçu des capacités de la console. Mais ce n'est rien comparé à ce qui s'apprête à débarquer dans les jours à venir.
Gran Turismo 3: A-Spec
Sortie : 20 juillet 2001
Développeur : Polyphony Digital
Gran Turismo était attendu au tournant. Les deux précédents opus sur la PlayStation première du nom avaient connu un succès mérité, il était donc légitime d'espérer voir cet épisode PS2 atteindre des sommets. Mission accomplie pour le titre de Polyphony Digital, c'est une énorme claque graphique et technique qui débarque au début du troisième millénaire.
GT3 était pourtant mal parti. Il était à la base prévu pour sortir en même temps que la PlayStation 2. Seulement, si un jour suffisait à modéliser une voiture sur GT2, il en fallait quinze pour Gran Turismo 2000 (son nom de code à l'origine). La PS2 était une console où il était compliquer de développer des softs. Gran Turismo 3 accuse donc du retard et sort finalement au printemps 2001 au Japon. Il est alors considéré comme étant le troisième volet de la série et retire son appellation "2000".

Peu importe, notre patience aura porté ses fruits puisque Gran Turismo 3: A-Spec offre un réalisme à couper le souffle. La maniabilité est d'une précision jamais vue auparavant et couplée aux effets de lumière et décors des circuits, vous imprègne d'un sentiment d'immersion total. L'expérience peut être poussée encore plus loin si l'on joue avec un volant et des pédales. Une simulation automobile de grande qualité qui sera perçue comme il se doit par la critique. Gran Turismo 4 qui sortira quelques années plus tard sur la même plate-forme sera tout aussi couvert de fleurs.
Jak and Daxter : The Precursor Legacy
Sortie : 14 Décembre 2001
Développeur : Naughty Dog
Le 23 novembre 2001, sortait le premier Crash Bandicoot adapté sur PlayStation 2. Si la série avait acquis une certaine renommée sur PSone, son passage en 128-bits laissait à désirer. En effet, Naughty Dog qui est en charge du développement des anciens épisodes a laissé les commandes du marsupial à un autre studio : Traveller's Tales. Seulement, ces derniers n'ont pas su faire évoluer la licence comme elle le méritait, nous nous sommes donc retrouvés avec un jeu assez pauvre, où les temps de chargement d'une minute entre chaque niveau venaient s'ajouter à une frustration déjà bien grande, causée par des niveaux injouables.
Naughty Dog avait donc annoncé son retour depuis l'E3 sous un nouveau jeu de plate-forme. D'après les vidéos, on pouvait en attendre beaucoup de Jak and Daxter : The Precursor Legacy. Notre patience n'aura pas été vaine puisque le groupe nous dévoile un titre rempli de qualités. Si le scénario s'avère un peu léger (vous devez rendre une apparence humaine à votre ami transformé en mangouste et cette mission vous amènera à sauver le monde par la même occasion), le soft se rattrape sur de nombreux points qui raviront les adeptes du genre.
Premièrement et contrairement aux autres jeux, Jak and Daxter offre un environnement plus vaste et plus ouvert. Les coupures entre les niveaux se font beaucoup moins ressentir que sur un Crash ou un Spyro où des portails vous faisaient accéder à de nouvelles zones. Cette fois, seuls les changements de décors et de bande-son vous indiquent que vous vous trouvez dans un endroit différent du précédent.

Alors que Crash Bandicoot : La Vengeance de Cortex jouait avec vos nerfs, Jak répond au doigt et à l'oeil à vos ordres. Les mouvements sont simples et s'exécutent avec une facilité déconcertante. On progresse donc avec aisance à travers les parcours, qui d'un point de vue esthétique sont une réussite totale. Les animations contribuent aussi à ce rendu tape à l'oeil aussi infimes soient-elles. On observa juste pour le plaisir les oiseaux s'envoler à notre passage où les vagues s'écraser infiniement contre le sable des plages.
Jak and Daxter s'impose comme une véritable perle en matière de jeu de plate-forme, peut-être ce qui se faisait de mieux à l'époque. La série connaîtra des suites, solennelement appellés "Jak II : Hors la loi" et "Jak 3", mélanges de ce qui a fait le succès du premier opus avec un principe de carte et de missions, un peu comme dans le style des prochains jeux présentés dans cette rétrospective.
Grand Theft Auto III, Grand Theft Auto : Vice City, Grand Theft Auto : San Andreas
Sorties respectives : 26 octobre 2001, 16 mai 2008, 29 octobre 2004
Développeur : Rockstar
Si une trilogie aura marqué les esprits sur PS2, c'est bien celle des GTA. Avant même le troisième opus, la série s'était déjà fait connaitre via une polémique engendrée par son contenu adulte. Grand Theft Auto 2 offrait une vue du ciel, ce qui pouvait déjà moins choquer les joueurs lors de certaines phases de jeu. Avec GTAIII, c'est tout une ville en 3D qui a été modélisée. L'univers du jeu est gigantesque, le titre ne se termine d'ailleurs jamais réellement, vous avez toujours la possibilité de revenir sur vos pas pour effectuer quelques quêtes annexes, et ce à n'importe quel moment de la partie.
Caractéristique propre à tout les GTA qui suivront et qui en fait leur force, la variété des missions. Avec le temps, l'on se dit souvent que les développeurs vont épuiser toutes les idées de scénario possibles. Que nenni, chaque opus apporte son lot d'innovations et ça, on le doit aux nombreuses inspirations cinématographiques du soft. La dernière mission de Grand Theft Auto : Vice City n'est d'ailleurs pas sans nous rappeler la scène finale de Scarface.

Grand Theft Auto III ou comment flinguer des keufs sans aucun scrupule
Vous évoluez donc avec votre personnage, criminel avéré dans une ville régie par les meurtres, la drogue, le sexe et les gangs, cherchant à gagner en notoriété par tout les moyens illégaux possibles. Chaque opus de la série offre un environnement différent, bien souvent calqué sur des villes réelles telles que Las Vegas, New York ou Los Angeles. Vous effectuez au début de l'aventure des travaux anodins, et de fil en aiguille découvrez la trame de chaque épisode tout en voyant l'influence et la réputation de votre personnage augmenter.
À l'inverse de ses grands frères, Grand Theft Auto : San Andreas ajoute un indicateur de respect, qui varie en fonction de vos actions dans le jeu (tuer un membre d'un autre gang par exemple). Chaque GTA apporte son lot d'innovations. Si GTAIII paraissait ouvert, Vice City (images sur les bords) le dépasse largement sur ce terrain. On peut désormais entrer dans certains bâtiments pour des missions d'intérieur, mais aussi acheter des industries pour débloquer de nouvelles missions (pornographie, imprimerie de billets, etc). En outre, les deux roues font enfin leur apparition.
San Andreas est dans la continuité de son predecesseur. Plus d'environnements fermés sont accessibles tandis qu'à l'extérieur du changement s'est aussi opéré. Les trois villes sont reliées par de grandes aires d'autoroutes où les conducteurs ne prennent pas la peine de s'arrêter si vous vous pavanez en plein milieu de la circulation. La campagne et le désert aussi leur arrivée, vous donnant ainsi une impression de liberté jamais égalée auparavant. De plus, à la manière d'un RPG, vous pouvez faire progesser votre personnage. En le faisant régulièrement faire de la musculation, son corps deviendra plus imposant et vous frapperez plus fort. Plus vous utiliserez une arme, plus votre habilité avec celle-ci se développera, vous permettant
à un certain niveau d'en utiliser deux à la fois. De même, plus vous conduirez à voiture, bateau, moto ou même avion et vélo, moins vous aurez de chance d'avoir un accident. Ces barres de progression gonflent l'intérêt et la durée de vie du soft mais ne sont néanmoins pas indispensables pour terminer le jeu en ligne droite.
Arrêtons-nous un instant dans la description des GTA. Nous pourrions y passer des heures tant votre champ d'action est large. Si l'on devait retenir une chose, c'est que malgré son contenu controversé, la série aura connu un succès foudroyant. San Andreas sera d'ailleurs le jeu le plus vendu de la console (plus de 18 millions d'exemplaires). Les GTA sont la parfaite représentation de ce qu'un jeu vidéo est capable de nous faire ressentir. La totale liberté qui émane de ces softs et leur coté absolument immoral nous permettent de nous évader de notre quotidien l'espace de quelques heures.
Dans Grand Theft Auto, vous êtes en mesure de faire ce que vous ne pouvez faire dans la vraie vie. Sortir de chez vous armé, éclater la tête du chauffeur de taxi contre le part-brise et prendre son véhicule tout en n'omettant pas d'écraser quelques prostituées au passage, le tout avec une musique des années 70 dans les oreilles. Avec une symbiose parfaite entre jeu d'action et de course automobile, Rockstar parvient à trouver le compromis idéal qui manquait au monde du jeu vidéo. Du fun à l'état pur pour les amateurs et un véritable challenge pour ceux qui oseraient finir le jeu à 100% sans utiliser de cheat codes.

L'immense carte de Grand Theft Auto : San Andreas
Devil May Cry
Sortie : 13 Décembre 2001
Développeur : Capcom
Quel est le point commun entre God of War III, Dante's Inferno et Bayonetta ? Tous ont pour ancêtre Devil May Cry (ci-dessous), un des premiers beat'em all à très grande échelle où vous incarnez un héros venu défier les forces du mal. Si les DMC n'ont jamais brillés par leur scénario, il n'en restent pas moins des esquisses plus que réussies d'un genre bourrin, parfaitement adaptés à une bonne heure de détente après une dure journée de labeur.

Ici, rien de compliqué, il vous suffit de massacrer sans relâche les ennemis qui apparaissent à l'écran. Dante, le héros de la série, a tout ce qu'il faut sur lui : des armes magiques à munitions illimitées et une énorme épée. Envoyez valser un démon en l'air et achevez-le avec vos pistolets après un magnifique saut périlleux, rien de plus simple. Si l'on ajoute à cela des graphismes soignés accompagnés d'effets spéciaux en tout genre, on se retrouve avec un jeu qui en valait vraiment le détour à l'époque.

Devil May Cry 3 se démarque pas la vivacité de ses combats
Pour y avoir rejoué récemment, le passage des beat'em all contemporains au premier DMC est douloureux. Mais l'on s'habitue vite à cette maniabilité quelque peu rigide et ces plans de caméra plutôt oldschool. Si Devil May Cry 2 sera moins bien réceptionné par la critique, le troisième épisode marquera un retour en force de la série. Seul point noir de celle-ci, sa durée de vie. Néanmoins, on revient avec plaisir sur le soft pour essayer de débloquer tout les secrets et obtenir la meilleure note dans chaque niveau. Incontournable.
Metal Gear Solid 2 : Sons of Liberty
Sortie : 8 Mars 2002
Développeur : Konami
Registre tout à fait différent par rapport au jeu précédent, celui de l'infiltration et de la furtivité. Laissons de coté la violence gratuite pour nous focaliser sur l'intelligence de jeu. Celle de l'IA tout d'abord, qui a été poussé à un stade encore jamais expérimenté à l'époque. Chacune de vos actions, chacune trace que vous laisserez, chaque bruit et mouvement que vous opérerez seront susceptibles de vous faire repérer par vos ennemis.
C'est donc votre intelligence de jeu qui sera mise à rude épreuve, sans quoi vous risquerez de voir une meute de soldats armés jusqu'aux dents se faire un malin plaisir de vous déscendre. Le titre de Konami pousse l'interaction avec les éléments du décor à un degré supérieur, mettant ainsi plusieurs tours d'avances à d'autres jeux de la génération 128-bits.
Metal Gear Solid 2 : Sons of Liberty est plus qu'un jeu, c'est une expérience à laquelle tout adepte du genre se doit d'avoir pris part une fois dans sa carrière. Avec une ambiance travaillée avec passion, Hideo Kojima signe là un ovni vidéoludique qui restera gravé dans la mémoire des fans tout comme sa suite, MGS3 : Snake Eater. Chapeau bas.
Une séquence de gameplay tirée de MGS2
Final Fantasy X
Sortie : 29 mai 2002
Développeur : Squaresoft
Avant de vous parler en détails de Final Fantasy X, nous devons nous mettre d'accord sur une chose. Lorsque l'on joue à un FF, on ne joue pas à un simple jeu vidéo, un simple RPG. Non, nous ne sommes pas là pour nous amuser directement et faire abstraction de tout ce qui entoure le soft pour nous concentrer uniquement sur l'action. Un Final Fantasy se doit d'être apprécié à sa juste valeur. Si le titre est linéaire, à l'instar de Final Fantasy XIII, c'est qu'il y a une raison derrière cela.
Il ne faut donc pas s'attendre à tout de suite oneshot les monstres du jeu. Il n'y aurait aucun intérêt. Ne jouez pas à un FF si vous n'êtes pas friands de scénarios compliqués, se dévoilant au compte goutte, tout comme le système de combat qui prend souvent son envol après plusieurs heures de jeu. Plongez-vous dans l'ambiance du titre et ajustez votre oreille aux moindres bruitages et musiques, tous présents pour une raison particulière. Maintenant que vous avez tout cela en tête, vous êtes fins prêts à commencer une épopée inoubliable à travers Spira.

Des cinématiques entièrement réalisées en images de synthèse
Tout commence à Zanarkand, une immense ville où les habitants vivent en harmonie aux cotés des machines et de la haute technologie. C'est une journée un peu particulière puisque l'on fête les 10 ans de la mort de Jecht, ancienne star de Blitzball, le sport national du jeu. Un match est donc organisé pour commémorer l'évènement et Tidus, fils de Jecht, en est la vedette. Alors qu'il s'apprête à marquer un but décisif, un gigantesque monstre fait son apparition et se met à détruire Zanarkand. La cinématique d'introduction prend fin et vous êtes placés dans la peau de Tidus, qui sera donc le héros principal de l'aventure.
Première claque dès les premiers pas (même si vous les aviez fait juste avant le match). Les graphismes sont sublimes. Final Fantasy X avait la pression d'être le premier FF adapté sur PS2. Au niveau de la plastique, il n'a rien a envier à la concurrence. Le passage à la 3D est une réussite totale. Chaque environnement fourmille de détails et d'animations que l'on se prend à contempler pendant plusieurs secondes.

Après quelques combats aux côtés de Auron, personnage tout aussi charismatique que mystérieux, vous êtes aspirés par Sin, le monstre qui a attaqué la ville, dans un gouffre spatio-temporel. Tidus se réveille dans des ruines sombres et glaciales et se fait rapidement attaquer par une nouvelle créature. Une bande d'humains masqués viennent à sa rescousse et l'emmènent à bord de leur navire. Vous faites alors la conaissance de Rikku, qui est la seule à comprendre votre langage. En effet, ses autres camades sont Al Bhed et parlent une lanque qui vous est totalement inconnu et qui a été entièrement imaginée par les développeurs. C'est alors que Sin refait son apparition.
Vous vous réveillez une seconde fois en territoire inconnu, sur une île paradisiaque cette fois, au bord de la plage. Un ballon de Blitzball parvient à Tidus qui se fait un plaisir de le renvoyer à son destinataire, alors impressioné par votre frappe surpuissante. Wakka est le troisième personnage principal de l'aventure après Auron et Rikku et il se rend rapidement compte que vous êtes totalement déboussolé. Il vous emmène donc au village de Besaid et plus particulièrement au temple.

Un des combats les plus durs contre Seymour, le méchant du jeu
C'est à cet instant que l'histoire débute vraiment. Vous apprenez que vous avez été téléporté 1000 ans dans le futur. En effet, Sin aurait détruit votre ville natale il y a un millénaire. Depuis, il ne cesse de ravager le monde de Spira. Des invokers sont alors formés pour entamer un pélerinage et vaincre Sin. Lorsque leur mission est accomplie, la créature disparaît et le calme revient pendant une période. C'est la Félicité. Malheureusement, celle-ci est de courte durée puisque Sin finit toujours par réapparaître.
Yuna, l'héroïne principale du jeu, est une jeune invokeuse qui a pour but d'apporter l'éternelle Félicité, c'est à dire anéantir définitivement Sin. Son pélerinage qui consiste à obtenir le pouvoir des chimères étant dangereux, elle se fait accompagner par des gardiens. Comme vous vous en doutez, vous serez amené à en être un à votre tour, mais arrêtons-nous là au niveau de l'histoire, nous gâcherions le plaisir à ceux qui n'ont pas encore découvert le jeu. Une histoire qui d'ailleurs est l'une des plus belles pour un Final Fantasy et un RPG en général. Le dénouement de l'aventure, tragique et heureux à la fois, s'avère être assez marquant.
Tout au long de l'aventure donc, vous serez amenés à découvrir le monde de Spira, ses villes, ses tribus et ses conflits. Comme la menace de Sin est toujours présente, des monstres le sont aussi. Ce qui nous amène tout bonnement au système de combat de ce Final Fantasy X qui apporte son lot de nouveautés par rapport aux précédents opus.
Premièrement, la barre ATB (Active Time Battle) a été supprimée. FFX fonctionne au tour par tour à 3 personnages. Seulement, si les anciens Final Fantasy révélaient toute leur cruauté lors du dilemme de fin de jeu où l'on devait choisir une composition finale, ce dixième volet vous permet de jouer avec tout les personnages à la fois. En effet, à n'importe quel moment, vous pouvez intervertir vos héros et ainsi modifier votre stratégie d'attaque. Il faut donc être attentif à la barre situé à droite de l'écran (voir image ci-dessus) qui vous indique dans combien de tours tel personnage jouera.
En outre, le système de niveau a été laissé de coté pour faire intervenir le sphérier. Chaque combat vous rapporte
des PC (points de compétence) qui vous permettent de vous déplacer de case en case sur le sphérier (ci-contre). Chaque case correspond à un sort ou des statistiques que vous devrez activer à l'aide de sphères, gagnées elles aussi après des combats ou récupérées dans des coffres. Par exemple, pour activer une casse HP +200 qui vous donnera 200 points de vie, une sphère force est requise. De la même façon, vous aurez recours à une sphère magie pour l'apprentissage du sort Brasier +. Ce système de progression vous permet de faire évoluer vos personnages à votre manière. Le joueur devient donc actif dans cette évolution. De plus, le sphérier étant le même pour tous, tous vos héros peuvent apprendre les mêmes compétences. Bien évidemment, à vous de trouver la spécialité de chacun. Lulu, estimée comme étant la magicienne la plus puissante de toute la série, focalisera son parcours sur les sorts plus que sur des techniques de combat rapproché.
Les affrontements ne se limitent pas à la recette "j'attaque, il m'attaque, je me soigne" comme on a déjà pu le constater jusqu'à présent. Des évènements ou des interactions avec le décor du combat peuvent intervenir pour modifier le cours de la bataille. De plus, si les chimères étaient considérées comme des attaques spectaculaires dans les précédents opus, elle sont désormais entièrement contrôlables. En effet, lorsqu'elles sont invoquées par Yuna, elles prennent la place de vos trois combattants. Leur utilisation doit être judicieuse, car sans elle, un joueur qui découvre le jeu pour la première fois aura bien du mal à s'en passer.

Tidus et Yuna, acteurs principaux de ce dixième volet
Si FFX a souvent été critiqué pour sa linéarité, le jeu devient beaucoup ouvert au bout d'une vingtaine d'heures. Vingt heures que l'on ne voit pas passer tellement l'on est happé par la trame scénaristique et les combats tous plus excitants les uns que les autres. Finir Final Fantasy X à 100% relève d'un incroyable défi, bien plus compliqué que ce que les fans avaient pu connaître jusque là. En effet, pour vaincre le boss secondaire ultime (qui pour être accessible englobe toutes les autres quêtes annexes), vous devrez facilement compter 150 heures de jeu. Il vous en faudra environ 35 une première fois pour venir à bout de l'aventure en ligne droite. La durée de vie du soft est donc plus qu'appéciable.
Enfin, que serait un Final Fantasy sans son orchestre. Sur ce point, Nobuo Uematsu, le producteur des compositions ainsi que son équipe ont réalisé un travail colossal. Chaque morceau est entraînant et adapté aux environnements que vous parcourrez. To Zanarkand, air de la pré-cinématique d'introduction est une pièce de piano tout bonnement incroyable. Les thèmes des boss ont aussi su se démarquer par la tension qu'ils étaient en mesure de dégager. La fanfare de victoire est toujours présente, tout comme le thème des chocobos que vous connaitrez par coeur (une partie de la quête pour l'obtention de l'arme ultime de Tidus vous fera perdre vos cheveux). On regrettera seulement le "Piano Collections", qui contrairement à celui de Final Fantasy IX décevra les amateurs de l'instrument à cordes frapées.
Final Fantasy X est un RPG classique certes, mais l'un des plus marquants de toute l'histoire du genre. Si les personnages peuvent apparaître comme stéréotypés, la trame du soft efface rapidement tout ces clichés propres aux J-RPG. Avec des idées trouvées au fin fond de l'imagination des développeurs, Squaresoft apporte un vent de fraîcheur aux FF sans pour autant bousculer les habitudes des joueurs. Une aptitude que Square Enix n'aura pas réussi à renouveler avec Final Fantasy XII, qui marquera un tournant considérable dans la franchise et ne plaira pas à tout le monde. Dernière chose, le succès de FFX donnera naissance à la première suite directe d'un titre de la saga : Final Fantasy X-2. Mais là, c'est encore une autre histoire...
Nos héros affrontent un boss optionnel, Omega Weapon, l'occasion de voir les chimères à l'oeuvre
Prince of Persia : Les Sables du Temps
Sortie : 20 novembre 2003
Développeur : Ubisoft Montreal
Omettre de parler de Prince of Persia : Les Sables du Temps dans une rétrospective des titres qui ont marqué la PlayStation 2 serait un affront impardonnable. Cela faisait depuis 1989 que l'on avait plus entendu parler du prince de Perse. Déjà à l'époque, nombreuses étaient les louanges qui lui étaient adressées. PoP révolutionnait son petit monde, se détachant des jeux d'actions qui lui étaient contemporains.

De la même manière, le retour en 3D de la série est une véritable claque pour le joueur. Rarement un personnage de jeu vidéo aura été aussi maniable. Le prince répond au doigt et à l'oeil, et c'est tant mieux vu le nombre de figures qu'il est capable de réaliser. Les cascades et pirouettes sont nombreuses, et l'on prend un malin plaisir à progresser dans l'aventure avec un air de satisfaction après chaque étape cruciale du jeu. Les combats feront appel à l'agilité démesurée du prince, qui si il arrive à mettre à terre ses ennemis, devra tout de même les achever en extirpant le sable qu'ils contiennent en eux. D'où des animations assez spectaculaires, qui à l'époque ne manquaient pas de nous faire baver devant notre écran.
Ce sable justement, et c'est sur ce point que PoP innove, vous servira à remonter le temps. Au lieu de voir votre héros s'écraser comme une crêpe parce que vous n'avez pas été fichu de le faire marcher sur un mur, vous avez la possibilité de revenir quelques secondes en arrière pour tenter votre chance à nouveau. Sympa non ? C'est en tout cas ce qu'ont pensé les joueurs et la presse spécialisée, le titre ayant été un succès commercial en plus des nombreuses récompenses qu'il aura récolté. Vendu à plus de 2 millions d'exemplaires, Prince of Persia : Les Sables du Temps donnera naissance à une trilogie, toujours sur PS2, avec L'Âme du Guerrier et Les Deux Royaumes.
Cette vidéo vous montre tout ce qui caractérise Prince of Persia : The Sands of Time
Pro Evolution Soccer (1 à 6)
Sortie : Environ chaque automne depuis 2001
Développeur : Konami
Si aujourd'hui FIFA est mis sur un pédiestal par rapport à PES, ce n'était pas forcément le cas il y a quelques années, à l'époque où la série de Konami débarquait pour la première fois sur PlayStation 2, troquant au passage son appellation de ISS pour Pro Evolution Soccer. Sorti en 2001, cette simulation de football se voulait de dépasser tout ce qui avait été atteint en terme de réalisme jusqu'à ce jour. PES premier du nom est un véritable uppercut dans la machoire de FIFA Football 2002. Largement dépassé par des capacités bien mieux exploités, "Pro" s'impose vite comme LE jeu de foot à posséder absolument.
Après la révélation, l'heure de la confirmation ne tarde pas à venir avec Pro Evolution Soccer 2 qui paraîtra un an plus tard. Dès lors et chaque année, les deux titres se disputent un duel acharné pour savoir lequel sera le plus prisé des joueurs. Force est de constater que l'ère pré-PES2008 est dominée par Konami, qui si il n'a pas le monopole des licences, se rattrape par une campagne publicitaire importante. Chaque épisode apporte son lot de nouveautés. Les trois premiers volumes sont surtout des étapes importantes dans la jouabilité et l'aspect stratégique des matchs. Les autres portant plus leur évolution sur l'IA et des détails plus anondins comme l'ajout de gestes techniques.

Image tirée de la cinématique de Pro Evolution Soccer 4
La série se démarque aussi par sa précision quant aux statistiques des joueurs. Si l'un d'entre eux est mauvais de la tête, ce sera tout de suite visible et vous éviterez alors de lui adresser des centres aériens lors de la prochaine occasion. Impression qui se confirme dans la Ligue des Masters, une sorte de mode carrière propre à PES où vous débutez avec une équipe de joueurs totalement inconnus et fictifs aux piètres performances. Rapellez-vous de vos cris de joie lors de vos buts avec Miranda en 5 étoiles !

Le point noir de la série, les commentaires que l'on coupe très rapidement (PES5)
Si Pro Evolution Soccer a été autant plébiscité, c'est parce que c'est l'un des rares jeux à avoir scotché autant de personnes devant une simulation du ballon rond. Souvenez-vous à l'époque, si ce n'est plus le cas aujourd'hui, ces soirées PES autour de substances illicites qui finissaient tard la nuit. Bien sûr, ce genre d'évènements entre amis ne date pas de l'apparition de la série, mais celle-ci aura bien contribué à en engendrer d'autres. Si les tournois à la maison étaient nombreux, d'autres d'une beaucoup plus grande envergure ont rapidement vu le jour, notamment avec la PES League.

Marquer un coup franc sur PES relève d'une excellente adresse (PES6)
Parce que si on a l'impression d'éclater tout ses potes et les potes de nos potes, on redescend vite sur terre lors des compétitions organisées au sein des grandes agglomérations. C'est sûr qu'avec 1.3 millions d'amateurs de Pro Evolution Soccer 5, en faisant ainsi le bien culturel le plus vendu de l'année 2006, il doit bien y avoir de sacrés bêtes.
Les autres séries et jeux qui ont marqué la PlayStation 2 :
Splinter Cell, Burnout, Persona, Soul Calibur, Tekken, Dead or Alive, Ratchet and Clank, Virtua Fighter, SSX, God of War, Kingdom Hearts, Dragon Ball Z : Budokai, Onimusha, FIFA Street, Dragon Quest, Medal of Honor, Guitar Hero, Shadow of the Colossus, Beyond Good & Evil, The Mark of Kri, Okami, Resident Evil 4... et bien d'autres !

Shadow of the Colossus, monument du jeu vidéo
Modifié le 17/04/2019 à 13:25
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Ste révolution ...
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moue la dreamcast était quand même un ton au dessus, dommage que le marketing de sony a eu raison de sega...
Modifié le 17/04/2019 à 13:25