La PlayStation 2 fait partie de la sixième génération de consoles. Elle n'a donc pas été seule dans la lutte pour la domination du marché. On retrouve à ses cotés trois machines, la Dreamcast de SEGA, le GameCube de Nintendo et la XBox de Microsoft. La première 128-bits, nous l'avons dit plus haut, a été la Dreamcast. Celle-ci aurait peut-être pu aspirer a un meilleur avenir si elle avait été commercialisé légèrement plus tard.

 

En effet, la Dreamcast sortie en 1998 paraissait trop en avance sur son temps. Déjà à l'époque, elle offrait la possibilité de surfer sur le web et de pouvoir jouer en ligne. Or, internet et le jeu online n'étaient pas encore tout à fait ancrés dans les habitudes des joueurs à cette époque. Résultat, les développeurs laissent de coté cet aspect multijoueurs. Très peu de titres voient le jour sur la console de SEGA qui pourtant en accueille d'autres qui en valaient largement le détour (Jet Set Radio et Shenmue pour ne citer qu'eux).

 

 

 

La Dreamcast est dès sa sortie voué à l'échec malgré les efforts du père de Sonic pour vendre son bébé. En outre, la sortie imminente de la PS2 qui était supposée plus puissante n'aide pas, les joueurs préfèrant attendre bien sagement son arrivée. En outre, la DC est fortement exposée au piratage. De nombreuses personnes pensent qu'elles n'étaient pas adapté au marché occidental. En mars 2001, SEGA arrête de produire des Dreamcast et par la même occasion annonce qu'il ne construira plus de consoles. En quelques mois, Sony parvient à écarter son premier concurrent qui aurait pu être l'un des plus dangereux.

 

Si Nintendo domine toujours autant le marché des machines portables, il peine à s'imposer du coté des consoles de salon. En témoigne le semi-échec commercial de la Nintendo 64 face à la PSone. Apparement, la firme de Kyoto a compris la leçon et abandonne le format cartouche qui lui tenait tant à coeur pour l'Optical Disc, qui permettait des temps de chargement moins long et empêchait le piratage des jeux.

 

Le GameCube (on dit bien le) sort le 14 septembre 2001 au Japon et à partir de début mai l'année suivante en Europe. Le problème, c'est qu'il est déjà tard, bien trop tard même pour pouvoir espérer tenir tête à la PlayStation 2. Depuis tout ce temps, celle-ci a eu le temps de voir débarquer des titres qui sont parvenus à scotcher les joueurs à leur DualShock, leur faisant oublier les amis Mario, Link et autre Samus.

 

 

Le NGC déchante vite, les jeux proposés sont peu nombreux et Nintendo mise comme d'habitude sur ses bonnes vieilles licences. Seulement, celles-ci sortent au petit à petit et la console ne fait pas le poids face à la ludothèque déjà bien garnie de la PS2. Rapidement, le cube de Big N est délaissé par les éditeurs tiers qui savent que la machine ne leur apportera pas de réels profits. Seuls quelques rares jeux viennent déroger à la règle. Ainsi, Resident Evil 4 et Tales of Symphonia, bijoux incommensurables, viennent sauver l'honneur du GameCube. RE4 sera nénamoins adapté sur PS2 quelques mois plus tard avec des graphismes inférieurs à la version NGC, prouvant que celle-ci avait des capacités plus élevés que sa rivale.

 

En outre, on accuse la console d'être adressée aux enfants plus qu'aux adultes. Par exemple, sa peinture violette suscite de nombreuses critiques. Même si Nintendo produira sa console sous d'autres coloris, les nombreux softs à destination des plus jeunes n'aident pas. Il est certain qu'un plombier avec une lance à eau, ça le fait moins qu'un démon avec deux guns et un sabre ! 

 

Bref, les ventes du GameCube ne décollent pas malgré des baisses de prix régulières. La console deviendra totalement inutile avec l'arrivée de la Wii qui permet de faire tourner les jeux du Cube. Seul la connectivité avec la GameBoy pourrait susciter un intérêt. En tout, 21 millions d'unités seront vendues dans le monde, ce qui est bien moins que la PS2 et la N64.

 

 

Microsoft lance sa première console de salon fin 2001 aux États-Unis. Bill Gates, qui en 1999 était toujours l'homme le plus riche du monde, lâche une information de taille : sa société, pour couvrir un terrain plus vaste, serait en train de travailler sur un projet rattaché au monde du jeu vidéo. Le 10 Mars 2000, un communiqué de presse du géant américain dévoile le nom de code de la future machine : "X-Box project".

 

Le 14 Mars 2002, la Xbox sera commercialisée dans le reste du monde et notamment en Europe. Elle se veut être un centre multimédia, notamment grâce à son disque dur directement implanté au sein de la plate-forme. De plus, l'accent est clairement mis sur ses capacités techniques supérieures à tout les autres produits du marché. Seulement, ces performances ont un coût, et il est particulièrement élevé pour les consommateurs.

 

Résultat, la Xbox affiche une étiquette de presque 500€ en Finlande le jour de sa sortie. Elle sera vendue 479.99€ dans le reste du continent, ce qui est déjà trop cher par rapport au prix de lancement de la PS2 deux ans auparavant. Ce tarif estimé trop excessif rebute les joueurs, les ventes ont par conséquent du mal à décoller. Microsoft décide donc de faire baisser la valeur de sa console régulièrement. Résultat, la Xbox ne coûte plus que 149.99€ en août 2004.

 

Les développeurs n'ont pas de difficultés à travailler avec la Xbox. En effet, son architecture diffère peu des PC sous Windows, système d'exploitation crée par la firme occidentale. Les jeux sont donc produits vite, sans que cette rapidité est une incidence sur la qualité des softs. Au lancement de la machine, de nombreux titres sont disponibles, parmi lequel Halo qui à lui seul démocratisera le FPS en ligne sur console. 

 

 

La Xbox, arrivée avec un train de retard et vendue à un prix exhorbitant ne parvient pas à s'installer confortablement aux cotés du NGC et de la PS2. Si elle dépasse la première en terme de ventes vers la fin de sa carrière, elle est encore bien loin de la deuxième qui a déjà pris une avance considérable. Les deux machines se ressemblent fortement, il était donc plus judicieux de se proccurer une PlayStation 2, moins cher et au panel de titre plus fourni. La Xbox est d'ailleurs quasi inexistante au Japon. Fin 2007, la Xbox 360 commence à prendre ses repères et enterre définitivement son aînée.

 

Enfin, pour booster les ventes de sa console et ne pas se faire oublier du public, Sony commercialise en novembre 2004 une nouvelle version de la PlayStation 2. À l'instar de la PSone, la PStwo est plus légère et plus compact. La machine perd un peu plus d'un kilo et sa silhouette devient plus fine. Uniquement avec ce nouveau format, Sony parviendra à battre ses concurrents en terme de ventes, la PStwo s'étant écoulée à 44 millions d'exemplaires depuis son lancement.