Des marginaux aux imbéciles, l’Esport d’aujourd’hui.
(Afin d’être publié sur aAa sachez que les propos qui vont suivre ont subi une auto-censure et qu’il ne s’agira là que de ma pensée édulcorée afin d’éviter toute indignation de la doxa, à noter également qu’il s’agit de mon opinion propre et qu’elle n’engage en rien le reste de l’équipe aAa)
L’Esport, à mon sens, est un milieu de marginaux, de gens passionnés pour un jeu-vidéo au point de vivre dans le déni de toute réalité économique et sociale, dans l’unique but d’exceller, d’atteindre un niveau de perfection jamais égalé afin d’être le meilleur de sa discipline et battre tous les autres joueurs. Peu importe les origines que vous avez, que vous soyez beau ou laid, pauvre ou riche, peu importe votre genre ou votre orientation sexuelle, vos études ou quoi que ce soit d’autres, l’important c’est la compétition, la seule composante que tout le monde retiendra c’est votre niveau de jeu et c’est de là dont vous tirez le respect de vos pairs.
NOSTALGIE
Comment ne pas s’extasier devant le niveau démentiel des joueurs de Quake, jeu qui provoque chez moi une motion sickness, j’étais pourtant dans le public de l’eswc2007 des étoiles dans les yeux en regardant Cooler contre Av3k, comment ne pas être ahuri devant la précision de la micro-gestion sur Warcraft III d’un Moon ou les performances d’un Créolophus, Broodwar et ses coréens jouant dans une sphère dépassant notre compréhension, quand l’utopie du foreigner réside dans l’espoir de prendre une map dans un bo3, ou encore cette finale PGS-NOA Cs 1.6 rendant hystériques plusieurs milliers de personnes dans le public.
J’ai eu et je continue à avoir un sentiment partagé vis-à-vis de l’E-sport, misanthrope notable j’ai toujours apprécié le fait de rentrer dans ce micro-cosmos, oublier le reste et me confronter à des joueurs, m’exulter devant le niveau d’autres hardcore- gamers ; cependant, dans un souci de conformisme et dans le besoin de masquer ma vraie nature j’ai toujours ressenti une profonde honte à ce qu’on m’assimile à ce milieu.
LA TRANSFORMATION DE L’ESPORT
La généralisation de l’accès à l’internet haut-débit, de l’acquisition de matériel informatique dernier cri dans les foyers et surtout la simplification des jeux en réseau par les éditeurs de jeux-vidéos ont ouvert l’E-sport au grand public, attirant ainsi les annonceurs, résultant en l’injection massive d’argent, en comparaison des financements d’auparavant, dans un milieu encore balbutiant.
Sus à l’élitisme exacerbé, place à l’ère des casuals, des noobs, ce grand public, vaste par sa quantité, piètre par sa qualité, attiré à grand renfort de fps à la manette, de micro-gestion d’ héros cartoonesques ultra sexualisés, et ne parlons pas de combat de tank nous frôlons déjà assez le ridicule.
Félicitation, l’Esport s’agrandit, s’étend dans les méandres de la médiocrité vidéo-ludique, fini la compétition des plus forts parmi les plus forts, bonjour la compétition des moins faibles parmi les faibles. Que dire du public, auparavant gamers regardant des gamers, maintenant branquignols regardant des guignols, mais ce que ce public recherche, ce n’est pas seulement voir des ersatz de gamers, ce qu’ils veulent, c’est également des entertainers, ce qu’on appelle les commentateurs. Oui, cette masse de spectateurs amorphes aime à être réveiller par les cris et les analyses inintelligibles de nos chers commentateurs, surtout n’allons pas dans l’excès, pour garder en émoi les neurones bovines du public ne faisons pas dans la complexité, les « MOUALLEZ » ou autre « Ma caille, ça bourrine sec entre les deux joueurs » suffiront.
Qu’importe le niveau de jeu, composante primordiale de l’esport d’autrefois, seul la fame et l’argent comptent dorénavant. Quel bonheur pour tous ces arrivistes, ces gens qui vivent dans le seul espoir d’être connu ou de toucher quelques euros, par n’importe quels moyens. Plus besoin d’être bon dans ce milieu pour avoir ses fans, il suffit de faire l’idiot, oui, le meilleur moyen d’attirer les gens à vous est qu’ils se reconnaissent en vous, en l’occurrence, pour un public imbécile, le meilleur moyen reste encore de faire l’imbécile, c’est par ce biais là que vous aurez le plus de monde. Des boblegob, zerator, anoss (qui pour le coup n’a pas besoin de faire le simplet) et pleins d’autres ont fait leur renommée en faisant les guignols, où est le public mature, le public passionné demandeur de contenu de qualité ? Probablement étouffé sous le poids des demeurés qui jadis abreuvaient leur besoin de pauvreté intellectuelle en regardant des émissions poubelles à la télévision.
LES DERIVES
L’E-sport d’aujourd’hui, c’est votre nombre de likes sur facebook, votre nombre de followers sur twitter, le nombre de viewers sur votre stream, et pour ça, tous les moyens sont bons, et être bon aux jeux-vidéos n’est qu’une gageure. Un joli visage et un décolleté ? Vous aurez autant de poids économique qu’un joueur jouant 8 heures par jour dans le but de percer sur le plan international. Être idiot et parler bruyamment ? La carrière de commentateur est ouverte à vous, avec probablement plus de succès en persévérant que le petit joueur timide et talentueux d’à côté.
Comment s’étonner alors de l’apparition d’arrivistes bien plus pernicieux, comment ne pas féliciter chaleureusement ces gens ayant eu autant de flair, avoir trouvé dans ce milieu chaotique où pas mal d’argent est en jeu leur nouveau secteur d’activité. Comment ne pas sourire face à ceux qui se proclament webtv numéro 1 en France en usant de procédés fallacieux pour augmenter leur nombre de vues. Comment ne pas apprécier l’ingéniosité permanente de nos entertainers phares trouvant toujours de nouveaux moyens pour se faire de l’argent grâce à leur fanbase. Voyons donc l’actualité des MMC d’il y a quelques mois et tout le flou qui les entoure aujourd’hui, pas faute d’avoir mis en garde des abus qui allaient être fait, on trouve encore des gens satisfaits par le résultat, considérant qu’il est à la hauteur des sommes versées, que de méprisantes naïvetés.
Nous y voilà donc, d’un milieu de parias, de marginaux, portant en leur cœur un amour irraisonné des jeux-vidéos où le beau jeu était élevé au rang de religion à un milieu de magouilleurs, menteurs et voleurs, où le coup-bas est la règle d’or, puisant dans la sottise et l’ignorance de la majorité qui peuple dorénavant ce secteur.
UNE FORME DE DEGOUT
J’ai envie de dire que vous n’avez que ce que vous méritez, mais de toute façon il semblerait que peu de gens se plaignent. Le modèle économique de l’E-sport se crée, qu’on pourra nommer « la traite des bovidés aveuglés par l’émergence de leur intérêt pour les jeux-vidéos », et au même moment la beauté de la compétition en prend un coup. Je rêve que tous ces acteurs forts de l’E-sport agissent en faveur de l’inversement de ce tropisme vers la médiocrité, aussi bien dans le gameplay de nos jeux en réseau que dans le contenu qui se crée autour mais je doute que cela soit à l’agenda du jour.
Qui sait, peut-être verrons-nous un sursaut d’orgueil du public finalement lassé d’être considéré avec hypocrisie et fourberie ?
A titre personnel, j’alliais des sentiments de honte et de respect pour l’Esport, dorénavant c’est d’avantage du mépris et de la curiosité face à la lente dégradation de ce qui n’était autrefois que de la compétition de jeux-vidéos à haut niveau.
L’Esport avait pour vocation de devenir du sport, avec des disciplines demandant des qualités aux niveaux mécaniques et intellectuels, et c’est la compétition qui révélait les meilleurs joueurs dans ces domaines, maintenant, le simple divertissement a pris le pas sur l’idéologie sportive, on ne retrouve que des jeux simplifiés et des spectateurs ne demandant que du show débilisant.
Cet article s’adresse donc à tous les compétiteurs, dans ce milieu pour le plaisir du beau jeu, qui comme moi sont écœurés devant la tournure que prend l’Esport et dont le plus grand souhait réside dans le fait que l’on reparle d’Esport au travers de compétitions de haut-niveau et non de salles remplies à l’aide d’handicapés mentaux qu’on aura acheminés là par autobus depuis leurs centres spécialisés. Luttons ! Luttons pour un retour du beau jeu !
Aux regards de ma douce utopie et nostalgie, je vous salue, Eeel.
(@Eeelsc2 sur twitter !)
Modifié le 17/04/2019 à 14:29
Cet Edito est écrit du point de vue de Eeel, il dit ce qu'il pense certes, mais depuis quand est-il rédacteur ?
Il y a la section Blog ou forum qui permet de dire ce que l'on pense ? Poster ça dans la catégorie news, c'est un peu vendre des idées sur une partie qu'est censé rester neutre. (S'il était rédacteur à la limite...)
Néanmoins j'vais revenir sur les critiques qui touchent les nouveaux jeux stars de l'eSport : LOL et SC2.
Inutile de parler de Dota vu que les heures joués (par Eeel)sur ce jeu comparées à celles passées sur SC2 doivent être assez révélatrices.
Je vais pas m'efforcer démontrer que LoL demande plus de skill qu'un dota ou un starcraft, car c'est sans aucun doute faux (par skill j'entends mécaniques de jeu).
Mais il demande certainement de plus nombreuses qualités que SC, qui reste un jeu 1v1.
C'est bête, mais du 5v5 ça demande plus que du skill individuel, il faut du TP et des strats en plus (et analyser le jeu de l'équipe adverse, ce qui est plus dur que d'analyser le BO d'un mec sur SC par exemple), c'est-à-dire des heures d'entraînementen plus. Il y a aussi le décision making, qui est certes présent sur d'autres jeux, mais qui est bien plus important en 5v5 dû au nombre de choix plux élevé.
Bref, tout ces éléments restent très présents sur beaucoup de jeux 5v5, je ne dis pas le contraire.
Mais à ceux qui disent que LoL c'est un jeu de n00b parce qu'ils ont plus de 1500elo cette saison, essayez juste de passer d1 avec 80lp ou plus, c'est-à-dire la ou le jeu devient vraiment compétitif.
Ou simplement, je vous invite à regarder quelques vod de Faker,Bjergsen,Whitezz,Froggen,Imp,etc...(et beaucoup d'autres).
Illustrer le fait que l'eSport régresse en citant, notamment, LoL comme un jeu noskill alors qu'on arrive pas sois-même à y jouer à bon niveau, ça me dépasse.
On peut avoir son avis, je ne reproche pas ça, mais Eeel il vient assez souvent flame ce jeu pour poster maintenant un Edito ou il ressert ces mêmes propos.
Modifié le 17/04/2019 à 14:29
Sinon, le propos est compréhensible mais le ton de l'edito le rend moins crédible je trouve. On ressent tellement de haine et de condescendance que cela en devient lourd. Bien dans l'air du temps cela dit où l'on passe nos journées à critiquer tout ce qui peut l'être sans réellement chercher à améliorer les choses.
Modifié le 17/04/2019 à 14:29
D'ailleurs, le meme raisonnement tient pour les echecs ! Ce pauvre jeu 1v1 ! En face le Monopoly, ca se joue en 1v1v1v1v1v1, parfois avec des alliances insidieuses en 4v2 (jusqu'a ce que mon oncle Marcel me trahisse.. j'ai d'ailleurs beaucoup de rancoeur contre lui!), avec des combinaisons infiniment plus nombreuses, il faut bien gerer ses achats (OLOL JE METS UN HOTEL RUE DE LA PAIX), garder de l'argent de cote, avoir un peu de chance aussi: le decision-making est bien plus important..
Donc oui, Kasparov et consorts, niquez-vous parce que le monopoly demande bien plus de skill que les echecs !
Modifié le 17/04/2019 à 14:29
#40 J'ai bien dit que SC demandait plus de skill que LoL, donc t'as rien compris.
J'ai insisté sur le fait que LoL demandait plus de "compétences" qu'un jeu 1v1 style SC2, pas que ces compétences soit meilleures mais seulement plus nombreuses.
Pour avoir joué à SC2, y'a pas 10000 moyens de devenir TOP FR, faut que t'enchaînes les ranked et qu'à côté tu t'informes sur les BO. Le jeu reste quand même très sélectif puisque la plupart des joueurs ne deviennent pas top fr, mais le moyen d'apprentissage est somme toute assez simple.
Encore une fois je ne dis pas que ça demande moins de skill.
Si tu penses au soloq de LoL, c'est la même que SC2 sauf que derrière t'auras beau être Challenger, ça veut pas dire que t'es prêt pour les LCS.
Car le teamplay que t'apprends après en équipe, c'est encore une autre démarche.
Y'a beaucoup de joueurs SC2, entre autre, qui dénoncent le fait que Lol demande beaucoup moins de skill.
Pour moi les formes de skill demandées sont juste totalement différentes, SC2 tu dois compter sur tes propres habilités et compétences alors que Lol c'est un tout autre aspect du jeu qui doit être approfondie, en plus de ton jeu individuel. Donc même si t'a pas besoin d'avoir 400 d'apm dans le jeu de Riot, c'est très vite compensé par d'autres facteurs.
Modifié le 17/04/2019 à 14:29
Quelques formules me font particulièrement echo, notamment ;
"fini la compétition des plus forts parmi les plus forts, bonjour la compétition des moins faibles parmi les faibles"
Oui, l'élite n'est plus l'important aujourd'hui.
L'esport c'est la pratique des jeux vidéos en compétition, quelque soit le support (le jeu).
Si un support est plus porteur qu'un autre, ou plus rentable car l'éditeur sort la planche à billets, alors ce sera l'élu.
"où est le public mature, le public passionné demandeur de contenu de qualité ? "
Malheureusement, l'esport nous démontre encore une fois le classique quantité != qualité.
Ce que tu décris, c'est le quotidien de roger 48ans qui écoute les beatles depuis des années mais mais ne trouve que justin bieber et miley-twerk-cyrus quand il ouvre sa fenêtre sur le monde médias.
Au fond, les gens qui il y a quelques années se plaignaient du manque de moyens et de médiatisation, ont à première vue eu ce qu’ils voulaient. Mais ils vont vite se rendre compte que ceci n’est pas sans compromis, et peut-être même qu’au fond, ils se plaisaient dans leur statut de marché de niche. Certains se plaignent du manque de profondeur des nouveaux titres, des débats interminables ont eu lieu : sur le skillcap, les courbes de progression, ou encore la capacité à attirer et garder des nouveaux joueurs. Oui mais on répondra : l’esport n’a jamais été aussi populaire ! Comme si l’esport était un artiste de rue montant qu’on voudrait absolument faire monter sur une scène. Peu importe ce qu’il chante, il est enfin arrivé en prime time. C'est tout ce qui compte. Et ce n’est que le début.
Mais il ne faut pas se faire d'illusion, ce que tu décris, et qui est probablement ressenti par une poignée de gens, ca peut s'apparenter au teenager qui n'écoute plus le groupe XYZ parce que "han c'est trop commercial" :)
De mon point de vue c'est aussi ca qui rend l'esport intéressant, le voir évoluer, et passer des cycles comme tout les domaines l'ont fait avant. Sauf que la on y assiste depuis le tout début.
Après, tel un passionné de jazz fouinant des vyniles chez son disquaire préféré, (je pousse la métaphore un peu loin), rien ne t'empêche d'aller dégoter ta dose de quake (ou d'autre support d'esport élitiste) ailleurs, qu'importe ce que la radio populaire du moment passe :)
Tant que ces niches gardent un niveau critique d'audience/joueurs pour avoir des tournois de temps en temps, et quelques streams, je suis heureux.
J'ai écris un article un peu dans ce sens sur IEWT (mais il n'a pas la prétention d'être aussi bien écrit) ;
http://www.inesportwetrust.com/lesport-cette-fourmiliere/
Modifié le 17/04/2019 à 14:29
Modifié le 17/04/2019 à 14:29
il est logique que la scène pro destinée à un public de masse et contrainte à des réalités économique ne puisse conserver ce qui fait le charme de la petite scène amateur unie par la passion du jeu, scène qui n'a pas disparu la longevité de la pandaria le prouve !
eeel parle de nostalgie mais il ne fréquente juste plus cette scène là
Modifié le 17/04/2019 à 14:29
Ce ne sont pas les nouveaux joueurs et le public qui l'accompagne qui sont la réelle tare. Ces gamers s'adaptent. À quoi ? Aux jeux. Tu parles beaucoup du côté spectaculaire qui a disparu et je te rejoins, mais tu ne peux pas blâmer des pro qui veulent de l'argent et du fame ainsi que des viewers qui veulent rire un bon coup. Ça a toujours existé. Sauf que c'est beaucoup plus demandé et visible désormais.Tu peux blâmer les jeux vidéo directement.
Ce qui faisait la puissance de l'E-sport était cet aspect talent, le réel talent je veux dire. Ce don qu'avaient certains joueurs et que d'autres n'auraient jamais pu avoir. C'était palpable sur les anciens jeux et ça l'est beaucoup moins maintenant. Le contenu facilite tellement la prise en main que l'on ne différencie plus les PGM entre eux. Il suffit de poncer tel ou tel jeu avec sa team ou son coach et on rattrape vite le niveau. Avant, on connaissait les noms des grands joueurs de titres que l'on ne suivait même pas ! Parce que sans démolir un jeu, ils avaient ça en eux, le "gift" qui faisaient d'eux nos idoles.
Comment peux-ton mesurer ça ? De manière très concrète, on avait des putains de fragmovies qui mettaient en scène ledit talent, qu'il soit en équipe ou solo. Et on pouvait regarder des vidéos de jeux dont on était pas spécialisé et comprendre la beauté du geste. On se rappelait du joueur. Aujourd'hui, tout est fade, et c'est la faute au contenu.
Quelques exemples :
Ce qu'il y avait de génial avec 1.6 malgré tout le dégoût que me procurait ce jeu, c'était le système de tir. C'était tellement dur qu'au final ceux qui arrivaient à le maîtriser sortaient réellement du lot. Chacun jouait à sa façon. Avec CSS et Go, la difficulté a été revue à la baisse. On a moins de spectacle.
Pareil pour des UT ou des Quake. On se touchait devant les actions de dingue des mecs. Des titres demandant un teamplay extraordinaire ont pratiquement disparu comme Enemy Territory.
On a encore quelques rescapés, SCII, Dota 2, SFIV où l'on a encore du grand spectacle. C'est là où se fait toute la différence et que tous les nazes des débats entre LoL/DotA 1.6/Go n'ont pas compris. Là où les nouveaux titres pêchent, c'est parce qu'ils ne sont plus spectaculaires. Donc oui, pour un vieux briscard comme toi, l'esport est devenu merdique parce que les titres ne sont plus aussi jouissifs qu'avant et que ça apporte son lot de nouveautés, aussi nulles soient-elles pour toi (et moi, et les vieux cons qui ont posté avant moi).
Je ne vais pas expliquer pourquoi on a des jeux comme ça longuement. De manière simple : Potentiel de marché plus grand, nouveaux profils de joueurs, jeux plus adaptés, jeux moins exigeants, jeux de merde pour les anciens joueurs (faîtes l'analogie avec le jeu console, la qualité n'a pas changé, elle s'est juste adaptée à son public).
CQFD : L'E-sport a juste évolué mais n'est plus à ton niveau d’exigence et ça ne reviendra jamais donc get a life.
Modifié le 17/04/2019 à 14:29
Ce qui était impressionnant par le passé c'est la difficulté des jeux qui constituaient l'Esport, Warcraft Cs Quake Broodwar merde quoi, ça avait bien plus de gueule que sc2 cod lol et world of tank, regardez moi l'autre débile qui me défend que Lol c'est aussi dur que starcraft II (et encore putain, faut savoir que je suis très critique envers starcraft, 2 maps des finales worlds qui sont mises grâce à des canonrushs ça me vend pas du rêve). Mon pauvre gars t'es totalement à côté de la plaque et t'es tout ce qui me répugne dans l'Esport d'aujourd'hui, t'as découvert ce milieu via ton jeu grand public et étant donné ton passif égal à 0 dans le monde des jeux-vidéos t'as aucune idée de ce qu'est un jeu skillé. Nul doute qu'il y a des joueurs talentueux jouant à lol ou à cod (ça vient de m'arracher la gueule d'écrire ça) mais c'est du gâchis pur et dur. Figure toi que dota, qu'on vend maintenant comme le jeu élitiste par excellence, était conspué à l'époque de warcraft III, c'était une custom pour les trashs incapables de gagner une game en ladder 1vs1. Voilà l'évolution des mœurs, demain avec heroes of the storm on nous dira que LoL c'est élitiste, puis dans 3 ans on se rappelera de cod comme le fps le plus skillé de tous les temps, et quand warcraft IV sortira, que la seule micro qu'on nous demandera ce sera de sélectionner avec son joystick les différents choix apparaissant en grand sur ton écran "Attaquer" "Défendre" et qu'on aura juste à regarder nos unités se battre, on aura atteint l'apothéose de l'Esport moderne !
Si vous voulez faire la comparaison avec un amoureux de la musique classique qui cracherait sur du commercial, remettez là dans le contexte : On est au 19ème siècle j'assiste à un ballet de Tchaikovski, le lendemain j'apprends que toutes les dates ont été remplacé par du booba, dans le but de faire avancer la musique, mais t'inquiète, tu pourras aller voir Casse-noisette joué par une bande de pochtrons à st Petersbourg alors te plains pas trop !
Modifié le 17/04/2019 à 14:29