Ce samedi, Granady a remporté la phase 2 de l'Ascension devant, entre autres, Mime. La rédaction a recueilli les réactions des joueurs et de Zerator après le show.

Mime, joueur polonais pour Into The Breach, a réussi à se qualifier pour la phase 3 à Montpellier après avoir vu plusieurs rounds lui échapper, au point, même, de risquer l'élimination. Il est revenu sur sa demi-finale avec nous.

Comment as-tu vécu ta fin de match avec plusieurs balles de match ratées et les adversaires qui se rapprochaient de plus en plus ?

Mime : En fait, j'ai ressenti beaucoup plus de pression lors des qualifications que sur la scène. Même quand j'ai raté mes balles de match, je me suis juste dit "bon, c'est juste pas de chance et je passe à la suite". Et à chaque nouveau round, je réessayais. Finalement, ça s'est bien passé !

Tu n'es pas stressé par la foule ?

Mime : Non, au contraire, ça me tire vers le haut ! Le public était incroyable, à encourager tout le monde et faire énormément de bruit !

Le vainqueur de cette deuxième étape de l'Ascension est Granady, le seul joueur utilisant un volant dans la scène professionnelle - tous les autres jouant exclusivement au clavier ou à la manette. Il avait raté la qualification lors de la première étape et faisait partie des joueurs qui espéraient mettre à profit leur seconde chance.

Tu viens de te qualifier pour la grande finale à Montpellier et tu as gagné cette étape. Comment tu te sens ?

Granandy : Je suis incroyablement heureux. Je me suis énormément entrainé, j'ai fait de mon mieux pour me qualifier. D'autant plus que je n'ai pas réussi à me qualifier à Lyon (ndlr : lors de la première étape). La deuxième étape s'appelle la revanche et c'est exactement ce pour quoi je me suis battu.

Je suis très content parce que j'ai eu la qualification et en plus de ça j'ai gagné l'étape. C'est juste fou, c'est l'un des meilleurs jours de ma vie !

Comment était le public ?

Le public était incroyable, ils encouragent si fort que même avec le casque et les écouteurs, on entend et on ressent tout et ça me galvanise. Pour nous, les joueurs, c'est génial ! Bravo au public français, vous êtes incroyable !

Enfin, le maitre de cérémonie et organisateur de l'événement, Zerator, nous a raconté comment il a vécu son spectacle et comment il compte finir cette première édition de l'Ascension en beauté.

Tu l'as souvent dit, tu n'as pas organisé eu un seul événement Trakcmania sans avoir de problème de dernière minute (ndlr : par exemple l'inondation du Casino de Paris, le matériel bloqué dans un monte-charge à Bercy, etc.). Quel a donc été le problème de ce soir ?

Zerator : Le problème c'est que ... J'essaie d'en trouver un, mais en fait il n'y a pas eu de problème ! C'est assez étonnant parce que je dis toujours que Trackmania est maudit. Si je dois trouver quelque chose, ce n'est pas un problème, je dirais que c'est de la malchance : il y a eu le KCX3 en même temps. Et en même temps, ce n'est pas tant une malchance : tant qu'on remplit la salle, on est content. C'est plutôt pour les spectateurs, car certains ont du choisir - que ce soit en ligne ou sur place - je sais que le KCX c'est incroyable, c'est une seule fois par an.

Pour nous, on se demandait si on allait remplir la salle parce qu'avec trois étapes, les gens peuvent se dire "je vais plutôt à celle de Montpellier". En plus ce soir, c'était un événement qualificatif, donc c'est un peu le ventre mou. L'événement 1, on savait qu'il aurait beaucoup de succès parce que c'était le lancement d'une nouvelle ère, c'était à Paris - à la base - et les gens étaient contents. Le troisième événement, ce sera le dénouement, la fin d'une aventure et les gens voudront voir la fin comme les Zrt Trackmania Cup.

Mais l'événement 2, c'était un événement situé entre les deux autres, "seulement" qualificatif, à Lille - ce n’est pas Paris - donc ça se remplit moins vite et moins facilement, mais on l'a quand même tenté et on l'a fait en 3 dates. C'est un vrai pari supplémentaire en s'éloignant de Paris avec Lille et Montpellier, mais ça a très bien marché donc il n'y a pas de vrai problème. Ça aurait pu être mieux en timing, mais sinon problème à déplorer ce qui est une première pour nos événements Trackmania.

Comment as-tu ressenti les matchs ? Est-ce que tu avais des chouchous que tu voulais voir performer ?

J'avais évidemment des chouchous. Xerar pour ne citer que lui, mais il y en avait d'autres. Ce qui est bien avec un format où on a 32 joueurs aux qualifications et 16 qualifiés à la fin à Montpellier, c'est qu'il y a forcément de nouvelles têtes. Dans les Zrt Trackmania Cup, à la fin sur scène pour un seul événement, ils ne sont que 16, parfois 8 donc on voyait toujours les mêmes têtes.

Mais là, avec le cashprize, plus le fait qu'il puisse y avoir 32 joueurs sur les scènes (16 à l'étape 1 et 16 à l'étape 2), on se disait qu'il y aurait forcément de nouvelles têtes. Du coup, il y a plus de place pour des gens comme Richie parce que les 8 meilleurs se sont déjà qualifiés à Lyon. C'est vraiment bien et c'est une grande différence avec les Zrt Trackmania Cup où, même si c'était plus fun, c'était aussi plus élitiste parce qu'il n'y avait qu'un seul événement.

Maintenant que l'on connait les 16 qualifiés pour Montpellier, est-ce que tu peux nous en dire plus sur ce que tu nous cuisines pour la dernière étape ?

Je cuisine fort. Je cuisine très, très fort ! En réalité, l'événement 3 il a été pensé avait les deux autres donc il est beaucoup plus abouti et prêt. On a voulu tenter des choses sur les deux premiers événements qualificatifs. On s'est dit que c'était moins important et que c'était plutôt des laboratoires pour voir si le knockout marchait, voir si on pouvait aller dans d'autres villes que Paris.

Forcément, pour l'événement 3, on a plus de choses qui sont prêtes. C'est dans ma ville natale et c'est probablement l'un de mes derniers gros événements Trackmania donc c'est à la maison. La boucle est bouclée, j'ai envie de dire que c'est la conclusion ultime donc je veux vraiment que les gens ressentent le côté "le top du top c'est là-bas !". Bien sûr, il y a eu Bercy, mais c'est pas vraiment comparable, c'est un autre registre.

En fait, c'est marrant parce qu’à Montpellier, ça va être comme si j'étais à la maison avec la famille, mais en fait il y a plus de 100 000€ de cashprize. C'est deux choses qui sont un peu incompatibles, mais on va réussir à faire un truc super et il y a déjà plus de 4 000 billets vendus donc c'est vraiment incroyable !

La dernière phase de l'Ascension se déroulera le samedi 28 octobre à Montpellier et verra les joueurs s'affronter pour une magnifique conclusion.