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La Karmine Corp s'est imposé face à team Vitality (3-1) et poursuit sa route dans ces playoffs du LEC Summer Split. Lors de l'émission Post-Game Lobby, Caliste et le head coach Reha sont revenus sur la victoire, entre gestion mentale, préparation chaotique et ajustements tactiques.

La Karmine Corp relance la machine

Reha ne masque ni le soulagement ni le sentiment d’élan retrouvé : « Très heureux et soulagé. Même si la première partie a duré cinquante minutes, la journée aurait très bien pu finir en 3-0. On a montré de meilleures choses que contre G2, et même mieux que ce qu’on produit en scrims. C’est positif pour le momentum : tomber en lower bracket, c’est à la fois effrayant et une occasion de relancer la dynamique. » Caliste, élu Kia Player of the Series, refuse l’idée d’un renversement mental brutal : « Il n’y a pas vraiment eu de switch. Sur la première, on fait beaucoup d’erreurs individuelles et ça devient un late game en 50/50. Sans ces erreurs, on aurait probablement pu la gagner. On s’est reconcentrés, on a enchaîné draft puis exécution, et ça a payé. »

Interrogé sur la gestion des nerfs, Caliste insiste sur l’importance d’un cadre clair : « La préparation se fait avant même le jour du match : bien dormir, bien manger, être dans le bon état d’esprit. Dès la veille, je me concentre sur ce que je fais bien en communication et en jeu, et sur ce que je peux améliorer par rapport à la série contre G2. » Reha souligne le caractère de son groupe : « Tout le monde a haussé son niveau aujourd’hui. On est une équipe qui sait rebondir et on l’a encore montré. J’ai des joueurs capables de briller sous pression, et c’est ce qui fait la différence. »

Une semaine chaotique, des ajustements assumés

Le coach et son joueur n’ont pas cherché à maquiller les difficultés récentes. « Les deux dernières semaines n’étaient pas bonnes. On perd contre G2, on fait une très mauvaise semaine de scrims, et il y a eu des galères avec l’électricité qui nous ont empêchés de jouer certains jours. Mais on n’était pas éliminés : c’est exactement le même scénario que lors du Winter Split. On est tombés en lower, on a travaillé, et on est remontés. On peut le refaire », résume Caliste.

Reha a tenu à remercier les structures qui ont aidé : « Gros shout-out à BDS et Heretics, qui nous ont prêté leurs bureaux au centre-ville. Ça nous a permis de travailler proprement, de revoir nos priorités et de cibler ce qui comptait vraiment. Les détails font la différence. »

Drafts et apport de Nisqy

Sur la question des drafts, Reha tranche : « Oui et non. Il y a eu de mauvaises drafts la semaine dernière, surtout la dernière. Les autres étaient jouables, mais pas forcément adaptées à ce qu’on sait faire de mieux. On a rectifié. La draft, c’est un processus complexe : bans, picks, plan de jeu… Chaque décision doit être assumée, et là-dessus on a failli, c’est pour moi. Aujourd’hui, c’était bien mieux. Comme au Winter : on affronte G2, on échoue, on apprend et on s’aligne pour la suite. »

Le coach a aussi souligné le rôle de Nisqy dans l’ombre : « Il apporte beaucoup, par son regard extérieur sur un groupe qui travaille ensemble depuis dix mois. Il rappelle ce qu’on peut avoir tendance à négliger, il donne des avis précis sur des match-ups mid, et il propose des idées de drafts qu’on retrouve dans d’autres régions. C’est précieux de l’avoir autour de nous. »

Objectif Madrid

La KC se tourne désormais vers Madrid avec un objectif clair : poursuivre son parcours dans le lower bracket et viser la qualification pour les Worlds 2025 de League of Legends. Reha reste prudent mais déterminé : « C’est sur nous que ça repose, il faut mettre le travail comme au Winter Split et montrer à Madrid qu’on a su transformer ces semaines difficiles. » Caliste, de son côté, se projette déjà sur une potentielle finale : « G2 et KOI sont les deux équipes les plus en forme du LEC. Ce sera serré, je vois plutôt un 3-2 pour KOI. J’aimerais les affronter en finale et les battre devant la foule à Madrid. »