Karmine Corp a remporté la finale du LEC Winter 2025 en s’imposant 3-0 face à G2 Esports. Une rencontre marquée par une domination tactique et individuelle de KC, tandis que G2 a multiplié les erreurs. À travers l’analyse de Zaboutine, retour sur les points clés de ce BO et sur les enseignements qu’il apporte pour la suite du LEC.

Une finale à sens unique, Une supériorité tactique dès la draft

Dès le début du BO, Karmine Corp a montré qu’elle avait mieux préparé cette finale. En face, G2 a semblé hésitant, avec des drafts mal construites et des choix discutables. « G2 est parti dans une draft dans un sens et l’a terminée dans l’autre », analyse Zaboutine, pointant un manque de cohérence dans la sélection des champions.

L’ouverture de la Game 1 a été marquée par une erreur stratégique de G2, qui a laissé Skarner et Maokai open, facilitant le plan de jeu de KC. Avec un Aatrox pour Canna, une Taliyah solide en midlane et une exécution propre sur les objectifs neutres, KC a pris rapidement l’ascendant. « Il n’y avait pas vraiment de menace dans la compo G2 », note Zaboutine, expliquant que la construction trop défensive des drafts des Samouraïs n’a jamais permis de créer une pression suffisante.

En Game 2, les choix de G2 ont encore plus desservi l’équipe. Labrov a été mis sur Blitzcrank, un pick qui s’est retourné contre eux. « Le sixième joueur de KC dans la Game 2, c’est Labrov », ironise Zaboutine, soulignant que la majorité des grabs du support ont fini par avantager KC, qui possédait plusieurs champions capables de punir cette mécanique. En parallèle, Kana, sur Rumble, a encore bénéficié d’un pick lui permettant de peser dans les combats, tandis que Vladi maîtrisait son duel contre Caps.

Vladi et Canna en patrons, G2 méconnaissable

Ce BO a également mis en évidence un écart net en termes de performances individuelles. Vladi a dominé Caps sur les trois manches, lui imposant un rythme que le midlaner de G2 n’a jamais réussi à suivre. « Il a été le meilleur midlaner des deux et le meilleur joueur de la série », estime Zaboutine.

Canna, souvent critiqué pour ses choix de tanks peu impactants, a cette fois eu l’occasion de montrer un autre visage. Son Aatrox en Game 1 et son Rumble en Game 2 ont été déterminants. « Enfin la capacité d’impacter l’early, enfin la capacité d’impacter les teamfights », se réjouit Zaboutine en évoquant sa performance.

En face, G2 n’a jamais trouvé de solutions. Caps, pourtant expérimenté en finale, a semblé hors de son match. Son build Séraphin-Séculaire sur Orianna a ralenti son impact, et il n’a jamais su créer d’opportunités pour son équipe. Labrov, souvent ciblé par les critiques après cette rencontre, a accumulé les erreurs, particulièrement en Game 2 et Game 3, où son Thresh n’a pas permis à la botlane de peser dans la partie.

Un exploit historique pour KC, une alerte pour G2

Ce 3-0 infligé par KC à G2 est un exploit rare. Seule l’équipe de Rogue, en 2022, avait réussi une victoire aussi nette en finale contre les Samouraïs. Contrairement à d’autres équipes qui avaient craqué en phase finale face à G2, KC a fait preuve de pragmatisme et de discipline. « C’est une des rares fois où je vois une équipe jouer en match pour match contre G2 et avoir l’avantage », observe Zaboutine.

Pour autant, cette victoire ne signifie pas que KC est déjà prête à rivaliser avec les meilleures équipes internationales. « Ce n’est pas sensationnel, je ne vais pas vous dire qu’on va aller chercher la LPL et la LCK dès demain », nuance Zaboutine, soulignant que l’Europe doit encore progresser pour se hisser au plus haut niveau.

Côté G2, cette défaite marque une alerte sérieuse. L’équipe, qui a fait des choix forts en remplaçant Mikyx et Yike, n’a pas semblé mieux armée qu’avant. Avec un split plus compétitif où Fnatic et BDS montent en puissance, G2 devra rapidement trouver des réponses s’ils veulent éviter un nouveau revers au prochain segment du LEC.