Après la victoire 2-1 de Fnatic contre Team Heretics, Razork revient en interview avec Laure sur sa série compliquée face à Sheo, l’état d’esprit du groupe après le Spring, l’arrivée de Poby à la midlane, et les liens qu’ils tissent au quotidien pour construire une nouvelle dynamique collective.

Une victoire à deux visages pour Fnatic

Fnatic s’est imposé 2 à 1 face à Team Heretics, mais sans vraiment convaincre sur le plan du jeu. Laure retrouve Razork pour évoquer la série, l’évolution de l’équipe depuis le Spring, et le travail mené avec le nouveau midlaner, Poby. Le jungler de Fnatic ne cherche pas à enjoliver la situation. Il reconnaît ses propres lacunes dans les deux premières manches et rend hommage à son vis-à-vis du jour : « Je pense que j’ai eu une mauvaise game en game 1. Game 2 aussi, c’était un peu brouillon. Nos early games étaient vraiment mauvaises. On était très en retard. Et je pense que Sheo a très bien joué aujourd’hui, il m’a vraiment mis à mal. Donc félicitations à lui. » Avant de conclure, dans un sourire : « Mais bon, mon équipe est probablement meilleure, donc on a gagné. »

Une intersaison sans illusions

Interrogé sur la période de l’intersaison, marquée par des incertitudes internes et la déclaration du coaching staff selon laquelle « tout le monde est remplaçable », Razork se montre lucide : « Non, je n’ai pas été surpris. Après la manière dont le Spring s’est passé, je savais qu’il fallait que quelque chose change. Ce n’est pas juste qu’on jouait mal. La dynamique n’allait pas. On n’avançait plus, on se frustrait les uns les autres. » Il précise avoir eu une discussion claire avec le staff : « J’ai dit au coach : si je dois être remplacé pour que l’équipe soit meilleure, je suis partant. Mais je voulais vraiment jouer. Je suis très motivé. »

Poby, nouveau point d’ancrage

Le changement majeur dans le cinq de départ concerne l’arrivée de Poby, jeune midlaner coréen. Pour Razork, son intégration se passe bien, dans le jeu comme en dehors. Il décrit un coéquipier impliqué et ouvert : « C’est quelqu’un de très travailleur, avec une mentalité très coréenne. Tous les jours, on discute, on regarde des games ensemble, on joue en duo. C’est vraiment sympa. » Dès les premiers jours, le lien s’est noué : « Dès le premier jour, je savais que ce serait mon gars sûr. Il était super sympa. Comme avec tous les Coréens que j’ai connus, c’est très simple de s’entendre avec lui. »

Razork raconte aussi les débuts discrets de Poby, et la complicité qui s’est construite : « J’ai été le premier à le rencontrer, je lui ai montré pas mal de choses parce que les autres joueurs n’étaient pas encore là. On a créé nos comptes et on a joué en duo non-stop. Son anglais était un peu limité au début, mais ça s’améliore. On peut au moins se comprendre dans les bases du jeu, et je trouve que ça se passe bien. »

Un laner solide et une ambiance retrouvée

Interrogé sur la manière de présenter Poby au public international, Razork le résume en quelques mots : « Il aime vraiment faire de bonnes phases de lane. Ça me fait penser à Oscarinin. Leur force à tous les deux, c’est la laning phase. » En dehors du jeu, il évoque un coéquipier de plus en plus à l’aise : « Quand il est arrivé, il était timide. Il ne riait pas trop à nos blagues. Et maintenant, on va au sauna ensemble, on chante toutes les chansons… C’est super agréable. »