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Déplacer les LCS dans un autre pays plus avantageux pour les joueurs et les structures.

 

Les journalistes de TheScore Esports sont partis à la rencontre de Susan Tully, la directrice générale de la structure H2K-Gaming. Dans l’interview vidéo qu’elle a accordée, elle revient sur la philosophie adoptée par les dirigeants de l’écurie concernant les joueurs, l’écosystème des LCS et également du coût exorbitant de la vie en Allemagne. 

  

Une philosophie propre à H2K-Gaming

 

Susan Tully explique brièvement que l’esport est un business très jeune, qu’il y a une vie après l’esport et que les dirigeants de la structure sont là pour aider les joueurs à choisir le meilleur chemin. Elle prend en exemple les problèmes que l’organisation a eus avec les demandes de visas, la question du service militaire pour FORG1VEN et le problème de santé de Freeze. Tout cela représente une trop grande source de stress pour les joueurs, aussi jeunes qu’ils soient et c’est pour cela que les dirigeants ont la responsabilité de faire tout ce qui est nécessaire pour qu’ils se servent de leur expérience dans l’esport comme tremplin pour leur vie future. 

 

La suite de la conversation tourne vite sur le sujet qui a chamboulé la scène professionnelle il y a une semaine, l’écosystème des LCS et sa stabilité financière. Susan Tully est l’une des rares personnes du circuit des LCS EU à s’être exprimée sur l’échange plutôt virulent entre Reginald et Tryndamere. D’autant qu’elle s’est dite en faveur de la mise en place des franchises dans les ligues, car même si c’est sa première expérience dans le milieu esportif, elle  a déjà fait ses preuves dans le milieu du divertissement. Elle a notamment travaillé pour Universal Music Groupe, Ryko Corp (vendu à Warner Brothers) et a été la directrice financière de la société Kanye West. 

 

Le coût de la vie en Allemagne est très élevé

 

Bien évidemment, elle va dans le sens de Reginald : elle veut qu’un dialogue se mette en place, car le paysage des LCS a totalement changé en seulement une petite année. Elle met également en avant la volonté d’avoir une stabilité financière, car les structures ont fait d’énormes investissements pour en arriver là. Elle déclare qu’il y a une inégalité sur le coût de la vie et plus particulièrement en Europe, car en Allemagne, il y est très cher. Elle rajoute que malgré les apparences, pour les joueurs et la structure, League of Legends n’est pas un passe-temps, c’est un business et il doit être géré en tant que tel et avoir un écosystème stable qui rapporte. 

 

C’est dans cette optique qu’elle demande à avoir moins de restriction au niveau du sponsoring, qu’il y ait un partage des recettes, ce genre de choses qui pourront aider à réduire les charges financières. Elle évoque également le fait que d’avoir les LCS en Allemagne est une contrainte supplémentaire, les problèmes de visas sont très gênants, les impôts sur les salaires et les cotisations sociales sont très élevés ; d’après ses dires, les joueurs peuvent perdre jusqu’à 50 % de leur salaire. C’est pour cela qu’elle se pose la question de savoir s’il ne serait pas plus judicieux de choisir un autre pays pour faire jouer la ligue LCS.